- 3 par une action conjuguée des deux
mécanismes précédents.
La première explication semble la plus
probable, vu les observations faites sur l'homme
et les animaux.
Le hoquet ne se présente que chez les
animaux qui ont un diaphragme, donc probablement
seulement chez les mammifères. Comme tous
les primates actuels, les tupaias
exceptés, possèdent des plis
thyro-aryténoîdiens
inférieurs comme valvules
d'entrée, il est probable que le bruit
caractéristique du hoquet de l'homme
moderne se produisait déjà chez
ceux de nos ancêtres lointains, qui
ressemblaint aux singes primitifs.
Lors du baillement, il se produit
aussi une inspiration, mais cette fois avec une
ouverture maxima de la glotte, ceci souvent en
même temps que la contraction des muscles
respiratoires et d'autres muscles. Le baillement
se présente seulement chez les
mammifères et pratiquement seulement chez
ceux qui appartiennent aux ordres des Primates
et des Carnivores. Le baillement se constate
surtout chez les animaux après une
période de repos et avant une
période d'activité. Chez l'homme
par contre, il se manifeste également
avant une période de repos, mais aussi
lors de l'ennui, de la faim, d'anoxemie,
hypoglycemie, etc.
Quelle pourrait être la signification
physiologique, la « valeur de survie
», du baillement ? Etant donné leur
caractère de carnivore et leur
intelligence supérieure, les
mammifères en question ont un sommeil
relativement long et profond, pendant lequel il
est probable que des grandes parties de leurs
poumons sont affaissées et que dans leur
muscles s'amassent des produits du
métabolisme. Il est probable que ces
entraves possibles de la période
d'activité qui suit le sommeil,
disparaissent par le baillement. La valeur de
survie de la « contagiosité »
du baillernent, facile à observer chez
l'homme, pourrait donc être la suivante :
après une période de sommeil
l'homme primitif, comme beaucoup des
mammifères sus-nommés,
s'adonnèrent par groupes à des
activités différentes telles que
la chasse, la défense, la migration. Il
se pourrait donc que le baillement fût
à considérer comme un facteur de
socialisation et un « social releaser
».
Le comportement de l'homme qui baille, comme
nous le voyons avant une période de
repos, quand il a faim ou se trouve dans une
situation difficile, peut être
considerée comme un comportement de
déclanchement (« diplacement
behaviour ». Ce comportement de
déclanchement est un
phénomène bien connu dans
l'étude du comportement des animaux. Ce
baillement se présente aussi chez les
chiens lors de tension.
Nous sommes d'ailleurs très peu
informés au sujet du comportement de
baillement des primates.