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mise à jour du
31 janvier 2008
  
In english
Le bâillement : étude comparative des connaissances et croyances, populaires et médicales
 
O. Walusinski, R. Meenakshisundaram
P. Thirumalaikolundusubramanian. S. Diwakar G.Dhanalakshmi
Institute of Internal Medicine, Madras Medical College, Chennai, India
 
le bâillement et l'Islam
 
Yawning - Sneezing A Dictionary of superstitions
 
L'éternuement et le bâillement dans la magie, l'ethnographie et le folklore médical P Saintyves 1921  Paris, E. Nourry
 
Des dieux qui bâillent et qui font bâiller dans la mythologie épique de l'Inde Couture A
 
Sur quelques opinions singulières des musulmans
le bâillement Ch. Defrémery 1871
 
Risala ou Traité abrégé de droit malékite et morale musulmane Kayrawani 1914

Chat-logomini

Résumé:
Bâillements et pandiculations sont des comportements universels, propres aux vertébrés, plus proches d'une stéréotypie émotionnelle que d'un réflexe. Phylogénétiquement anciens, ontogénétiquement précoces, ils extériorisent des processus d'homéostasie des systèmes d'éveil, de la satiété et de la sexualité d'origine diencéphalique. Chez l'Homme, le bâillement est un élément d'une communication non verbale, proche de l'empathie. Les cultures occidentales et orientales en donnent des sens différents. Cette étude comparative des connaissances populaires et médicales, en France et en Inde, rend compte de leur faible niveau, plus proche des croyances que des connaissances scientifiques. Peut-être, un jour, l'enseignement médical s'ouvrira-t-il à l'étude de ce comportement quotidien de tout homme !
 
Depuis l'Antiquité, le bâillement n'a que fort peu intéressé tant les philosophes, les psychologues ou les physiologistes que les enseignants, les moralistes ou les médecins. Pourtant, quoi de plus banal que de bâiller. Chacun le fait 5 à 10 fois par jour. La plupart des vertébrés, des oiseaux à l'homme, depuis la vie intra-utérine à la mort ont été reconnus comme bâilleurs. Bien qu'il procure souvent un bien-être à celui qui bâille, il est de règle de chercher à le masquer.
 
Les neurosciences contemporaines cherchent encore l'explication complète de ses mécanismes intimes. Mais, surtout, sa finalité physiologique exacte reste l'objet de débats, certains lui attribuant un mécanisme de stimulation de l'éveil (Walusinski, 2006), contesté par d'autres qui le lient au poids du facteur homéostasique hypnogène s'accumulant tout au long de la période d'éveil (Guggisberg et al. 2007).
 
Nous nous proposons d'embrasser un large survol culturel et médical des conceptions et croyances qui s'y rapportent en comparant les cultures arabes, occidentales et indiennes, populaires et médicales. Ainsi, nous pourrons avancer l'idée de la nécessité d'évoquer le bâillement au cours des études médicales à côté du sommeil et des troubles de l'éveil.
 
Over the ages, various superstitions have developed to describe this behavior. The Ancient Greeks believed that yawning was not a sign of boredom, but that a person's soul was trying to escape from its body. Some consider a yawn as a sign that danger is near, while in some Latin American, East Asian and Central African countries yawning is said to be caused by someone else talking about you. Vergil in his De Rerum Inventoribus, wrote that "it was customary to make the sign of the cross over one's mouth, since alike deadly plague was sometime in Sign of the cross. yawning, wherefore men used to fence themselves with the sign of the cross...which custom we retain at this day."
 
Retrouver l'intégralité de ce texte dans le livre
The Mystery of Yawning in Physiology and Disease
Frontiers of Neurology and Neuroscience tome 28
Karger, Basel 2010
 
Les croyances
 
 
croyances
tiré de Encyclopédie théologique tome 48 de l'Abbé Migne 1846
 
 
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Knowledge, attitude and beliefs of medical residents on yawning