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- L'endormissement
- La personne qui va s'endormir exécute
des mouvements involontaires des membres et de
la bouche, connus sous le nom de
bâillements et de pandiculations.
Une longueur agréable s'empare peu
à peu de tous ses sens, les muscles se
relâchent, l'il se tourne et se
ternit, les paupières alourdies se
ferment, les membres s'appesantissent, les
mouvements deviennent plus languissants, plus
incertains, enfin les bras tombent sur les
côtés du tronc, les jambes
fléchissent sous le poids du corps et la
station devient impossible
.
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- Le réveil
- Après un temps plus ou moins long,
lorsque la nutrition, qui ne se suspend jamais,
a versé au cerveau une suffisante
quantité de flux nerveux, les organes
restaurés, stimulés de nouveau,
retrouvent une partie de leur action ; alors les
rêves commencent à devenir
sensibles mais ils sont obscurs,
incohérents et fugaces. Peu à peu
l'afflux nerveux augmente, les idées se
réveillent, se meuvent et son
susceptibles d'associations plus nombreuses et
mieux ordonnées ; enfin le rêve se
régularise et prend une forme
déterminée. Le sommeil a
renouvelé l'organe des sens et de la
pensée, l'excitabilité
épuisée par la veille et leur a
rendu leur énergie ; on arrive
progressivement à saisir les rapports des
images, les idées se coordonnent,
s'éclaircissent de plus en plus. On
touche au moment du réveil. Ce retour se
fait dans l'ordre inverse de celui dans lequel
s'était établi le sommeil ; il se
fait aussi successivement. « Le corps,
comme le dit avec grande justesse M.
Lélut, reprend peu à peu les
mouvements pour n'arriver que plus tard à
l'équilibre de la station debout ou de la
marche. Les sens se rouvrent graduellement : le
tact, l'ouïe les premiers, la vue ensuite ;
les deux autres sens n'ayant rien à
réclamer immédiatement dans cette
reprise de la vie des rapports ; la
pensée, confuse, incertaine, se
débarrasse par degrés de
l'espèce de voile qui l'offusque. Il se
fait un véritable combat entre la nuit et
le jour, la plante et l'homme, le corps et
l'esprit, la vie et la pensée ; combat
que marquent pour l'esprit, qui à peine
à s'y reconnaître, des restes des
souvenirs de rêves, des perceptions
inexactes ou fausses ; pour le corps, des
mouvements du tronc et des membres
supérieurs qu'on appelle pandiculations,
d'autres mouvements des membres, du thorax, du
cou, de la face qui constituent les
bâillements ». Le jour l'emporte
sur la nuit
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