- Pierre Brisseau né à Paris en
1631, est reçu docteur en médecine
à la Faculté de médecine de
Montpellier. Le 13 juin 1677, il s'inscrit au
collège des médecins de Tournay.
Il sert dans les hôpitaux militaires de
Louis XIV de Tournay et de Mons. Après le
siège de 1709, il part à Douay
où il meurt le 10 septembre 1717 à
86 ans.
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Il est l'un des tous premiers à situer
la cataracte dans le cristallin dans un opuscule
paru en 1706 : Nouvelles observations sur la
cataracte, Tournay. 1706. Son fils, Michel
Brisseau (1676-1743) également
médecin, développe la chirurgie de
la cataracte et du glaucome (Traité de la
cataracte et du glaucome, Paris, Laurent
d'Houry. 1709).
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- p77
- Les signes d'un paroxysme prochain
d'épilepsie sont, un trouble de
l'âme & des sens, une pesanteur &
une douleur de tête, le vertige, une
insomnie facheuse, une lassitude dans les
articles, un tremblement des membres, un
tintement d'oreille, bâillement,
palpitation du coeur, difficulté de
respirer, nausée, cardialgie, &c.
& tous ces signes paroissent tantôt
plus, tantôt moins dans les
Epileptiques.
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- Les signes qui accompagne le paroxisme, sont
la convulsion des bras, des mains, des
machoires, des articles, de la poitrine, des
yeux, &c. Un grincement de dents, de
l'écume à la bouche, une
éjection de semence, d'urine &
d'excréments.
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- p80
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- De ce que le Sang circule difficillement par
les poumons, l'on peut déduire facilement
le Bâillement de ceux, qui sont sur
le point d'être attaqués d'un
paroxisme d'Epilepsie.
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- Le Bâillement n'est qu'une
grande inspiration de l'air dans les poumons,
ensuite d'une pesanteur que l'on sent dans cette
partie, & il faut voir qui est-ce qui
détermine les muscles de la respiration
à ouvrir la poitrine plus grande, &
plus longtemps qu'à l'ordinaire: j'ai
déjà dit que le sang étoit
arrêté, dans les vaisseaux du
poumon d'où il arrive que par le
gonflement des vaisseaux, les laçis,
où les petits nerfs qui y aboutissent
sont pressez, & les esprits ni pouvant plus
couler, ceux qui le filtrent par les glandes du
cerveau les remplissent, & les gonflent en
sorte qu'elles pressent leurs voisines, qui vont
aux muscles de la respiration, & par ce
pressement les esprits qui y étoient
contenus, sont obligés a y aller plus
vîte, & en plus grande
quantité, & causent une contraction
plus grande, & plus longue qui est
l'inspiration.
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