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Biographies de neurologues
 
Nouvelle Iconographie de La Salpêtrière
 
 L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier 
 
 
 

mise à jour du
18 octobre 2007
A Lyon
Jean Antoine Huguetan
& Guillaume Barbier
387-388
Le bâillement
Les oeuvres de Jean Baptiste Van Helmont
traitant des principes de médecine et de physique
pour la guérison des maladies
1671
 
version latine 1648
 
Christian Knorr von Rosenroth
Ortus Medicinae 1648

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van helmont
Chapitre VIII
 
Du Bâillement.
 
Galien en dit que la cause du bâillement qui accompagne d'ordinaire le commencement des accez des intermittentes, est excité par la quantité des vapeurs fulgineuses qui enflent & font distention des muscles de la machoire, desquelles ils tâchent de se défaire: mais comme ces matières fuligineuses ne pourroient étre que des excréments insensibles de la dernière digestion: pourquoy ces parties là seroient-elles plûtot excitées à leur expulsion que les autres ? Et pourquoy se rencontrent-elles plûtôt au fièvres qu'à la goutte, à l'apoplexie, &c. Pourquoy celuy qui bâille nous fait-il bâiller malgré nous.
 
Cela fait bien voir que le bâillement ne procède pas des vapeurs fuligineuses: mais ce cette faculté qui suit l'imagination.
 
L'Ecole de Médecine ne contreuient pas que la bouche de l'estomac ne soit facilement émeuë, & excitée à nausée par le dédain de quelque chose de sale aperceuë ou imaginée: & qu'il y a des personnes qui en voyant manger des pommes aigres & austères, ont d'abord la bouche toute pleine de salive. Donc l'orifice supérieur de l'estomac s'émeut aisément par l'imaginatin: Et le sommeil, le Coma, le Catoche, la catalepsie, l'assoupissement, le vertige, & d'autres accidens de ce genre, viennent de la bouche de l'estomac. Le bâillement qui suit le sommeil, ou qui est son avant-courier, est par conséquent attrbué à la même partie, puisque c'est là qu'habite la phantaisie (comme on peut voir plus amplement au Chapitre du Duumviratu) & ce n'est pas en vain qu'on le surnomme coeur.
 
Aussi lors qu'on est sensiblement affligé on pousse quantité de soupirs qui semblent soulager cet orifice supérieur de son oppression. de même lorsque l'estomac paresseux & non-chalant nous rend assoupis, l'ennui de bâiller ne donne point de relâche aux muscles de la bouche & de la trachée artère qu'elle appelle aussi à son secours, de la même manière que l'os ethmoide, ennuiron l'organe de l'odorat, appelle aussi en aide les muscles de la poîtrine pour la sternutation. Et il ne faut pas pour cela chercher la cause du bâillement dans les muscles qui se sont, non plus qu'à ceux qui s'émouvent quand on éternuë la cause de l'éternëment.
 
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De Febribus Caput IX pages 39-44 1648
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van helmont de febribus
 
Ortus Medicinae 1648
Christian Knorr von Rosenroth
 
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