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- Les fièvres intermittentes p
85-86
- L'intempérance, les fruits de
mauvaise qualité, les saisons pluvieuses,
les lieux humides & marécageux,
&c, sont les causes les plus ordinaires des
fièvres intermittentes. Leurs
accès, dont les premiers sont
ordianirement modérés, mais qui
augmentent ensuite en force & en violence,
sont communément annoncés par
des bâillemens, des pandiculations,
des lassitudes & des douleurs, à
différentes parties; par la paleur des
mains & des lèvres, par la
lividité des ongles, par le
refroidissement du nez & des
extrêmités, par des frissons; &
sont terminés par la sueur.
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- Affection hypochondriaque p
189-190
- Le sommeil leur manque, ou est
désagréablement interrompu; il est
quelquefois si fâcheux, que plusieurs
redoutent le lit.. Des terreurs paniques dont la
raison ne saurait garantir, la tristesse, une
mélancolie affreuse, & beaucoup de
frayeur sur son état, troublent souvent
l'imagination, & la
dérèglent.
-
- Les convulsions, le tremblement,
l'engourdissement de toutes les parties, les
palpitations des muscles, le craquement des
articulations, le hoquet, le
bâillement, les pandiculations, sont
encore des symptômes très communs.
On se plaint aussi de bourdonnement aux oreilles
qui diminue l'ouie; des étranglements au
pharynx & à l'oesophage qui
empêchent la déglutition: les
muscles de la face & de la tête ne
sont pas exempts de convulsions. Le visage prend
un teint plombé, & les yeux perdent
leur brillant. ....
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- L'assoupissement p 259-260
- Le sujet de cet article est traité
par les écrivains avec tant de confusion
& de discordance, que je serois porté
à supprimer entièrement leur
nomenclature, s'il n'étoit quelquefois
utile de les consulter. Ils établissent
quatre espèces d'assoupissement, qu'ils
désignent sous le nom de carus, coma,
somnolentum, létargus, & coma vigil.
Les deux premiers sont communément sans
fièvre; le troisième est presque
toujours avec fièvre; & le
quatrième lui appartient absolument. ce
qu'on appelle carus, ne diffère en
presque point de l'apoplexie; c'est un sommeil
très profond, que les cris, l'agitation
& même la piqure ont de la peine
à interrompre: si les malades ouvrent les
yeux à force d'être
troumentés, ils les referment
aussitôt; plusieurs même ont un
râlement & un ronflement semblable
à celui des apoplectiques. Le coma
somnolentum est un sommeil plus long & plus
profond qu'il ne l'est dans l'état
naturel, mais qu'on interromp assez facilement:
il est le plus souvent idiopathique, &
très familier aux vieillards, qui
s'endorment en parlant, & même
quelquefois en mangeant; il y en a même
qui oublient en bâillant de fermer
la bouche. ....
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- Les convulsions p
301-302-304-305
- On doit distinguer la convulsion, des
mouvements convulsifs. dans le premier cas, les
parties demeurent fixes & immobiles: dans le
second, elles sont agitées par des
secousses plus ou moins violntes. Les mouvements
convulsifs entraînent presque toujours la
perte de connoisssane: on la conserve assez
communémant dans la convulsion....
-
- Il y a d'autres maladies convulsives, que
nous renvoyons à des articles
particuliers; telles sont l'épilepsie,
l'asthme convulsif, le cauchemar, la
palpitation, l'éternuement, le hoquet, le
priapisme, &. On pourroit encore mettre dans
la classe des convulsions le bâillement
et les pandiculations. On fait mention d'une
autre sorte de convulsion générale
qu'on nomme catalepsie, sur laquelle on a
débité bien des fables: ce n'est
qu'un degré des autres convulsions, dans
lequel les parties plus flexibles peuvent se
déplacer & retenir la situation qu'on
leur donne: elle appartient principalement
à l'affection hypochondriaque &
hystérique, & demande le même
traitement....
-
- Les malades, pour reprendre notre sujet, ne
peuvent, dans la plupart des convulsions, ni
parler ni agir, ou tombent dans une
espèce d'affection comateuse qui peut
durer plus d'un mois; mais quelques-uns, dans
cet état, voient & entendent tout,
& conservent même le souvenir. Nous
avons dit qu'il n'en étoit pas de
même des mouvements convulsifs, qui
privent ordinairement de tous les sens. Les
convulsions de l'une & de l'autre
espèce sont souvent annoncées par
des éblouissements, & les tintements
d'oreilles, par des bâillemens, des
pandiculations & des tremblements; par
des anxiétés, des cardialgies
& des nausées; par des palpitations,
& le désordre du pouls, par un froid
ou un fourmillement aux pieds, par l'apparence
d'un air froid, qui du coccyx monte le long de
l'épine, par la tension des hypochondres,
la constriction violente de l'anus, du col de la
vessie, &c. ..
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- La colique p 498
- La colique flatuleuse a beaucoup
d'affinité avec les suivantes, &
paroît très communément
dépendre d'une affection spasmodique, qui
donne lieu aux flatuosités: les
grouillements & les borborygmes,
l'éruption des vents, tant par la bouche
que par le fondement; le gonflement & la
tension du ventre, & souvent la
difficuté à respirer, la
distingent assez des autres coliques. La douleur
plus ou moins aigues est quelque fois fixe, mais
le plus souvent vague: elle est plus terrible
dans le duodénum & les autres boyaux
grêles. L'arc supérieur du colon en
est très souvent le siège, &
la proximité de l'estomac & du foie
en rend quelques fois le jugement difficile.
Elle est accompagnées de
bâillemens, de nausées, de
cardialgies, de la constipation, & autres
symptômes dont nous avons fait mention. La
distension des boyaux est quelquefois si
violente, que le nombril en est forcé,
& qu'il s'y forme une hernie.
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- Affections hystériques tome II p
396-397
- Sont encore des symptômes très
familiers aux hystériques, de même
que le chaud & le froid qui se
succèdent, ce dernier se fait
pricipalement sentir dans le dos, qui peut
être encore le siège de très
grandes douleurs; Les malades sujettes aux
bâillemens & aux
pandiculations, se plaignent aussi de
crampes ou des inquiétudes dans les
jambes, qui troublent leur repos.....
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