- Sur une
affection douloureuse de la tëte, sous
forme de migraine ou de tic
douloureux
- Par M. Méglin docteur en
médecine à Colmar
-
- Journal de médecine de
Corvisart et Leroux
- janvier 1812 - tome XXIII - vol 1 -
p 1-8
-
- Jean-Nicholas Corvisart, an important figure
in early 19th century French medicine,
popularized percussion as a diagnostic tool, was
the author of a major textbook on cardiovascular
diseases and was Napoleon's personal
physician.
- The Austrian physician Leopold von Auenbrugg
(1722-1809) first described the diagnostic
utility of chest percussion in 1761, in his book
Inventum Novum. Ahead of his time, Auenbrugg's
work was criticized and ignored and he was
forced to retreat to private practice and other
interests (including writing the libretto for a
Salieri opera!). Corvisart became interested in
percussion of the chest, translated Inventum
Novum from Latin into French in 1808 (the year
before von Auenbrugg died), and popularized the
technique.
- Corvisart became professor of medicine at
the Collège de France in 1797. He
acquired a reputation as a skilled bedside
diagnostician and an excellent teacher. His
students included Laënnec, Dupuytren,
Bichat and Bretonneau. Corvisart's main interest
was in cardiology. He described some of the
clinical features of pericardial and valvular
heart disease, including the palpatory "thrill"
associated with mitral stenosis. In 1806 he
published a major textbook entitled Essay on the
Diseases and Organic Lesions of the Heart and
Large Vessels. Corvisart's most famous patient
was the Emperor, Napoleon ("I do not believe
in medicine, but I do believe in
Corvisart"), whom he attended from 1804
until Napoleon's fall from power in 1815.
- Son père, procureur au Parlement de
Paris, le destine au barreau. Mais le jeune
Corvisart préfère les cours de
l'Ecole de médecine. Son père lui
ayant coupé tous subsides, il s'engage
comme infirmier à l'Hôtel-Dieu. Par
la suite, son père se ravise et, en 1782,
Corvisart est docteur régent de la
Faculté de Paris. Ancien
élève d'Antoine Petit le "seul
docteur de Paris qui sache opérer et
accoucher" puis de Pierre-Joseph Desault,
créateur de la Clinique Chirurgicale et
de Desbois de Rochefort, médecin dans le
quartier Saint Sulpice. Il devient
médecin des pauvres et entre à
l'hôpital de la Charité. Nous
sommes en 1788, Corvisart venait à peine
de passer sa thèse de Doctorat lorsqu'il
succède à Rochefort. Chaque matin
il parcourt les salles avec ses
élèves après quoi il leur
fait une leçon magistrale à
l'amphithéâtre.
-
- Le diagnostic est l'objet de ses
préoccupations les plus attentives;
il perfectionne le procédé de la
percussion imaginé par Auenbrugger
en 1761. Chaque fois qu'il en a l'occasion
l'autopsie confirme son diagnostic. Un
décret de l'Assemblée
législative de 1792 ayant supprimé
toutes les corporations enseignantes, toutes les
Facultés de Médecine,
Collèges de Chirurgie et un
Collège de Pharmacie disparaissent ainsi
que l'Académie de Chirurgie et la
société Royale de Médecine
et avec elles toutes les sociétés
scientifiques. Dès lors la profession
médicale n'ayant plus de
défenseur, elle se trouve livrée
à un charlatanisme sans retenue.
- Vers la fin 1794, les études
médicales sont peu à peu
réorganisées. C'est ainsi que vont
naître les Écoles de Santé
de la Révolution, prélude des
futures Facultés de Médecine et de
Pharmacie. En 1795, à la création
de la nouvelle École de Santé de
Paris, Corvisart fut recruté comme
professeur pour la Clinique
Médicale.
-
- Convaincu de la nécessité
d'une observation rigoureuse des
symptômes, il met au point une
méthode de médecine clinique. Les
étudiants, mais également les
médecins français et
étrangers, se pressent à ses
cours. Maintenant qu'il est médecin-chef
d'un grand hôpital parisien, il ambitionne
de faire pour la médecine ce que son
maître Desault a fait pour la chirurgie;
il fonde en 1795, l'École de Clinique
Médicale. Professeur au Collège de
France en 1797, il acquiert une immense
réputation. En 1797, il enseigne au
Collège de France.
-
- Quand Joséphine, qui l'a connu chez
Barras, le présente au Premier Consul,
Corvisart est l'une des grandes figures de la
médecine du moment. Ses manières
tranquilles et la sûreté de son
diagnostic séduisent Bonaparte. Il se
l'attache comme premier médecin, charge
assortie d'appointements confortables, et le
couvre d'honneurs; officier de la Légion
d'Honneur, baron, commandeur de l'Ordre de la
Réunion. Recommandé par plusieurs
membres de l'entourage de Bonaparte, et par
Joséphine elle-même, il parvient
à gagner la confiance du Consul qui se
méfie des médecins, et à
dissiper ses malaises par un régime
alimentaire strict (1801). "Je ne crois pas
en la médecine, mais je crois en
Corvisart" . Premier médecin de sa
Majesté Impériale en 1804, baron
l'année suivante, Corvisart accompagne
l'Empereur en Italie en 1805, puis en Autriche
en 1809.
-
- Le praticien soigne également
Joséphine. L'Impératrice ne
cessant de réclamer des
médicaments Corvisart lui prescrit des
pilules qui ne sont que de la mie de pain
enveloppée dans du papier d'argent.
Lorsque le premier Consul constate que son
épouse ne peut lui donner
d'héritier, Corvisart établit que
Joséphine est responsable de cette
stérilité et la soumet à un
traitement. Pendant une dizaine d'années,
Corvisart est proche de Napoléon.
Corvisart participe en 1808 à la
vulgarisation de l'usage de la percussion. A
Vienne en 1809, il annonce à l'Empereur
la grossesse de Marie Walewska. La même
année le 30 novembre, le médecin
de l'Empereur soigne Joséphine qui,
lorsque son époux lui annonce son
intention de divorcer, feint
l'évanouissement.
-
- Quelques jours plus tard, lorsque
l'Impératrice s'évanouit
réellement après avoir
annoncé officiellement qu'elle consent au
divorce, le baron Corvisart se rend à
nouveau à son chevet. Comblé
d'honneurs par l'Empereur, le médecin
entre à l'Institut en 1811. Bien qu'ami
de Joséphine il sait gagner la confiance
de Marie-Louise dès son arrivée en
France, il suit sa grossesse et aide plus tard
Dubois, à accoucher l'Impératrice.
A la nouvelle de l'abdication, en 1814,
Corvisart choisit de rester auprès de
l'impératrice, qu'il accompagne dans son
exil à Blois. Redevenu premier
médecin de Napoléon aux
Cent-Jours, il se retire après
Waterloo.
-
- Il meurt en 1821, après plusieurs
attaques d'apoplexie, cinq mois après son
impérial patient. La méthode du
futur médecin personnel de l'Empereur est
simple: elle vise à ne s'interesser
qu'à la maladie, en se préoccupant
le moins possible de la personne et de la
personnalité qui la subissent. C'est la
reconnaissance symptomatique qui inaugure l'acte
médical, alors que l'autopsie
réglera les incertitudes
-
- In 1795 Jean Nicolas Corvisart became the
first professor of medicine at the
Charité Hospital in Paris. His Essai sur
les maladies et les lésions organiques du
coeur et des gros vaisseaux, published in 1806,
was one of the first books on this subject and
was translated into English in the United States
in 1812. In it he describes a man of 48 shown at
necropsy to have severe calcific aortic
stenosis, in whom he diagnosed "constriction of
the aortic orifice" from the "undulating and
tremulous" character of the pulse. This was
preLaennec, but he recognised in some cases of
valve disease there was a "peculiar rushing like
water" sensation which could be felt over the
heart, caused, he said, by blood passing through
a narrowed valve.
Corvisart became impressed by the value of
the new diagnostic method of percussion which
had lain dormant after its invention in 1761 by
joseph Leopold Auenbrugger, and he championed
its use in clinical medicine. He popularised the
use of percussion with his translation in 1808
of Auenbrugger's monograph Inventum novum ex
percussione thoracis humani and always gave
credit to Auenbrugger for its invention.
Corvisart was a close friend of Napoleon
Bonaparte, who greatly enjoyed his company. He
became his personal physician and accompanied
the Emperor on his campaigns. Napoleon gave him
a large carved mahogany chair which he used in
his consulting room.
As a young man he originally studied law, but
having visited some of the hospital clinics in
Paris he decided to become a physician. This so
angered his father that he was expelled from the
family home, but luckily he got a job at the
famous Hôtel-Dieu which enabled him to
study there and gain the degree of doctor-regent
in 1785. MK Davies, A Hollman
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