- cas 101: Une femme de 40
ans, trisomique 21, a un diabète
insulinodépendant après
avoir eu une maladie de Basedow. Elle
est bien insérée familialement,
bien équilibrée pour toutes ses
fonctions endocrines, et d'un niveau
intellectuel évolué compte-tenu
de son handicap chromosomique. Mais elle ne
ressent aucune entrave sociale, et ne retient
aucun bâillement, en aucune
circonstance. Elle en ressent un très
grand bien-être et aucune gêne;
seule sa mère prie de l'excuser
à chaque fois ! Elle bâille
plus de vingt fois par jour, sans salves
individualisées.
-
- cas 102: Un homme de 34
ans, opéré 9 mois plus
tôt d'un adénome hypophysaire
pour acromégalie
débutante, dit ne pas baîller
fréquemment avant cette chirurgie.
Toutes ses fonctions endocrines paraissent
parfaitement équilibrées. Il
est le seul à évoquer une
gêne sociale à ses
bâillements
répétés
fréquents, dans l'enquête
réalisée (voir
enquête). Fait curieux, il n'avait
jamais signalé spontanément une
fréquence accrue de bâillements
avant d'être interrogé. Il
bâille plus de vingt fois par jour sans
salves individualisées. Plainte
d'asthénie chronique. A deux ans
post-opératoire, un traitement
substitutif d'un hypopituitaisme avec
hydrocortisone, levothyrox a dû
être institué avec
réduction de la fréquence des
bâillements et de la plainte
asthénique.
-
cas 103 : Une femme de 52 ans
obèse, diabètique NID
depuis dix ans, hypertendue, sous traitement
hormonal substitutif de la ménopause
travaille en équipe de deux/huit comme
soudeuse dans une PME de mécanique. Elle
est bien équilibrée
psychologiquement, reste active, et marche une
heure par jour. Elle consulte pour
asthénie physique, rapportée aux
modifications des cycles veille-sommeil dû
au travail en équipes. Elle est
importunée par des salves de 10 à
20 bâillements consécutifs, se
répètant 2 à 10 fois par
heure d'éveil depuis huit jours.
L'équilibre glycémique à
HbGlyq à 7,2%, glycémies
capillaires de 1,3 à 2 g/l sans
hypoglycémie. Examen clinique sans
particularité TA 14/8. Prend
glibenclamide 2,5mg*3,
Chlortadilone-métoprolol 1,
estradiol-dydrogestérone 1. Ces
bâillements répétés
en salves restent actuellement
inexpliqués. Un arrêt de travail de
15 jours avec resynchonisation de l'heure du
lever, et sieste soit dix à douze heures
de sommeil par 24h, permet la disparition de la
répétition de salves de
bâillements, laissant des
bâillements aux levers et lors du besoin
de sommeil ressenti. Aucune thérapeutique
proposée.
cas 104 : Bâillements
continuels, une observation Courserant
Gazette des hôpitaux civils et militaires
10 octobre 1846. Cas d'hypertension
intracranienne pas tumeur de l'hypophyse, non
reconnue à l'époque. observation
intégrale.
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