Les internes de JM. Charcot
 
 Les biographies de neurologues
 
Nouvelle Iconographie de La Salpêtrière
 
 L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier
 
 
brissaud
 
Buste de bronze par Paul Paulin
Musée d'histoire de la médecine Paris
 
Le 4 juin 1896, soit quelques mois après la découverte de Röntgen, Brissaud utilise avec A. Londe, la nouvelle méthode pour fixer et localiser l'image d'un projectile intracranien, moyennant un temps de pose d'une heure et demie (on mesure ainsi le risque que comportaient les premières manipulations). On lui doit la mise en évidence de l'infantilisme thyroïdien. En 1895, il définit et analyse avec H. Meige et Launois les caractères du gigantisme.
 
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 mise à jour du
23 janvier 2011
 
In english
Edouard BRISSAUD
Besançon 15/041852 - 1909 Paris
par son élève A. Souques
Revue Neurologique
15 janvier 1910 n°1
http://www.whonamedit.com
 
Edouard Brissaud, un neurologue d'exception dans une famille d'artiste. Jacques Poirier

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Diplégie faciale totale avec paralysie glosso-laryngo-cervicale chez deux frères Brissaud, Marie 1893
 
edouard brissaud
Edouard Brissaud interne de JM. Charcot en 1879
  © Extrait de l'Album de l'internat de La Salpêtrière conservé à la Bibliothèque Charcot à l'hôpital de la Salpêtrière
(Université Pierre et Marie Curie, Paris)
 
edouard brissaud
 
pages 538 - 539
 
Complications. Tels sont les caractères fondamentaux de l'hémiplégie cérébrale. Il n'est pas rare de voir s'ajouter à ce tableau, à un moment donné, des signes accessoires et inconstants, pré- ou posthémiplégiques , qu'on peut à la rigueur considérer comme des complications et qui sont d'ordre sensitif, moteur, vaso-moteur, trophique, intellectuel, etc.
 
A) Troubles sensitifs. Ces troubles de la sensibilité sont subjectifs ou objectifs. Les premiers sont représentés par des engourdissements, des fourmillements, et parfois par de véritables douleurs, généralisés à tout le paralysé soit localisés à un membre, à un segment de membre. Ils peuvent précéder la paralysie ou la suivre.
 
Les douleurs pré hémiplégiques, tantôt paroxystiques, tantôt continues, précèdent la paralysie d'une ou plusieurs années, de quelques jours, de quelp heures, occupant le côté qui sera paralysé plus tard et spécialement les jointures et les tissus fibro-musculaires.
 
Généralement il s'agit de douleurs posthémiplégiques, souvent peu accusées limitées aux jointures, surtout à l'épaule; elles se montrent quelquefois vives et constituent une véritable hémiplégie douloureuse. Il faut aussi signaler la céphalalgie, précédant ou accompagnant l'hémiplébgie qui témoigne d'une irritation des méninges.
 
Parmi les troubles de la sensibilité objective il faut placer l'hémihyperesthésie et surtout l'hémianesthésie.
 
B) Troubles moteurs. Les mouvements préhémiplégiques sont rares et de courte durée (un ou plusieurs jours). Ils cèdent en effet bientôt la place à la paralysie et ont, dans tous les cas, une signification grave.
 
Les mouvements posthémiplégiques sont beaucoup plus fréquents. Il faut mentionner certains mouvements dits réflexes et associés. Les premiers surviennent à propos d'une secousse de toux, d'un bâillement, et se passent tout dans le membre supérieur. Les seconds consistent en ce fait que le me malade exécute en réduction, en miniature, un mouvement commandé au membre sain.
 
Les mouvements posthémiplégiques sont tantôt réguliers et rythmés, tantôt au contraire, irréguliers et sans rythme. Ils coexistent souvent avec une hémi anesthésie.
 
Deux conditions sont nécessaires à la production de ces mouvements que l'hémiplégie soit incomplète et à la fois plus ou moins flaccide, c'est à dire que la contracture secondaire n'entraîne pas une rigidité absolue.
 
a) Tremblements posthémiplégiques proprement dits. On peut observer chez les hémiplégiques «un tremblement unilatéral présentant tous les caractères de la paralysie agitante, ou rappelant par ses caractères le tremblement dela sclérose en plaques».
 
b) Hémiataxie. Dans ces faits d'hémiataxie posthémiplégique, il s'agit de mouvements incoordonnés, à l'occasion d'actes voulus, rappelant l'incoordination des tabétiques mais n'étant pas, comme celle-ci, exagérés par l'occlusion des yeux.
 
c) Hémichorée. Parfois l'hémichorée précède la, paralysie de quleques jours, soit qu'elle suive l'ictus, soit qu'elle s'installe progressivement. Dans majorité des cas, elle suit l'hémiplégie et ne se montre que quelque haures après le début de celle-ci, c'est-à-dire lorsque l'hémiplégie commence à guérir. Elle est caractérisée par des mouvements involontaires, irréguliers, peu étendus d'abord, devenant bientôt plus amples et persistant souvent, avec ces caractères, jusqu'à la mort. Ces troubles existent au repos et s'exagèrent à propos des mouvements volontaires qu'ils entravent ou empêchent. Ils siègent dans les membres plus rarement dans la face.
 
Habituellement, cette hémichorée se superpose à une hémiparésie bien plutôt qu'à une hémiplégie. Elle est souvent accompagnée d'hémianesthésie. Par contre l'amyotrophie, les déformations et les troubles intellectuels font ordinairement défaut. Au contraire, dans l'hémichorée par atrophie cérébrale, l"hémianeshésie manque et les troubles intellectuels sont fréquents.
 
eugène brissaud
extrait de
Une leçon de Charcot à La Salpêtrière
tableau de André Brouillet 1887
 
 brissaud
 
d) Hémiathétose. Qui dit hémiathétose dit mouvements involontaires exagérés lents, limités à la main et au pied du côté hémiplégique. C'est là un syyndrome commun à diverses lésions cérébrales, compliquant tantôt l'hémiplégie vulgaire, tantôt l'atrophie cérébrale. Dans le premier cas, elle peut survenir à tout âge; dans le second, elle se montre surtout dès les premières année de la vie.
 
Règle générale, elle se montre peu de temps après l'hémiplégie (entre quelques semaines et 2 ans), lorsque la paralysie commence à s'amender. Ce qui caractérise ces mouvements athétosiques, c'est leur localisation aux extrémités du côté paralysé, c'est-à-dire aux doigts et aux or;eils. Assez souvent le poignet et rarement le cou-de-pied y participent. Exceptionnellement le cou et la face sont intéressés. En outre de leur limitation si spéciale, ces mouvements sont lents et exagérés, rappelant ceux des tentacules du poulpe marin.
 
Ces mouvements sont permanents; ils persistent au repos et quelquefois même pendant le sommeil. Sur 27 cas, M. Oulmont les a vus persister 23 fois pendant le repos. Il est vrai de dire qu'ils sont alors plus ou moins atténués et partant quelque fois quelquefois difficiles à percevoir. Ils varient suivant les jours et les moments de la journée, et cela sans cause appréciable. La volonté n'a sur eux aucune influence déterminée parfois elle les suspend quelques instants, surtout s'ils sont faibles; souvent elle les exagère et les transforme en mouvements choréiformes. La fatigue et les émotions peuvent les changer en spasmes transitoires. Ils apportent à la préhension, à la marche, aux actes divers de la main yne gêne plus ou moins grande, qui est dans certains cas une cause d'incapacité de travail.
 
Généralement, le coude et l'épaule sont respectés, et c'est là ce qui les distingue cliniquement de l'hémichorée. phénomènes qui accompagnent l'hémiathétose, il faut souligner l'hémichorée et l'hémianesthésie. Celle-ci est très fréquente. On a encore noté, daans l'hémiathétose, des troubles vaso-moteurs, l'atrophie ou l'hypertrophie musculaire (l'hypertrophie est l'exception, l'atrophie ou l'intégrité la règle), la laxité des ligaments, des déformations articulaires, plus marquées au niveau de la main à laquelle elles donnent quelquefois l'aspect du rhumatisme déformant. Une fois installée, l'hémiathétose persiste indéfiniment sans amélioration appréciable. Gowers a observé une fois la guérison à peu près complète.
 
 
edouard brissaudedouard brissaud
Leçons sur les maladies nerveuses E Brissaud - 21° leçon : Sur le rire et le pleurer spasmodique 1893
 
Mes chers collègues,
Notre Société a fait une grande et douloureuse perte : un de ses membres les plus éminents, le professeur Brissaud est mort. A peine le bruit de sa maladie s'était-il répandu que l'inquiétude succédait à l'espoir des premiers jours et que le dénouement se précipitait avec une tragique rapidité. Les soins affectueux des siens, les conseils éclairés de ses amis l'habileté d'un chirurgien célèbre, tout demeura impuissant. En un mois, le mal l'avait terrassé dans la plénitude de la force et de l'intelligence.
 
Ce que fut Brissaud, que j'eus pour maître, et dont je ne peux évoqué ici la mémoire sans une émotion profonde, ce qu'il fut comme savant, comme homme, je le sais et je le sens, mais je ne serai pas capable de le dire comme il conviendrait.
Pour comprendre ses aptitudes merveilleuses et sa personnalité il faut regarder du côté de son origine et de son milieu. Là est en puissance toute sa destinée. Fils d'universitaire, il grandit dans une famille où les belles lettres, les sciences et les arts étaient cultivés avec passion. Son oncle, le docteur Féréol, un de nos bons vieux maîtres de la Charité lui inspira le gout de la médecine, et Charcot, et Lasègue, dont il fut l'interne, l'inclinèrent vers l'étude des maladies nerveuses. Il devint ainsi neurologiste et ne tarda pas à occuper, en neurologie une place prépondérante.
 
Énumérer ici ses remarquables travaux, serait une tâche impossible, tant la liste en est longue, et superflue, tant vous les connaissez. Je ne puis pourtant m'empécher de rappeler ici ses études originales sur l'Asthme, sur l'Angoisse et l'Anxiété qu'il distingua expressément; ses vues ingénieuses sur la maladie de Little, l'Aphasie d'intonation et la Métamérie spinale; ses conceptions pathogéniques séduisantes de la Paralysie agitante et des Arthropathies tabétiques. Je ne puis pas ne pas citer ses investigations sagaces sur les Tics et les Spasmes, les Douleurs d'habitude, l'oedème simulé des hystériques, les Ophtalmoplégies, les Contractures des Hémiplégiques et les Paralysies pseudo-bulbaires, ni ne pas mentionner ses recherches, faites en collaboration avec Lamy, Lereboullet., Sicard sur la Catatonie brightique, les Sciatiques spasmodiques. l'Hémicraniose et le Traitement des Névralgies par les injections d'alcool. Mais je tiens avant tout à rappeler ses belles découvertes : le Torticolis mental, l'Infantilisme dysthyroïdien, le Réflexe de fascia lata, qui tous trois portent aujourd'hui son nom, sur le Rire et le Pleurer spasmodiques, la Chorée variable des dégénérés, et les rapports de l'Acromégalie et du Gigantisme qu'il étudia avec son disciple Henry Meige. Je ne veux pas oublier enfin son Anatomie du cerveau de l'homme et le splendide atlas qui l'illustre, dessiné tout entier de sa main avec un art parfait, oeuvre monumentale qui représente un labeur prodigieux, et dont j'ai ouÏ dire à Charcot qu'il était fier de l'avoir inspirée.
 
Dans ces dernières années, il s'était attaché aux accidents du travail et aux délicats problèmes de médecine légale qu'ils soulèvent. Cette étude lui avait fourni l'occasion de signaler une psychonévrose nouvelle, la Sinistrose, et d'écrire, sous forme de rapports, une série de petits chefs-d'ceuvres, aussi goûtés des magistrats que des médecins.
 
albert.londe.brissaud
Mlle Mabillon : attaque d'hystérie tenue par E. Brissaud (photo Albert Londe )
 
Brissaud ne borna pas son activité aux maladies du système nerveux, il laisse, en, effet, des travaux précieux sur la Nature tuberculeuse des gommes scrofuleuses et les Tuberculoses locales dont les conclusions ont reçu depuis lors une confirmation éclatante, sur la Maladie kystique des mamelles, les Cancers et les Adénomes; sur la Tuberculose du foie, le Bubon rhumatismal, etc. ici comme là, en anatomie pathologique comme en clinique, il s'agit d'études approfondies, de déductions judicieuses et d'aperçus séduisants, qui portent son empreinte, sa frappe, si je puis ainsi dire.
 
Il aimait l'enseignement, non pas l'enseignement théorique et traditionnel dont il dédaignait le dogmatisme scolastique, mais l'enseignement pratique et clinique, rajeuni et vivifié par les secours du laboratoire. Il multipliait les présentations de malades, de pièces et d'images pour instruire - il enseignait clairement et simplement, ce qui ne l'empéchait pas, de temps en temps, de prendre des envolées superbes à travers tous les domaines des sciences médicales : histoire, histologie, pathogénie, physiologie, embryologie, etc. Ceux qui n'ont pas eu le plaisir de l'entendre, en retrouveront un écho dans ses deux beaux volumes de Leçons professées à la Salpétrière et à l'hôpital Saint-Antoine.
 
Il tenait le livre pour un complément indispensable de l'hôpital. Aussi avait-il assumé la lourde tâche de diriger deux grands ouvrages : le Traité de Médecine et la Pratique médico-chirurgica1e dont le légitime succès a dépassé les espérances.
Ajouterai-je que rien de ce qui concernait notre profession ne lui était indifférent? Il en connaissait et en pratiquait tous les devoirs, s'intéressant activement aux questions de prévoyance et de déontologie médicales. Il aimait les Congrès, et ce n'est pas ici qu'il sera nécessaire de souligner la part importante qu'il préta à la fusion des Aliénistes et des Neurologistes de notre pays.
 
Innombrable et variée, forte et originale, son œuvre touche à tous les problèmes de la médecine. Elle lui assure une des premières places parmi les contemporains. Son nom impérissable passera à la postérité.
 
Des dons naturels incomparables, des connaissances générales puisées dans te milieu de savants, d'artistes et de littérateurs où il fréquentait, transformées et magnifiées par son propre génie, avaient fait de lui, on peut le dire sans exagération, un esprit véritablement universel. Instruit de tout, il avait de tout des notions étendues, et apparaissait supérieur en tout. C'était un fin lettré qui écrivait une langue limpide et savoureuse. Friand d'étymologies, philologue à ses heures, il avait jadis conté avec humour l'Histoire des expressions populaires relatives à 1'anatomie, à la physiologie et à la médecine. Sa parole était chaude et pénétrante ; il excellait à trouver la citation heureuse, l'image qui peint, le mot qui reste. Dans l'intimité, sa conversation volontiers familière était rehaussée de saillies inattendues et de boutades spirituelles qui en faisaient un régal délicieux.
 
De l'artiste, il avait peut-être le dehors, certainement le dedans, je veux dire l'amour du beau, le gout sûr, l'imagination riche, tout enfin, même le brin de fantaisie. S'il eût suivi la carrière des arts ou des lettres, il y eut brillé aux premiers rangs. Il eut été un artiste renommé au seizième siècle, un encyclopédiste fameux au dix-huitième.
 
Que dirai-je de l'homme maintenant?... Il me semble le voir entrant ici avec ce regard inoubliable et ce sourire magnifique qui illuminaient son visage, avec cette tête puissante et ces cheveux mal asservis qui retombaient en touffes sur sa tempe droite. Je le vois encore assis parmi nous, dans son attitude coutumière, le front courbé sur une feuille de papier qu'il noircissait d'un dessin machinal. On eut cru sa pensée emportée bien loin par la distraction. Pure apparence: Brissaud était un distrait attentif. Et on s'en apercevait bien dès que, relevant la tète, il prenait part à la discussion. Il le faisait, parfois avec fougue, toujours avec une chaleur et un accent si persuasif que, quand il avait fini de parler, nous l'écoutions encore.
C'était un grand cœur, un caractère ferme, une conscience courageuse. Animé d'idées généreuses, épris de justice et d'équité, passionné pour le bien, il avait à un degré très rare la bonté, la simplicité, l'indulgence et la modestie, sans que je puisse dire laquelle de ces vertus l'emportait sur l'autre. Il émanait de toute sa personne ce je ne sais quoi -qui attire, qui charme et qui retient.
 
La vie, le traitant en étre d'exception, l'avait comblé. Elle lui avait, de bonne heure et sans cesse, et spontanément, apporté titres, honneurs, dignités, un service dans les Hôpitaux, une chaire à la Faculté, un fauteuil à l'Académie. Elle lui avait donné les joies douces du foyer et elle lui en réservait de prochaines, quand la mort jalouse l'a pris.
 
Nous l'avons accompagné là-bas, à son cher Nemours, où il repose dans un paisible cimetière de campagne, entre les rives gracieuses du Loing et les rochers de la foret prochaine, dans un décor fait pour son âme d'artiste, En route, chacun, triste du présent, évoquait les souvenirs du passé. Et je pensais involontairement à ce proverbe d'Italie «Plus loin on accompagne celui qui part, plus on le regrette» Certes! si celui qui est parti sera plus regretté que personne, c'est parce que nul ne fut plus aimé! 
edouard brissaud

ÉDOUARD BRISSAUD (1852-1909) from : Founders of Neurology, Webb Haymaker, Francis Schiller 1970
 
BRISSAUD was a neurologist's neurologist. He grew up in the school of Charcot and Lassègue, wrote his thesis on the permanent contractures in hemiplegia, in which he showed that hemiplegia due to pontile lesions may occasionally be of the spasmodic type; he rose steadily in the ranks from interne to agrégé, taking the chair of medicine in 1899 and of internal medicine the following year.
 
His interest in neurology and neuropathology was early excited by his work at the Salpêtrière, and both in the clinic and in the laboratory he toiled to cultivate the fields which Charcot planted. He described in detail the double innervation of the face, the dissociation between voluntary and mimetic expression, and the analogy between the facies of pseudobulbar palsy and that of parkinson ism. Referring to the tremor of the tongue, mandible and lips in a patient with paralysis agitans, Brissaud used the unforgettable expression: He "murmurs an interminable litany." He had, in 1894, the astuteness to conclude that "the localization of Parkinson's disease must be subthalamic or peduncular," and to reject the current notions that the disease was either muscular or a neurosis, in favor of his cerebral hypothesis, seeing the essential morbid feature as a central disorder of muscle tone. Based ou a postmortem case where a tuberculoma destroying the substantia nigra had given rise to the Parkinson syndrome, he concluded that "the locus niger might well be its anatomical substratum." A decade or so afterward more lesions were found at this and at the basal ganglion levels by Manschot, Jelgersma, and Lewy. Subsequently the pathological study of paralysis agitans was rounded out by such authorities as C. and 0. Vogt, Bielschowsky and Lotmar.
 
Brissaud also described tics, spasms and torticollis, but rather on clinical than anatomical lines. Tic without characteristic march, he said, consists of a series of fleeting, movmements without uniformity-a step, a shrug, frown, sigh, crack of the fingers, exclamation. Brissaud also found time to publish a text on the anatomy of the human brain, illustrated by his own hand. One of his major contributions to French neurology was the founding, with Pierre Marie, of the Revue neurologique.
Brissaud ventured into other fields: psychiatry, at the instigation of Lassègue; folklore in medicine; hygiene for asthmatics. In his medicolegal work he became known as the national expert on injuries in relation to conversion hysteria. Breaking with Charcot on the organic nature of hysteria, he aligned himself with Babinski, saying that one could always differentiate between organic and functional disorders, but that the distinction between conversion hysteria and simulation was sometimes impossible. "A symptom that cannot be simulated is not a symptom of hysteria." Brissaud had a wide field for his expert testimony following passage of a compensation law in 1898.
 
Brissaud brought informality to the classroom and the laboratory. He even gave up the top hat, that symbol of professorial majesty. His verbal sallies brought delight to students. At the same time he emphasized honesty and ethics. " Hypothesis " he said in a lecture apropos the substantia nigra, "is an honest euphemism for 'ignorance' the sort of ignorance that knows itself . . . surely the sort we may on occasion be permitted to brag about' Work form him seemed altogether effortless. he was a target for the cartoonist, who embellished his generous paunch to overflowing. It was not hard to see that culinary art was one of his chief diversions.
 
Brissaud died of a brain tumor at the early age of fifty-seven. Horsley operated on him in Paris but it was too late. One of his last wishes, that he be buried without benefit of the church-for he considered himself a freethinker-was not granted.
 
SAN FRANCISCO, CALIFORNIA WALTER FREEMAN
 
caricature charcot
Dessin anonyme la visite Salle St Reine. Charcot avec sa canne observe une malade présentée par Bourneville tenant son thermomètre; Raymond et Brissaud, Charles Féré et sa serviette
La surveillante est Mlle de Tirpenne avec ses papillottes