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- Cas clinique
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- Joachim est né en octobre 1997,
cinquième d'une fratrie de cinq. La
grossesse a évolué normalement
sans pathologie particulière ni prise
médicamenteuse avec un accouchement
eutocique à terme.
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- L'allaitement maternel fut plus
délicat que pour les enfants nés
précédemment ..... A 11 ans, il ne
sait manger que des aliments semi-liquides et ne
peut déglutir ou macher des
morceaux.
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- Ses parents ont remarqué dès
la première année que le contact
avec lui était différent. La mise
en place des codes sociaux fut lentes et
difficiles.
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- "Dès la naissance nous avons
remarqué qu'il était
différent de nos aînés.Un
peu plus petit, plus mou, il ne m'a pas
regardé (j'ai pensé à
l'autisme,et rejeté cette pensée).
Allaité difficilement 5 mois et demi.
Passage au biberon assez facile,c'était
moins dur pour lui de téter bon
apétit,éveils nombreux, il
était la plupart du temps dans les bras.
A cette époque il s'éveillait
très tôt et passait plusieurs
heures dans les bras de son
père,très sage mais recherchant le
contact surtout auditif et tactile. A 8 mois
nous avons noté un strabisme divergent ,a
eu des lunettes à 10 mois."
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- "Il ne joue pas avec les jouets ni les
portiques pour bébé. Nous avons
alors pensé , qu'il n'avait pas d'effort
à faire pour jouer puisque les grands
jouaient à sa place. Ses bras restaient
le long du corps quand il était
allongé, il ne cherchait jamais à
descendre des bras même après 18
mois.Il a parlé assez
tôt,très lentement en articulant
beaucoup."
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- Vers l'âge de 3 ans, il se mit
à avoir assez souvent des fausses routes
alimentaires. Ses rythmes veille sommeil
étaient irréguliers, Joachim
pouvant dormir de 20 h à midi le
lendemain.
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- "A 2 ans et demi, il ne marchait presque
pas; il gardait les bras en chandeliers,cuisses
antéro fléchies, le
pédiatre consulté parle
d'hypotonie préconise des séances
de psychomotricité (méthode
Padovan) qui apporteront des progrès
rapides. Il est resté deux mois sans
parler en bavant beaucoup, puis il s'est remis
à parler, peut être avec moins
d'efforts.
- Il a eu un EEG: négatif (en janvier
2001). On nous parle alors d'un syndrome
cérébelleux. A cette époque
il dormait jusqu'à midi."
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- "A quatre ans : IRM anomalies
discrètes de la substance blanche pouvant
témoigner d'une souffrance anoxique
néonatale à minima. A 6 ans se
rajoute le diagnostique de dyspraxie, et je
découvre sa prosopagnosie à 6 ans
et 4 mois. Lui, en prend conscience et en
souffre à 7 ans. A 7 ans et 3 mois il est
exploré a LENA UPR 640, on retrouve une
prosopagnosie associée à un
trouble d'orientation dans l'espace, c'est
à ce moment qu'il découvre seul
son anosmie"
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- Joachim n'a jamais exprimé de
sensation de faim. "Les troubles alimentaires de
J sont liés à une non
reconnaissance des aliments, peu de goût,
pas de sensation de faim ( il a parfois soif),
pas d'odeur. Il aime la nourriture en fonction
de la texture (lisse, sans petits morceaux qui
provoquent un réflexe nauséeux,
les choses très salées (pizza)
très sucrées (chocolat). Il ne
mange aucun fruit, pas de crudités, les
légumes en purée, aucune viande
dure à mâcher, plutôt du
poisson. A longtemps fait des fausses routes,
même encore avec sa salive."
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- Joachim ne bâille ni le matin, ni
le soir, ni dans la journée. Il le fait
parfois seulement en voiture. Il sait aussi
faire semblant, de temps en temps, en faisant
remarquer qu'il bâille, car il a
intégré que le code social du
bâillement signifie l'ennui.
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- Le développement intellectuel
était normal sans symptôme
d'autisme mais avec des troubles de
l'équilibre et des gestes
dysmétriques. Sa maman était
intriguée par des comportements
erronés comme des attitudes affecteuses
envers des inconnus de passage mais sans
reconnaître ses proches comme les membres
de la famille.
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- C'est sa maman qui remarqua sa
difficulté à reconnaître les
visages hors aide émotionnelle. Vers
l'âge de six ans, Joachim confirma qu'il
ne reconnaissait pas les visages. Sa maman fit
le diagnostic de prosopagnosie
évolutive.
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- Il a parfois des chutes de tonus,
limitées à un fléchissement
de la tête et du cou, comme une cataplexie
incomplète mais sans somnolence diurne ou
accès involontaires de sommeil. "A
l'heure actuelle il dort de 20 heures 30
à 7 heures mais utilise un réveil
pour savoir s'il peut se lever; il a un sommeil
agité, léger, facilement
réveiller. Il est toujours fatigué
et le dit, même au saut du lit, il
relâche son maintien et s'affaisse un peu
sur lui; cela se répète plusieurs
fois dans la journée."
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- "Il semble avoir bâillé en juin
2005, à 8 ans; depuis cela semble
extrêmement rare mais il simule un
bâillement pour exprimer sa
lassitude"
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- Le bilan a retrouvé une anosmie par
agénésie des bulbes olfactfs, un
syndrome cérébelleux. Depuis un
an, il semble s'installer une asymétrie
du développement facial avec
déviation de la cloison nasale et
asymétrie des maxillaires et des
dents.
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- Il a été exploré
à La Salpêtrière (IRM, IRMf,
potentiels évoqués) et aux Enfants
Malades. "Au PET scan : hypo débit
parietal"
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- Un syndrome de Kallmann - de Morsier est
évoqué. Des bilans hormonaux sont
prévus.
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- Syndrome de Kallmann - de Morsier
Orphanet
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- Kallmann syndrome (KS) is a congenital
genetic disorder characterized by the
association of hypogonadotropic hypogonadism
(HH) due to gonadotropin-releasing hormone
(GnRH) deficiency, and anosmia or hyposmia (with
hypoplasia or aplasia of the olfactory bulbs).
The prevalence is reported at 1/8,000 males and
1/40,000 females, but may be underestimated.
Most cases are diagnosed at the time of puberty
due to lack of sexual development, but KS may
also be suspected in infancy in males with
cryptorchidism and micropenis.
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- The main clinical features consist of the
absence of spontaneous puberty and a partial or
total loss of the sense of smell (anosmia) in
both sexes. Other possible signs include mirror
movements of the upper limbs (bimanual
synkinesis), unilateral (occasionally bilateral
and lethal) renal aplasia, cleft lip or palate,
dental agenesis, and hearing impairment. KS is
caused by impaired development of the olfactory
system and disrupted embryonic migration of the
GnRH-synthesizing neurons from the olfactory
epithelium to the hypothalamic region of the
brain. The majority of reported cases were
sporadic. Three modes of inheritance have been
described in familial forms: X-linked recessive,
autosomal dominant (with incomplete penetrance)
and, more rarely, autosomal recessive.
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- However, in an undetermined proportion of
the patients, transmission may be digenic or
oligogenic. To date, five causative genes have
been identified: KAL1 (Xp22.3), responsible for
the X-linked form, and FGFR1 (8p12) FGF8
(10q24), PROKR2 (20p13), and PROK2 (3p21.1),
which are involved in the autosomal forms. Other
genes involved in KS remain to be discovered as
mutations in the genes identified so far are
detected in less than 30% of the patients.
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- Diagnostic methods consist of hormone
evaluation (sex hormone dosage and GnRH
stimulation tests), as well as qualitative and
quantitative evaluation of the sense of smell
(olfactometry). Morphological analysis of the
olfactory bulbs by magnetic resonance imaging
(MRI) can be useful (especially in young
children, whose sense of smell is difficult to
evaluate). Differential diagnoses include
isolated GnRH deficiency (normosmic idiopathic
hypogonadotropic hypogonadism) and CHARGE
syndrome, which combines KS with various
additional developmental anomalies (see these
terms). Genetic counseling should be adapted to
each family, taking into account the wide
variability in clinical expression, even within
the same family, as well as the possibility, in
sporadic cases, of an FGFR1 neomutation.
Hormonal replacement therapy is used to induce
puberty, and later, fertility. There is no
current treatment available for anosmia. With
treatment, onset of puberty occurs in all cases,
and fertility is achieved in most cases.
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- Le syndrome de Kallmann Orphanet
est une maladie génétique du
développement embryonnaire
caractérisée par l'association
d'un hypogonadisme hypogonadotrophique par
déficit en gonadolibérine (GnRH)
et d'une anosmie ou hyposmie (avec hypoplasie ou
aplasie des bulbes olfactifs). Sa
prévalence (probablement
sous-estimée) serait d'environ 1/8 000
garçons et 1/40 000 filles. Les
principales manifestations cliniques sont :
l'association d'un micropénis et d'une
cryptorchidie chez le jeune garçon
(inconstant), une absence de puberté
spontanée (circonstance la plus
fréquente de découverte de la
maladie) et un déficit partiel ou complet
de perception des odeurs chez les deux
sexes.
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- D'autres anomalies peuvent être
associées, notamment des mouvements en
miroir des membres supérieurs
(syncinésies controlatérales
d'imitation), une aplasie rénale
unilatérale (ou parfois
bilatérale, non viable), une fente
labiale ou palatine, une agénésie
dentaire, une surdité. Le syndrome de
Kallmann est dû à un défaut
du développement du système
olfactif et de la migration embryonnaire des
neurones synthétisant la GnRH.
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- Une prédominance des cas sporadiques
est notée. Dans les formes familiales,
trois modes de transmission ont
été décrits :
récessif lié au chromosome X,
autosomique dominant, ou autosomique
récessif. On sait aujourd'hui qu'une
transmission oligogénique de la maladie
est également possible, dans une
proportion qui reste à déterminer.
A ce jour, cinq gènes responsables de la
maladie ont été identifiés
: KAL1, responsable de la forme liée au
chromosome X, et FGFR1, FGF8, PROKR2, PROK2,
impliqués dans les formes de transmission
autosomique. Une mutation dans l'un de ces
gènes n'est cependant retrouvée
que dans moins de 30% des cas. Plusieurs autres
gènes restent à découvrir.
Les méthodes de diagnostic biologique
utilisent les explorations hormonales (dosage
des hormones sexuelles, test de stimulation par
la GnRH) et l'exploration qualitative et
quantitative de l'odorat
(olfactométrie).
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- Une analyse morphologique des bulbes
olfactifs en imagerie par résonance
magnétique (IRM) peut être utile
(notamment chez le jeune enfant, chez qui il est
difficile d'évaluer cliniquement
l'odorat). Le diagnostic différentiel
inclut le déficit isolé en GnRH
(hypogonadisme hypogonadotrophique sans anosmie)
et le syndrome CHARGE (voir ce terme), qui
comporte diverses autres anomalies du
développement embryonnaire en plus d'un
syndrome de Kallmann. Le conseil
génétique doit être
adapté à chaque famille. Il doit
prendre en compte la forte variabilité
phénotypique, y compris au sein d'une
même famille, et, pour les cas
sporadiques, la possibilité qu'ils
résultent d'une néomutation de
FGFR1. Le traitement consiste en une induction
hormonale de la puberté, et
ultérieurement, une induction hormonale
de la fertilité. Il n'existe pas de
traitement de l'anosmie. Grâce au
traitement hormonal, la puberté se
produit dans tous les cas, et la
fertilité peut être obtenue dans la
plupart des cas
-
- Functional
MRI reveals compromised neural integrity of the
face processing
- network
in congenital prosopagnosia.
- Avidan G, Behrmann M
- Curr Biol.
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-
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- Avidan G, Behrmann
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- 2008;2(Pt
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- Neural
and genetic foundations of face recognition and
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- Grüter T, Grüter M, Carbon
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- J Neuropsychol.
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- Psychosocial
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- Yardley L, McDermott L, Pisarski S, Duchaine
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- http://www.faceblind.org
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- http://www.orpha.net
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- http://www.whonamedit.com
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