- Antoine LE CAMUS, nommé docteur
régent de la Faculté de
médecine de Paris en 1745, titulaire de
la chaire de chirurgie en 1766, est l'auteur de
La Médecine de l'esprit: "Où l'on
cherche: 1° le méchanisme du corps
qui influe sur les fonctions de l'âme ;
2° les causes physiques qui rendent ce
mécanisme ou défectueux ou plus
parfait ; 3° les moyens qui peuvent
l'entretenir dans son état libre, ou le
rectifier lorsqu'il est gêné"
(1753, réédité en
1769).
-
- A. Le Camus y traite non de la
sémiologie des affections du cerveau ou
de leur classification, mais des causes
physiques susceptibles d'influer sur les
dispositions de l'âme, et des moyens d'en
prévenir et guérir les
perturbations, ces «vices de l'entendement
et de la volonté».
-
- L'ouvrage, apprécié du public,
fut raillé par Voltaire dans son
Dictionnaire philosophique: "Ah, monsieur Camus!
Vous n'avez pas fait avec esprit la
Médecine de l'Esprit."
-
- En 1760, il publie chez Ganeau à
Paris des Mémoires sur divers sujets de
médecine. 1 et 2. Sur le cerveau,
principe de la génération. 3.
Contre l'ébullition des plantes. 4. Sur
l'abus des huileux. 5. Sur la pierre. 6. Sur la
rage. 7. Sur le pouls. 8. Sur la conservation
des hommes bien faits. En 1767, un Projet
d'anéantir la petite vérole. Et en
1769, La médecine pratique rendue plus
simple, plus sûre et plus
méthodique.
-
- Portrait dessiné par
J.B.
Suvée, gravé par F.D.
Née
-
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- Maladies soporeuses p93
- La léthargie est un assoupissement
profond acompagné d'oubli, du tremblement
des mains & d'une diminution
considérable du sentiment et du mouvement
volontaire. C'est cette inertie où se
trouvent les malades & la perte de
mémoire qui caractérisent cette
maladie, & qui lui ont fait donner son nom
de léthargie, affection sembable à
celle qu'occasionneraient les eaux du fleuve
Lethé. Les latins lui ont
donné le nom de Veternus, paresse
profonde, grand endourdissement dans tous les
sens, indolence extrême, langueur que rien
n'émeut. Si l'on vient à bout de
réveiller les léthargiques pour
quelques instans, ils sont comme stupides, ils
répondent hors de propos, ils paroissent
tellement sans mémoire,
qu'après avoir bâillé ils
oublient de fermer la bouche: au lieu que
les apoplepctiques répondent assez juste
aux questions qu'on leur fait lorsqu'on les a
excité.
-
- La rage p379-380
- Les premiers signes de l'ydrophobie dans les
hommes, sont le resserrement de poitrine, le
penchant à se mettre en colère
sans sujet, le sommeil troublé,
l'insomnie opiniâtre, la pesanteur
d'estomac, le bâillement & la
fréquente extesnion des membres. Le
malade se plaint qu'un air trop grossier
l'environne, & il se sent beaucoup plus
pesant qu'à l'ordinaire. La
mélancolie le saisit, il évite le
jour, il s'avbstient de boire, il sent
quelquefois une douleur de morsure &
d'irritation à l partie
blessée.
-
-
-
- Antoine Le Camus (1722-1772),
Docteur-Régent de la Faculté de
médecine de Paris note dans sa
préface: "Dans ce traité de
maladies, je n'imite pas les autres livres de
médecine pratique, qui sont presque tous
calqués les uns sur les autres. J'avertis
que je ne copie personne; les fautes et les bons
avis sont de moi." L'ouvrage fait suite à
sa "Médecine de l'esprit." , livre qui "a
exercé une influence certaine sur ceux
qui, à cette époque, se sentaient
attirés vers l'étude des
phénomènes psychiques."
(Semelaigne pp. 63-66)
-
La peste. Etude sur les
maladies éteintes et les nouvelles
maladies. Anglada Ch. 1869
-
- « En 591, ii y eut une grande
mortalité dans tous les pays, au point
que les hommes tombaient dans les rues, dans les
auberges, dans les sociétés et
étaient trépassés. Et quand
une personne éternuait, son âme
s'envolait. De là vient le mot: Dieu vous
aide! Et quand une personne
bâillait, elle mourait. De
là vient que quand on
bâille, on fait le signe de la
croix devant la bouche. » [Ch. Boersch,
Essai sur la mortalité à
Strasbourg, Thèse p79. Strasbourg;
Silbermann G. Editeur; 1836; 201 p]
-
- le
bâillement et les
croyances
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