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 Biographies de neurologues
 
Nouvelle Iconographie de La Salpêtrière
 
 L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier
caricatureCaricature le montrant débitant une moelle en tranches, allusion à sa méthode anatomoclinique

 

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psychonevrose

 

haut de la page de biographie de J Déjérine

 Contribution à l'étude des bâillements hystériques Nouvelle iconographie de La Salpêtrière

1890 GE Gilles de la Tourette

 

mise à jour du
9 septembre 2013
In english
Founders of Neurology
Webb Haymaker, Francis Schiller 1970
Jules Déjerine 1849 - 1917
Journal Chanteclair, N°105 , 7°année de juin 1912
Le Correspondant Médical de 1898
 
photo de la visite du Prof J Déjérine salle Pinel en 1910
Nouvelle Iconographie de La Salpêtrière
Madame Déjérine-Klumpke
 
Les biographies de neurologues
 
Les Dejerine pedant la guerre 1914-1918
Centenaire de la mort de Jules Dejerine
Walusinski O
Revue Neurologique 2017;173; supp 1:S26-S27

Chat-logomini

 
Jules Déjerine est né à Genève, de parents français, le 3 août 1849. Après études médicales faites à Paris, il était reçu docteur en 1879, avec une thèse portant sur les lésions du système nerveux dans la paralysie ascendante aiguë, thèse qui indiquait déjà la prédilection du jeune médecin pour la neurologie. La même année, il était nommé chef de clinique à la Charité. En 1882, il devenait médecin des Hôpitaux, et en 1886, il obtenait l'agrégation.
 
C'est comme agrégé que le docteur Déjérine fut chargé du cours auxiliaire d'anatomie pathlogique en 1889 et suppléa Péter en 1893 à la Clinique de Necker. Enfin, en 1901, il était appelé à la chaire d'Histoire de la médecine et de la chirurgie, qu'il abandonnait d'abord pour la chaire de Pathologie interne délaissée à son tour pour celle de Clinique des maladies du système nerveux, devenue vacante par la mort du professeur Raymond et plus conforme à sa spécialisation.
 
Les travaux du professeur Déjérine sont très nombreux. En 1879, la Société anatomique lui décernait le prix Godard pour ses recherches sur les lésions du système nerveux dans la paralysie diphtérique; et en 1886, l'Institut lui accordait un des prix Montyon pour son étude, avec le professeur Landouzy, sur la myopathie atrophique progressive. Dans ses leçons à l'Hôpital des Enfants-Malades, puis à Bicêtre et à la Salpêtrière, il a exposé ses recherches sur l'aphasie, les localisations cérébrales, le tabès, la maladie de Friedreich, les myélites, la syringomyélie, les névrites, les paralysies par compression, la maladie de Thompsen, le syndrome thalamique, les radiculites, etc.
 
On lui doit un livre sur « l'Hérédité dans les maladies du système nerveux (1884) », où il formule cette opinion, que le domaine de ces maladies ira toujours s'agrandissant, étant donné que leur origine est dans l'intensité de la vie produite par la civilisation.
 
Avec Mme Déjerine (Augusta Klumpke, née à San Francisco, Californie, en 1859), il a composé une admirable « Anatomie des centres nerveux » (1895), encore en cours de publication. Enfin, en collaboration avec M. André-Thomas, il a écrit, en 1902, un Traité des maladies de la moelle épinière. On trouve en outre de nombreux mémoires du professeur Déjérine dans les recueils de neurologie; il est l'auteur du chapitre Séméiologie du système nerveux dans le « Traité de pathologie générale » de Bouchard (1900). Le professeur Déjérine est membre de la Société de Biologie, membre de l'Académie de médecine (1908), et chevalier de la Légion d'honneur.
portrait dejerinemadame dejerine
 
Dr Léon Laveyssière le Correspondant Médical de 1898
A une époque où la neuropathologie semblait monopolisée par Charcot et l'Ecole de la Salpétrière, Déjérine eut ce mérite rare de marquer sa place comme neuropathologiste, sans sortir de la grande maison. Si j'ai marqué en première place ce détail de biographie, c'est qu'il me paraît typique pour le peindre en son caractère original et obstiné. Original, il le fut, en voulant étudier les maladies du système nerveux en dehors du chef qui semblait seul pouvoir assurer un brillant avenir à ses élèves. Il est vrai qu'on prétend tout bas, qu'en se tenant l'écart, il a retardé de plusieurs années sa nomination au professorat. Obstiné, il l'est dans tous ses actes; il le marqua notamment dans cette polémique longue et brûlante qu'il soutint il y a quelques années dans le Progrès Médical, contre un des plus brillants disciples du maître.
 
Sa figure est caractéristique avec le menton qui avance, couverte par une opulente et blonde barbe, les yeux qui fixent droit devant eux, ombragés d'épais sourcils. Il parle mal, ou plutôt il parlait mal, car par un prodige de volonté, il est parvenu à corriger sa voix rauque et dissonnante et son parler un peu traînant et entrecoupé, et aujourd'hui c'est un plaisir de l'entendre à ses leçons pratiques avec présentations de malades.
 
Déjérine, né à Genève, de parents français, en 1849, après avoir, suivi la filière des concours, est aujourd'hui agrégé et médecin des hôpitaux. Il a, à Bicétre, un service superbe, et possède non loin de là, à Paris, une maison de santé qu'il dirige avec le concours de sa femme.
 
On ne peut parler de Déjérine sans s'occuper de sa femme, car ils forment à eux deux un des couples scientifiques les plus intéressants et les plus rares. Mme Déjerine, autrefois Mlle Klumpke, est issue d'une famille où les femmes sont remarquablement douées. Une de ses sœurs est peintre, l'autre, docteur ès-sciences, est fort connue pour ses recherches astronomiques.
 
Elle-même fut la première interne des hôpitaux de Paris. Elle sut y tenir parfaitement sa place, et tous l'estimaient à une époque où les internes étaient pourtant fort irrités contre leurs collègues féminines. Elle se maria avant la fin de son internat, mais elle avait déjà illustré son nom par de remarquables travaux originaux sur les contractures hystériques, les paralysies radiculaires, les polynévrites. Les soucis de la maternité ne l'ont point empèchée de fournir une collaboration active a son mari, et en son dernier ouvrage sur l'anatomie du système nerveux.
 
Déjérine rend hommage à l'appui actif qu'elle lui a fourni. Les travaux de Déjérine sont des plus nombreux, et ont permis d'établir sa solide notoriété scientifique. Ils roulent tous sur le sujet favori, la neuropathologie: la dégénérescence nerveuse, les lésions des nerfs dans la paralysie diphtérique, la paralysie saturnine, les altérations nerveuses chez les ataxiques, les paralysies alcooliques, la myopathie atrophique progressive en collaboration avec le docteur Landouzy, la maladie de Friedreich en collaboration avec Letulle, etc., etc..
 
Citons sa thèse sur l'hérédité dans les maladies du système nerveux, qui a fait époque. Le travail attire le travail. Déjérine a su grouper, une élite de jeunes gens autour de lui, Auscher, Chrétien, Huet, Macaigne, Richerolles, Sollier, Sottas, Thomas et le plus célèbre malheureusement ravi tout jeune à la science, Vialet. Il commence donc à faire école. C'est pour lui l'époque de la maturité, et la récolte sera belle. Car, ainsi entouré, ainsi outillé, Déjerine ne peut manquer de marquer brillamment son nom, et je ne dis pas devenir professeur, ce titre lui échoira nécessairement, mais de fonder école. Il sera un jour chef de l'Ecole neuropathologique comme l'a été Charcot, le grand envié, qu' on a pu remplacer dans sa chaire et ses fonctions, mais non dans ses travaux, son autorité et son génie.
Extrait de Sémiologie des affections du système nerveux de Déjérine réédition en 1926 de l'ouvrage de 1914
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Jules Déjérine : Neurologue français (Genève 1849 Paris 1917) ; Docteur en médecine en 1879, médecin des hôpitaux de Paris en 1882 et professeur agrégé en 1886, il est chargé d'un cours auxiliaire d'anatomie pathologique, puis devient professeur de clinique des maladies du système nerveux.
 
Il a décrit avec Landouzy la myopathie facio-scapulo-humérale ; avec Sotas la névrite interstitielle hypertrophique ; avec Thomas l'atrophie olivo-ponto-cérébelleuse ; avec Roussy le syndrome thalamique.
 
Il a écrit : Sémiologie des affections du système nerveux ; Anatomie des centres nerveux (en collaboration avec sa femme) ; Traité des maladies de la moelle épinière
 
Pour la psychiatrie on peut noter un ouvrage : les manifestations fonctionnelles des psychonévroses et leur traitement par la psychothérapie. (ci-contre couverture) Dans cet ouvrage, Déjerine parle plus précisément de l'hystérie (en 1911, il a succédé à Raymond lui même succédant à Charcot comme professeur à la Salpêtrière) et de l'anorexie mentale. Il propose comme traitement l'isolement total d'avec la famille et se trouve en désaccord avec Charcot sur le fait de "montrer" les hystériques.
 
Augusta Déjérine née Klumpke : Neurologue française (San Francisco 1857 Paris 1937) ; Docteur en médecine et surtout première femme à être nommée interne des hôpitaux de Paris, elle se spécialisa en anatomie pathologique du système nerveux.
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La visite du matin du professeur Jules Déjérine salle Pinel, salle d'isolement et de psychothérapie de la Salpétrière 1910
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Au pied du monument de Duchenne de Boulogne à La Salpêrière
avec Ernest Gauckler, Gustave Roussy, Joseph-Jules Jumentié, Georges Tinel, Spiess
 
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Augusta Déjérine-Klumpke au laboratoire
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Thèse de Madame Déjérine-Klumpke, dédicace autographe à Theodor von Speyr, ophtalmologiste allemand.
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caricature Le Rictus 1910 par E. Marin
après la sortie du livre Anatomie des Centres Nerveux signé Jules Dejerine alors qu'écit par Augusta