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Biographies de neurologues
 
Nouvelle Iconographie de La Salpêtrière
 
 L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier 
 

mise à jour du
13 janvier 2005 
Didot, Pierre-François
1731-1795
Imprimeur-libraire
Simon - André TISSOT
Samuel - Auguste TISSOT
1728 Grancy- canton de Vaud, Suisse
1797 Lausanne
In different registers, dictionaries and publications the first names of the famous doctor Tissot are "David", "Auguste" or, absolutely wrong "Simon-Andre". After the baptismal Register of the village of Grancy, his birth place, his correct first names are Samuel, Auguste, Andre, David or--shortened--Samuel Auguste.

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tissot
 
Samuel Auguste Tissot (1728-1797) fit ses études médicales à Montpellier, où il fut reçu docteur en médecine en1749, Il revint ensuite a Lausanne, où il acquit une grande réputation. Ses ouvrages nombreux et sur des sujets variés lui donnèrent une célébrité européenne.
 
Samuel Auguste Tissot fut le médecin des grands de ce monde entre 1750 et 1797, notamment du roi de Pologne et de l'électeur de Hannovre. De l'Europe entière on le consultait par correspondance.
 
Outre ses oeuvres parmi lesquelles L'innoculation justifiée et "Avis au peuple sur sa santé", ses archives contiennent toute la correspondance médicale, ordonnances comprises, qu'il a entretenue avec ses patients.
 
"De la santé des gens de lettres", est un traité célèbre, initialement paru en latin en 1766 et plusieurs fois réédité (ed 1769), sur la santé des intellectuels.
 
Tissot, a Swiss physician, studied medicine in Geneva and Montpellier and settled in Lausanne, where his time was divided among practice, writing, and teaching. Many of his works became very popular, were translated in the major European languages and went through many editions. Tissot writes on the diseases incidental to literary (ed. 1769).
 
Traité des nerfs et de leurs maladies
1780
4 vol. (416; 346; 444; 464 pages). in 12º
l'ouvrage comprend 6 vol.
Les 2 parties du t. III constituées d'un "Traité de l'épilepsie", deux tomes respectivement parus en 1770 et 1783
 
traite nerfs tissot
 
Des sympathies
pages 1 - 8
Telle est l'admirable constitution de l'homme et de l'animal, que ces parties dont les fonctions paroissent différentes sont cependant enchainées de façon qu'elles influent toutes du plus au moins les unes sur les autres; cette vérité a déjà été vue & son importance bien appréciée par les premiers médecins; Hippocrate l'a exprimé avec son énergie ordinaire; & il n'est que trop démontré par une multitude de faits qu'il n'y a aucune partie du corps, qui fortement irritée, ne puisse irriter tout le corps.
 
Mais outre cette harmonie générale, il y a différentes parties qui ont entre elles une liaison plus étroite, qui sont unies par différents moyens, de façon que l'état de l'une influe d'une façon très marquée sur l'autre, ou au moins est altérée par les changements qu'elle éprouve; cest la force du sympathia des Grecs & du consensus des Latins; & elle en souffre quelques fois au point que l'effet est beaucoup plus marqué sur la partie en sympathie que sur celle qui est primitivement affectée;
 
c'est ainsi que le calcul des reins où on ne le sent pas occasionne quelques fois des vomissements continuels, & que des aigreurs d'estomac, où elles n'occasionnent aucune douleur de tête, des vertiges, des convulsions, à une femme délicate. Les symptômes alors ne désignent point la partie véritablement malade, & il est aisé de comprendre à quelles erreurs dangereuses on serait exposé, si l'on n'avoit pas une idée nette de cette loi du corps animal qui produit les maladies sympathiques, & si l'on n'avoit pas des moyens de distinguer celles qui le sont de celles qui ne le sont pas; on comprend encore bien il est important de savoir que le vômissement peut avoir sa cause dans les reins, & que le vertige peut dépendre de l'estomac; & combien il est nécessaire de distinguer les maladies de cette espèce de toutes les autres; pour cela il faut faire connoitre les causes différentes de ces sympathies, donner des observations sur les différens effets qu'elles produisent, indiquer en même temps les caractères auxquels on peut les reconnoitre,& remarquer les attentions de traitement qu'elles exigent.
 
pages 30 - 31
 
10°) les sympathies particulières dépendant des nerfs qui ont des connexions plus étroites, de légères causes peuvent les mettre en mouvement; il en faut de plus puissantes pour décider des effets bien marqués de la sympathie générale.
 
11°) Tous les hommes ne sont pas également sujets aux sympathies, parce que le genre nerveux n'est pas également sensible chez tous; ainsi la même cause qui occasionnera les sympathies les plus marquées chez une personne, n'en produira aucune chez une autre, son action sera bornée à son siège, parce que ses nerfs sont moins sensibles.
 
13°) n'est ce point au consensus général qu'il faut attribuer cette force imitative qui obligeoit Monro à répéter tout ce qu'il voyait faire. M. Whytt lui attribue le bâillement & le vomissement involontaires; mais je ne sais cependant si le simple consensus physique ne peut pas opérer seul ces phénomènes.
 
traite epilepsie
Traité de l'épilepsie
"L'épilepsie est une maladie consulsive, dont chaque accès fait perdre sur le champs le sentiment et la connoissance, & est accompagné de mouvements convulsifs, & dans un plus ou moins grand nombre de parties."
 
page 409-410
« Cette petitesse du public tire son origine de cette antique superstition, qui, ignorant les véritables causes de cette maladie, l'attriboit à un acte particulier de la colère céleste, & regardoit un accès d'épilepsie dans une assemblée publique comme un signe de l'improbation des Dieux, ce qui la faisoit rompre sur le champ, & rendait les infortunés épileptiques en quelque façon, l'objet de l'exécration publique.
 
Les lumières qu'on a acquis depuis le temps des comices auroient dû effacer jusqu'aux moindres traces de ce préjugé barbare qui a des suites fâcheuses. Si l'on témoignoit moins d'éloignement pour ce mal, ceux qui en sont attaqués perdroient cette horreur qu'ils en ont, & qui empoisonnant leur bonheur & irritant toujours les nerfs, ne contribue pas peu à l'entretenir et à l'augmenter.
 
L'épilepsie est peut-être plus fâcheuse pour le malade que d'autres maladies mais elle n'a rien de plus fâcheux pour les assistants; c'est un spectacle triste que celui d'un accès; mais il n'est effrayant qu'autant la prévention le rend tel, on en prend peur la première fois qu'on entend prononcer le nom, on s'en effraye toute sa vie sans en avoir vû, & il est cependant vrai qu'il n'y a point de maladie moins douloureuse pour le malade & moins dangereux pour le spectateur, qui la considérant de sang froid n'y verroit qu'un homme privé de sentiment dont les muscles sont mus avec une force, une vitesse et une variété étonnantes, & ne seroit pas exposé par là même aux influences qui sont le produit d'une imagination erronée. On ne séquestreroit plus alors ces infortunés comme on ne le fait que trop, on ne les relégueroit plus, comme on le faisoit autrefois, dans des maisons de gens qui ne s'en chargeant que pour bénéficier sur la pension, les traitoient ordinairement très durement & ne contribuoient pas peu à augmenter le mal.
 
Il me semble qu' heureusement l'on revient peu à peu à une manière de penser plus juste & plus humaine, que l'on n'attache plus de honte à une maladie aussi peu faite pour en inspirer, et j'espère que bien-tôt, elle ne sera plus un objet de mystère ni de dédain, mais seulement de pitié comme toutes les autres. »
 
page 419
«la fausse honte qu'on y attache est un malheur réel qu'on contribue à l'augmenter, & il seroit à souhaiter qu'on parvint à la regarder comme les autres maladies; le préjugé populaire à cet égard et la suite d'une antique superstition dont Hippocrate avoit déjà montré le ridicule, & qui se soutient cependant depuis plus de deux mille ans. »
 
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