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Biographies de neurologues
 
Nouvelle Iconographie de La Salpêtrière
 
 L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier 
 
 
 

mise à jour du
21 février 2010
 
Louis-Florentin Calmeil
9 Août 1798 - 11 mars 1895
O. Walusinski
 
Le bâillement par LF. Calmeil

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 Les biographies de neurologues
 
Louis-Florentin Calmeil né le 9 août 1798 sera, pour son époque, un illustre grand vieillard, doyen des aliénistes puisqu'il décédera à 96 ans. Troisième fils d'un avocat, il est originaire du Poitou. Manifestant dès le plus jeune âge une intelligence exceptionnelle, il suivit des études classiques de philosophie. Mais sa vraie passion, depuis l'enfance, était la botanique et l'observation de la nature. Sur l'idée de son père qui ne voyait pas la botanique comme une activité lucrative, il s'inscrivit à l'Ecole de Médecine de Poitiers. Il y découvre la pratique des autopsies qui, loin de l'impressionner, fera naître son intérêt, jamais démenti, pour l'anatomo-pathologie.
 
Ses études lui laissaient le temps de suppléer le titulaire, vieillissant et malade, du Jardin des Plantes, où il assurait non seulement les semis mais dirigeait aussi les excursions botaniques pour le public. Sa famille l'envoya à Paris finir ses études de médecine. Après avoir été externe chez Guillaume Dupuytren (1777-1835) [Malgaigne écrira de lui :" On ne peut prétendre à la gloire quand on n'a visé que la célèbrité".] qui le terrorisait, Léon Rostan (1790- 1866) l'accueillit avec sa bienveillance habituelle à La Salpêtrière avec le titre d'élève-interne des Hospices et Hôpitaux de Paris (l'externat et l'internat avaient été institués en 1802). C'est là qu'il colligea les multiples observations de « ramollissement du cerveau » dont il transcrira les descriptions dans son livre « Traité des maladies inflammatoires cerveau » paru en 1859.
 
En 1822, il devient interne de la Maison Royale des aliénés de Charenton, dirigée par Antoine Royer Collard (1768-1825) et restera attaché à cet établissement jusqu'à l'âge de 74 ans. C'est là que son contemporain, Antoine Bayle (1799-1858), avait décrit, en 1822, la Paralysie Générale. Reprenant ses observations, il complétera la description de la maladie des déments paralysés avec ses propres cas cliniques autopsiés, dans son ouvrage « De la paralysie considérée chez les aliénés » en 1824. Alors que Bayle proposait d'expliquer les troubles par une compression du cerveau par des méninges enflammées épaissies, Calmeil montrait qu'il existait une inflammation proprement dite du cortex et que cette lésion cérébrale pouvait expliquer les troubles comportementaux et neurologiques bien plus clairement que l'atteinte méningée ne le pouvait. Il baptisa ces lésons: « Périencéphalite chronique diffuse », écrivant: « La paralysie générale est une espèce de paralysie spéciale. On ne l'observe pas indépendante et isolée de l'aliénation mentale dont elle est une des complications les plus funestes ».
 
Ses observations autopsiques lui avaient fourni la matière de sa thèse de doctorat en médecine:  « De l'épilepsie étudiée sous le rapport de son siège et de son influence sur la production de l'aliénation mentale » soutenue le 17 juin 1824. Il y montre que l'épilepsie peut exister sans lésion macroscopique observable mais que lorsqu'elle s'associe à de la détérioration mentale et motrice, on retrouve des lésions macroscopiques des méninges ou de cortex. Il complétera sa thèse par la publication de ses recherches anatomo-pathologiques sur la moelle épinière : « Recherches sur la structure, les fonctions et le ramollissement de la moelle épinière » en 1828, où il décrit les travaux de César Julien Legallois (1771-1814) consacré au bâillement
 
C'est dans sa thèse que Calmeil distingue la crise d'épilepsie généralisée, "le grand mal" de la suspension brève de la conscience qu'il nomme "l'absence", considérée comme la description princeps complète de cette forme d'épilepsie. Samuel Tissot (1728-1797) avait esquissé le tableau qu'il nommait "de petits accès", description complétée par Jean-Etienne Esquirol (1772-1840) usant du terme "petit mal".
 
En 1828, à la mort de Royer-Collard, Jean-Etienne Esquirol (1772-1840), venant de La Salpêtrière, où il avait succédé à Philippe Pinel (1745-1826), va diriger la Maison de Santé de Charenton, Calmeil y devenant son adjoint. A la mort d'Esquirol c'est contre toute attente non pas Calmeil qui prend sa succession mais Achille-Louis Foville (1799-1878) bénéficiant du plus puissant soutien royal. Calmeil y sera nommé chef de service le 22 août 1848 et exercera sa fonction 22 ans.
louis florentin calmeillouis florentin calmeil
 
Louis-Florentin Calmeil (August 9, 1798 - March 11, 1895) was a French psychiatrist (alienist at the time) and medical historian born in Yversay in the cntre of France. He works with Jean-Étienne Esquirol (1772 -1840) at the hospice of Charenton.
 
He is remembered for a work on insanity called De la folie considérée sous le point de vue pathologique, philosophique, historique et judiciaire. It was one of the first publications dedicated to the history of psychiatry, and was a rational discourse of topics such as demonology, lycanthropy, religious obsession and other abnormal thought processes.
 
The book covered psychiatric issues from the 15th to 19th centuries, and is still read today. Another important work by Calmeil was an 1826 treatise which discussed general paresis, the first separately identifiable neuropsychiatric disease entity. General paresis was originally described a few years earlier by Antoine Laurent Bayle (1799 - 1858).
 
Samuel Tissot (1728-1797) under the designation of "de petits accès" appears to have given the first description of them. Subsequently they became better known. Esquirol used the designation "ptit mal" in relation to them, whilst Calmei had coined the presently used term o "absence" in describing them, introducing the concept of "epileptic absence" for the brief loss of consciousness or confusion observed in epileptic patients.
 
 
De la Paralysie consideée chez les Aliénés, (1826)
Traité d'anatomie et de physiologie du système nerveux, (1840)
De la folie, considérée sous le point de vue pathologique, philosophique, historique et judiciaire (1845)
Traité des maladies inflammatoires du Cerveau, (1859)
 
louis florentin calmeil
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