Le bâillement, du réflexe à la pathologie
Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique
Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie
 Le bâillement : un comportement universel
La parakinésie brachiale oscitante
Yawning: its cycle, its role
Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
Le bâillement, du réflexe à la pathologie
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Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
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mystery of yawning 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

mise à jour du
29 avril 2017
Paralysie agitante
Paul de Saint-Léger
(1855-?)
 
Thèse de doctorat soutenue le 20 mars 1879

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Bac …, 51 ans, célibataire, employé aux écritures, est entré à l'hôpital de La Pité, salle St Paul, n°50 service de M. Lasègue, le 25 décembre 1878. Son père est mort à 65 ans d'une pneumonie. Sa mère, âgée de 84 ans, vit encore et se porte bien. Une sœur bien portante, une autre morte à 45 ans d'un cancer de vessie. Deux frères morts pendant la guerre. Donc pas de cause héréditaire.
 
Antécédents
Enfance et jeunesse robustes sans aucune maladie. Il a fait, en 1849, la campagne d'Italie et a couché pendant 18 mois sur la terre humide. Depuis, il habité pendant quatre mois dans un rez-de-chaussée humide. D'ailleurs, il n'a jamais enduré de privations et a toujours vécu confortablement ; il est sobre et n'a jamais fait d'excès d'aucune sorte.
 
Début
Sans cause appréciable, sans avertissement quelconque, au printemps de 1870, un jour en se levant de sa chaise il ressent un point qu'il localise au pli de l'aine vers l'orifice externe du canal inguinal, une douleur aiguë, vive, qu'il compare à un coup the lancette. Cette douleur le force assumera ce soir, puis en quelques instants, Elle se calme assez pour lui permettre de marcher et de vaquer à ses occupations comme par le passé ; mais elle persiste, subaiguë, sourde et constante, avec des exacerbations. Et cela en dépit d'un séton et de trois cautères qu'on applique sur le côté du malade. La pression ne la modifie d'ailleurs en aucune façon.
 
Au bout d'un an, le bras gauche se met à trembler ; il tremble seul pendant deux ans environ, puis c'est le tour du bras droit, les jambes ne sont prises que depuis les derniers grands froids, vers le milieu de décembre 1878. Les forces auraient commencé à diminuer il y a cinq ans environ. L'affaiblissement a été progressif mais lent, et aujourd'hui encore, les forces sont peu au-dessous de la normale. L'appétit est bien conservé, les fonctions digestives sa complice facilement. Les poumons et le cœur sont intacts.
 
Examen du malade couché
La tête, immobile et raide sur les épaules, ne tremble jamais. Elle est fixée par les trapèzes et les sterno-cléido-mastoïdiens, où la malade accuse une sensation de raideur et de tension douloureuse. Les yeux grands ouverts sans expression et fixés droit devant lui. Les paupières s'abaissent à peine une fois par minute : quand le malade veux les fermer avec force, elles sont prises d'un tremblement rapide et croissant avec l'effort. Mais les muscles du front et de la racine du nez participent à peine à la contraction. Les pupilles se contractent et se dilatent également. Il n'y a pas la latéropulsion oculaire écrite par M. Debove.
 
Pendant une quinzaine de jours il a eu des brouillards devant les yeux, le soir surtout, mais aujourd'hui tout trouble a disparu et l'ophtalmoscope montre le fond d'un œil parfaitement normal.
 
Les traits sont inertes et expriment, à un certain degré, la stupeur et la tristesse. La langue ne tremble pas dans la bouche ; mais tirée, elle tremblotte, surtout vers la pointe qui se retourne en bas comme s'il y avait prédominance des muscles inférieurs. La bouche et bien close et a mâchoire inférieure ne tremble pas, sauf quand le malade ouvre la bouche et surtout quand il boit. La parole lente sourde et pénible mais nette et ferme.
 
Pas de salivation. Si le malade veut porter un verre à sa bouche, la main est prise d'un tremblement ténu et irrégulier ; il semble que les muscles obéissent avec hésitation et par petites saccades désordonnées, Mais la volonté réprime ces mouvements les coordonne et le verre parvient lentement et péniblement, mais directement et sans perdre son contenu jusqu'à destination. Au repos, les bras reposent le long du thorax, les avant-bras demi-fléchis et appuyés sur la poitrine sans trembler. Bac… étant couché sur le dos dans une position normale, les jambes légèrement fléchies sur les cuisses, les pieds restent étendus sur les jambes ; il ne peut leur imprimer que des mouvements peu étendus, il lui est même impossible de relever la pointe, surtout à gauche ; les orteils, un peu fléchis à gauche, conservent à droite la situation normale.
 
Le tremblement est intermittent et mérite d'être décrit en détail. Il survient surtout le matin, et les changements de temps l'exagèrent. Le premier jour où nous avons vu Bac…, nous l'avons interrogé pendant près d'une heure sent qu'il trembla le moins du monde au repos. Voici comment est survenu son tremblement. La jambe gauche débute en exécutant quelques mouvements de latéralité, Elle s'arrête et le bras gauche a quelques secousses, après lui le pouce de la main droite quelques mouvements d'abduction et d'adduction. Puis tout redevient calme. Encore un ou deux tressaillements dans le pouce droit appuyé sur la main gauche. L'avant-bras gauche À quelques secousses, puis s'arrête il reprend encore à quelques minutes d'intervalle. Et le tremblement passe ainsi la membre à l'autre avec plus ou moins de régularité, mais rarement plusieurs membres tremblent à la fois. Ces séries de tressaillements sont quelquefois suivies d'une seule secousse unique et générale analogue au mouvement que cause une peur brusque et imprévue.
 
En dehors de ces secousses spontanées, il peut en survenir d'autres, sous l'influence d'une fausse position ; si le membres cesse un instant de reposer d'aplomb, il se mettra à trembler. Mais il suffit toujours pour l'arrêter, de lever le bras ou de donner une autre position au membre. D'autrefois au moment d'un paroxysme, il survient un bâillement qui arrête court le tremblement, le tremblement reprend, un deuxième bâillement l'arrête encore et, ordinairement, après une série de bâillements, le malade a une phase de repos. Mais s'il veut arrêter directement un membre agité, sa volonté ne sert qu'à l'agiter davantage ; le même effet est produit par une émotion ou une sensation vive. Le malade a besoin d'aide pour sortir de son lit.