Le bâillement, du réflexe à la pathologie
Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique
Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie
 Le bâillement : un comportement universel
La parakinésie brachiale oscitante
Yawning: its cycle, its role
Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
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Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
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mystery of yawning 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

mise à jour du
15 juillet 2013
Traité clinique et thérapeutique de l'hystérie
1859
 
Pierre Briquet
1776 - 1881

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pierre briquet 
 
3e OBSERVATION. page 20 - 21
 
Hystérie simple avec attaque.
 
Derue, mécanicien, âgé de dix-huit ans, élevé à la ville. Père et mère bien portants, et n'ayant jamais eu d'attaques hystériques. Il n'existe dans sa famille, ni hystérie, ni rhumatisme, ni chorée, ni folie.
 
Cet homme est d'un tempérament nervoso-sanguin , d'une taille
moyenne, d'une constitution en apparence chétive, mais très solide. Son intelligence est remarquable. Il a toujours été très impressionnable et très irritable.
 
Jusqu'à l'âge de seize ans, il n'a jamais été malade, et n'avait jamais eu d'accidents hystériques. A cet âge , il s'aperçut que son ventre se ballonnait peu à peu, qu'il se développait une grande sensibilité à l'épigastre et des douleurs très vives dans les intestins. On crut à cette époque à une péritonite chronique.
 
La douleur épigastrique s'est fréquemment accompagnée de distension brusque de l'abdomen, par le fait d'une production de gaz qui est devenue presque continuelle.
 
Vers l'âge de seize ans et demi, ce jeune homme fut pris de sa première attaque hystérique, à la suite d'un coït. Elle dura près d'un quart d'heure.
 
Peu à peu les attaques devinrent plus fréquentes et se reproduisirent tous les jours ou tous les deux jours.
 
La sensation de boule hystérique existait constamment, et la région temporale droite, dans un espace d'un pouce carré, était le siége d'une douleur très vive qui augmentait par la pression (clou hystérique).
 
Les attaques ont été, tantôt spontanées, tantôt provoquées. Mais une contrariété, une dispute, les provoquent ordinairement. Elles débutent par des pandiculations et par des bâillements, puis surviennent quelques convulsions des membres supérieurs et du trismus. Dès le début, l'intelligence n'est qu'embarrassée; mais bientôt surviennent la perte de connaissance, et des convulsions générales. Quand les convulsions diminuent, le malade se met à parler de choses qui ont pu l'occuper, il se plaint constamment d'un poids sur la poitrine.
 
L'attaque se termine habituellement par un sommeil profond; au réveil, il y a dës éclats de rire involontaires et incoercibles
mais pas de pleurs. Ces attaques ont ordinairement une durée de quinze à vingt minutes, mais quelquefois elles ont duré trois heures. Elles ont lieu indifféremment la nuit ou le jour. A la suite de l'accès, il y a de la fatigue qui dure toute la journée. On n'observe aucun trouble du côté de la sensibilité. Les conjonctives, les muqueuses nasale et buccales sont également sensibles des deux côtés. La vue n'est pas affaiblie. L'ouie n'offre aucun trouble. La douleur à l'épigastre est très vive et s'irradie un peu du côté gauche; il n'y a pas de douleur à la pression des apophyses épineuses non plus qu'à celle des vertèbres dorsales et des gouttières vertébrales.
 
Les membres supérieurs ont conservé toute leur force, les membres inférieurs sont remarquablement affaiblis.
 
Au 20 avril 1856, l'état du malade est toujours le même, seulement les attaques reviennent plus rarement.
 
Ce fait offre encore un exemple non douteux d'hystérie avec
les phénomènes en sont caractéristiques.
 
piere briquet
docteur briquet