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Biographies de neurologues
 
Nouvelle Iconographie de La Salpêtrière
 
 L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier 
 
 
 

mise à jour du
15 août 2007
p277-281
p632-633
Bâillements - Pandiculations
Nosologie méthodique ou
distribution des maldies en classes, en genres
et en espèces
 
Nosologia methodica sistens morborum classes juxta Sydenhami mentem & Botanicorum ordinem 1768
Lyon - JM Bruyset
1772

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François Boissier de Sauvages de Lacroix
1706 - 1767
boissier de sauvages
boissier sauvages de la croix
 
boissier sauvages de la croix
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Né à Alès dans le Gard, François Boissier de Sauvages de Lacroix (1706 - 1767) étudia, à Montpellier, la botanique (thèse en 1726) puis alla à Paris pendant un an et demi. Il devint professeur de médecine en 1734 à Montpellier et le resta pendant 33 ans. Sa réputation locale s'étendit à tout le pays. Suivant Sydenham il s'essaya à une classification des maladies en empruntant une méthodologie inspirée des sciences naturelles qui incita l'époque à une véritable manie taxonomique. Il publia beaucoup sur tous les sujets mais sa Nosologie méthodique reste son ouvrage le plus célèbre.
 
Born in Alès (Gard), François Boissier de Sauvages de Lacroix (1706 - 1767) studied at Montpellier, especially botany (M.D., 1726). Fifteen months in Paris. Professor of medicine at Montpellier, 1734; taught there for thirtythree years. His reputation at home and abroad was immense. Following Sydenham, he attempted to classify diseases in the same manner as natural-history specimens and so instigated the taxonomic mania. His publications were many, but the Nosologia methodica (Amsterdam, 1768) was the most important.
 
boissier sauvages de la croix
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Le bâillement est précédé de pesanteur dans le corps, de lassitude, d'une langueur, ou d'une inertie de poitrine, de la stupeur de l'esprit, d'ennui, d'assoupissment, d'un engourdissement dans tout le corps, & de paresse; & tous ces symptômes cessent au moyen d'une inspiration lente, profonde & long-temps continuée, ou du bâillement.
 
Au moyen de l'inspiration ample & profonde qui accompagne le bâillement, toutes les vésicules pulmonaires se dilatent, la circulation du sang dans les poumons s'accélère, les viscères du bas ventre sont comprimés, les yeux larmoient, la salive coule en abondance, l'ouie s'émousse, on sent une espèce de bourdonnement dans la tête, le conduit d'Eustache se dilate, la parole se perd, la perspiration augmente, l'âme éprouve une espèce de volupté, & l'homme devient plus dispos & plus alerte.
 
Ce qu'il y a d'étonnant, est qu'après avoir commencé à bâiller volontairement & par manière de jeu, ce mouvement devient dans la suite involontaire, forcé & convulsif, & force ceux qui nous vient bâiller, à bâiller à leur tour, malgré qu'il en ayent. C'est là une preuve que la nature ne fait qu'exécuter ce que la volonté a commencé, & qu'il est au pouvoir de celle-ci de le retarder & même de le prévenir. Une passion suffit même pour le supprimer tout à fait; & il paroît par là que les mouvements convulsifs dépendent beaucoup des facultés de l'ame.