mystery of yawning
Le bâillement, du réflexe à la pathologie
Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique
Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie
 Le bâillement : un comportement universel
La parakinésie brachiale oscitante
Yawning: its cycle, its role
Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
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La parakinésie brachiale oscitante
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Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
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Biographies de neurologues
 
Nouvelle Iconographie de La Salpêtrière
 
 L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier 
 
 
 

mise à jour du
16 décembre 2012
Des signes prémonitoires de la maladie
Traité de la médecine
en huit livres
 
Aurelii Cornelii Celsi
-29 av JC - 37 post JC
 
traduction nouvelle par M. Des Étangs
F. Didot frères, fils et Cie (Paris), 1859

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Aurelius Cornelius Celsus, francisé en Celse, né à à Vérone en 29 avant JC, est médecin et philosophe, surnommé l'Hippocrate latin et le Cicéron de la médecine. Il meurt en 37 après JC.
 
 
 
 
 
 
Avant qu'une maladie n'éclate, il survient, comme je l'ai dit, certains signes prémonitoires: le plus commun de tous, est un état du corps différent de ce qu'il est d'habitude; non seulement en pire, mais en mieux. Ainsi, éprouve-t-on un sentiment de plénitude plus grand ? le teint est-il plus brillant et plus coloré ? on doit se méfier de cette exubérance de santé; car cet état ne pouvant ni rester stationnaire ni s'améliorer, s'écroule en général comme une ruine.
 
Un signe plus fâcheux, c'est une émaciation extraordinaire, la perte des couleurs et l'altération des traits: car si les forces sont en excès, la maladie peut en retrancher: si elles sont en défaut, elle n'en trouve méme pas assez pour étre supportée. Il y a lieu aussi de s'alarmer, si les membres sont un peu lourds; si des ulcères apparaissent fréquemment; si la chaleur du corps est plus grande qu'à l'ordinaire, le sommeil plus pressant, les rêves tumultueux; si l'on se réveille plus souvent que de coutume, et si l'on se rendort ensuite profondément; si, sans y être accoutumé, on éprouve en dormant des sueurs dans certaines régions, notamment à la poitrine, au cou, aux jambes, aux genoux et aux hanches; si l'esprit est languissant; si l'on répugne à parler et à se mouvoir; si le corps est engourdi: s'il survient des douleurs aux hypochondres, dans toute la poitrine, ou, ce qui est plus fréquent, à la tête; si la bouche se remplit de salive; si les mouvements des yeux sont douloureux; si les tempes sont le siège de serrements, et les membres de frissons; si la respiration est pénible, les vaisseaux du front tendus et pulsatifs, les bâillements sont fréquents, si les genoux ressentent une espèce de fatigue, et tout le corps de la lassitude.
 
La fièvre est souvent précédée de plusieurs, et toujours de quelques-uns de ces signes. Il convient d'abord d'examiner si certains d'entre eux se sont fréquemment montrés, sans causer de troubles car il est des dispositions individuelles, sans la connaissance desquelles il n'est pas facile de présager ce qui peut arriver.
 
C'est donc avec raison qu'on sera sans inquiétude dans ces sortes de cas, si l'on en est souvent sorti sans danger; celui-là seul doit avoir de justes appréhensions, pour qui ces phénomènes sont nouveaux, ou qui n'a eu de sécurité qu'en prenant des précautions.