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- Six months before he died in poverty and
forgotten, Jean-Jacques Lequeu donated one of
the most singular and fascinating graphic
oeuvres of his time to the French National
Library.
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- The set of several hundred drawings
presented here in its entirety for the first
time, is a testimonial to the solitary and
obsessive downward spiral of an exceptional
artist that goes well beyond the first steps of
an architectural career. Using the precise
technical tool represented by the geometric
working drawing made in wash, which he filled
with handwritten notes, Lequeu scrupulously
described the monuments and imaginary factories
that filled his imaginary landscapes, rather
than carrying out projects. But this initiatory
journey, which he made without leaving his
studio and enriched with figures and
narratives
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- from his library, this pathway that led him
from temple to bush, from artificial grotto to
palace, from kiosk to subterranean labyrinth,
resolved itself as a quest to find himself. To
see everything and describe it all,
systematically, from the animal to the organic,
from fantasy and raw sex to the self portrait,
became the mission he assigned to himself.
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- As a typical representative of the artisanal
class that tried, with the Enlightenment and the
French Revolution, to rise socially and break
free of the world of trades, but quickly became
disenchanted when the new order and new
hierarchies were built, Lequeu, the child of his
century, the century of licentiousness and
Anglo-Chinese gardens, nevertheless pursued an
entirely free and singular path. Reduced to
employment in a subordinate office, ignored by
those in place, now far from his roots, but
freed of social or academic pressure, he stalked
his dreams with the obstinacy of a builder and
without compromise.
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- Six mois avant de disparaître dans le
dénuement et l'oubli, Jean Jacques Lequeu
déposait à la Bibliothèque
nationale l'une des oeuvres graphiques les plus
singulières et les plus fascinantes de
son temps. Cet ensemble de plusieurs centaines
de dessins présentés ici au public
dans toute son étendue pour la
première fois, témoigne,
au-delà des premières
étapes d'un parcours d'architecte, de la
dérive solitaire et obsédante d'un
artiste hors du commun.
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- Fort de l'outil précis et technique
de l'épure géométrique et
du lavis, qu'il truffe de notes manuscrites,
Lequeu, à défaut de
réaliser des projets, décrit
scrupuleusement des monuments et des fabriques
imaginaires peuplant des paysages d'invention.
Mais ce voyage initiatique qu'il accomplit sans
sortir de son atelier enrichi des figures et des
récits tirés de sa
bibliothèque, et qui le conduit de
temples en buissons, de grottes factices en
palais, de kiosques en souterrains
labyrinthiques, se résout en fin de
compte par une quête de lui-même.
Tout voir et tout décrire, avec
systématisme, de l'animal à
l'organique, du fantasme et du sexe cru à
l'autoportrait, est dès lors la mission
qu'il s'assigne.
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- Typique représentant de ce milieu
artisanal, qui tente à la faveur des
Lumières et de la Révolution de
s'élever socialement et de s'affranchir
du monde des métiers, mais qui rapidement
déchante, quand se reconstruisent un
nouvel ordre et de nouvelles hiérarchies,
Lequeu, fils de son siècle, celui du
libertinage et des jardins anglo-chinois, n'en
poursuit pas moins une voie entièrement
libre et singulière. Réduit
à un emploi de bureau subalterne,
ignoré des gens en place, loin
désormais de ses racines, mais affranchi
de tout poids social ou académique, avec
l'obstination tenace du bâtisseur, il a su
traquer sans concession ses
chimères.
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- auto-portrait
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