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 Biographies de neurologues
 
Nouvelle Iconographie de La Salpêtrière
 
 L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier
 
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 charcot la lecon

 Bibliographie
 
"La foi qui guérit"
Archives de neurologie, XXV, 1893
 
"Sur un cas d'amnésie rétro-antérograde, probablement d'origine hystérique"
Revue de Médecine, XII, 1892
 
"Oeuvres complètes, Leçons sur les maladies du système nerveux"
Ed. Progrès Médical, 1890
 
Charcot et Paul Richer
"Les difformes et les malades dans l'art"
Ed. Lecrosnier et Babé, 1889
 
Charcot et Paul Richer
"Les démoniaques dans l'art"
Ed. Delahaye et Lecrosnier, 1887
 charcot-portrait

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charcot-renouard

mise à jour du 8 décembre 1893
Jean-Martin Charcot
(Paris, 1825 - près du lac des Settons, Nièvre, 1893)
 
In English below
 
Contribution à l'étude
des bâillements hystériques
Nouvelle iconographie de La Salpêtrière
1890 GE Gilles de la Tourette
 timbre
portraitjm charcot
Voir d'autres portraits, le cabinet de consultation, le cabinet photographique,
une lettre manuscrite de Charcot
Une leçon de Charcot à La Salpêtrière, tableau de M Brouillet
Œuvres principales de Charcot
The topography of the brain Forum 1886
Magnetism and hypnotism Forum 1889
Hypnotisme and crime Forum 1890
La guérison par la foi JM Charcot 1893
 
Les internes de JM. Charcot
Croquis de JM. Charcot par Paul Richer
 
 JM Charcot et une patiente ataxique 1875 la seule photo connue de Charcot avec un malade
Jean-Martin Charcot au jubilé de Pasteur à La Sorbonne le 27 décembre 1892 par JA. Rixens
 Charcot in Morocco: Introduction, notes and translation by Toby Gelfand
L'expertise de Cornelius Herz à Bournemouth en juin 1893
Albert Londe (1858-1917), photographe à La Salpêtrière du temps de JM Charcot
 
Trois souvenirs, La Salpêtrière A. Daudet. 1896
Néron, Prince de la Science Berthe de Courrière. Octobre 1893
Augustine Gleizes (1861) une hystérique à La Salpêtrière
Augustine, un film d'Alice Winocour pdf
 
Dr Léon Laveyssière Le correspondant Médical 1894
Bien qu'il soit mort, depuis plus d'un an, il n'est pas trop tard pour parler de lui après les belles biographies que viennent tout récemment de lui consacrer ses élèves, les professeurs Raymond et Debove. Charcot Jean Martin, né à Paris le 27 novembre 1825, fut interne des hôpitaux en 1848.
 
« Il rencontra, rapporte M. Debove, de grandes difficultés au début de sa carrière. Les moyens de sa famille étant limités, Il dut, étant interne, donner des leçons et fut fils de ses œuvres.» Les obstacles qu'il eut à surmonter ne furent pas, seulement d'ordre matériel. Dans notre pays, on arrive par le concours; or, Charcot n'avait pas les qualité qui permettent d'y briller et il n'avait rien fait pour les acquérir.
 
Il n'était pas orateur, loin de là, il avait une grande difficulté de parole. Il fit (concours de 186o) des leçons d'agrégation qui parurent médiocres et, cependant, il fut justement nommé, car il fut supérieur dans une épreuve, l'épreuve de la thèse aujourd'hui supprimée. La thèse consistait en un travail dont le sujet donné par le Jury était tiré au sort. On avait quinze jours pour le faire et imprimer. Il fallait ensuite répondre publiquement aux critiques parfois acerbes, mais ordinairenient justes des autres compétiteurs, car rien ne rend plus clairvoyant que la rivalité des candidats; du premier coup, ils distinguent le point faible d'un travail. Charcot fit, sur la pneumonie chronique, une thèse que nous lisons encore avec intérêt; il la défendit avec beaucoup d escience et d'à propos et montra ses qualités ce critiqueen argumentant ses compétiteurs. Un de ses juges Rayer fit valoir aux yeux citi jury l'intérêt de ses titres scientifiques et, pour la plus grande gloire de cette Faculté, il fut nommé agrégé. S'en fût-on tenu à la lettre du concours, nous aurions pu être privés de Charcot comme nous l'avons été de Claude Bernard.
 
En 1802, Charcot arriva à la Salpétrière où il devait passer toute son existence et arriver à la célébrité. Ce n'était pas à cette époque la brillante clinique et les riches laboratoires que nous admirons aujour d'hui : « figurez-vous, dit M. Raymond, une toute petite pièce assez mal éclairée, située à l'extrémité des salles de cancéreuses et munie de quelques microscopes, instruments indispensables pour les recherches anatomo-pathologiques, c'est une banalité de le dire à l'heure présente, mais qui, à l'époque dont je vous parle, attiraient fortement les plaisanteries de quelques-uns des professeurs les plus en vue. Bientôt cet étroit local se trouva encombré de bocaux destinés à la conservation des pièces histologiques. Que dedécouvertes, capitales pour la science, en sont sorties ! »
 
Charcot y travaillait alors avec Vulpian qui le quitta en 1869 pour aller à la Pitié. Ce ne fut que longtemps après et quand sa réputation était consacrée, en 1882, qu'une chaire de clinique des maladies du système nerveux fut créé à La Salpétrière pour être occupée par Charcot. Ce n'était que la consécration officielle d'un enseignement dont les débuts remontaient bien des années en arrière.
charcot 
 
Que de chemin parcouru depuis lors ! Que d'améliorations et de perfectionnements apportés à l'organisation de cet enseignement ! Dans la leçon qu'il fit en prenant possession de sa nouvelle chaire, Charcot s'est complu à énumérer ces améliorations et ces perfectionnements: une consultation externe avec délivrance des médicaments, avait été instiiuée; On avait ainsi la possibilité de rencontrer des malades réalisant les formes légères, atténuées, frustes, des affections qu'on observe à la Salpêtrière que lorsqu'elles sont parvenues à une période avancée. On y avait annexé, dans l'enceinte même de l'hospice, un service destiné à recevoir, temporairement, quelques-uns des malades qui se présentaient à la consultation. D'autres innovations avaient précédé celle-ci. « Nous possédons, disait Charcot, un musée anatomopathologique auquel sont annexés un atelier de moulage et de photographie, un laboratoire d'anatomie et de physiologie pathologogique bien aménagé qui contraste singulièrement avec la salle étroite, mal éclairée, seul refuge que nous ayons eu notre disposition, mes élèves et moi, pendant près de 15 années, et que nous appelions pompeusement le laboratoire, un cabinet d'ophtalmologie, complément obligatoire d'un instititut neuro-pathologique ; l'amphithéàtre d'enseignement qui est pourvu, vous le voyez des appareils modernes de démonstration. Enfin nous possédons un service richement doté de tous les appareils nécessaires à la pratique de l'électrodiagnostic et d'électrothérapie, et où de nombreux malades viennent, trois fois la semaine, recevoir des soins appropriés à leur état. »
 
Dans cet hôpital, comme professeur libre, Charcot enseigna d'abord l'anatomie pathologique, puis les maladies nerveuses. Doué d'une faculté d'assimilation prodigieuse, toujours au travail, il connaissait les langues étrangères et s'en servait pour présenter à ses élèves, sous une forme personnelle, les travaux des professeurs les plus en renom de l'étranger. Bien qu'il ne fut pas un brillant de la parole, l'habitude lui donna une certaine sûreté d'élocution, qui lui permit de révéler ses profondes qualités d'observateur et d'analyste. « Il parlait lentement, n'hésitai jamais, trouvait l'expression toujours juste, souvent pittoresque. Il parlait sans aucune note, cependant il n'inprovisait pas, toutes ses leçons étaient écrites à l'avance. Autrement dit, il avait soin de penser avant de parler, de préciser sa pensée en lui donnant une forme. Enfin, il avait compris que la parole ne suffisait pas à l'enseignement, qu'il fallait donner à la mémoire de l'étudiant un appui plus ferme en montrant ce qu'il décrivait, qu'il fallait pénétrer dans le cerveau de ses auditeurs à la fois par les oreilles et par les yeux. Aussi présentait-il des malades à ses élèves et comme la plupart des maladies nerveuses s'accusent par des signes extérieurs, il pouvait faire des démonstrations impossibles dans d'autres domaines de la pathologie. »
 
Après le professeur, le savant. On sait de quelle importance furent ses recherches sur le système nerveux. L'atrophie musculaire progressive, la sclérose en plaques, la paralysie agitante, les dégénérescences secondaires de la moelle, le rôle des anévrismes miliaires dans la patogénie de l'hémorragie cérébrale, la paralysie infantile, la paralysie labio-glosso-laryngée, etc., etc., attirèrent successivement son attention.
 
jean martin charcot
 
La philosophie lui doit beaucoup, et ses études sur les localisations cérébrales, ses leçons sur l'hystérie devaient ouvrir à la psychologie expérimentale une voie nouvelle.
 
Ce fut, pour Charcot un grand courage d'aborder cette dernière question. L'hypnotisme avait alors fort mauvaise réputation. « Depuis fort longtemps des charlatans exploitaient cette branche de la science, qui dans leurs mains étaient devenue une branche lucrative d'industrie. Lorsque Charcot aborda ces questions, ce fut un grand émoi. On lui représenta qu'il se faisait le plus grand tort, qu'il compromettait notre Faculté, que jamais, s'il persisiait, les portes de l'Institut ne s'oùvriraient devant lui. Les personnes qui lui firent ces objections n'etaient pas les premiéres venues, c'étaient des amis intimes, des hommes éminents. Heureusement il ne se laissa pas suggestionner, il poursuivit ses études ; elles eurent le retentissement et le succès que vous savez.»
 
Malgré sa prodigieuse activité; Charcot n'aurait pu suffire à toutes ses recherches, s'il n'avait su grouper autour de lui un grand nombre d'élèves, des maîtres aujourd'hui. Comme l'aimant attire le fer, on peut dire que toute la jeunesse studieuse et intelligente, graine des savants de l'avenir, a passé par la Salpétrière pendant ce dernier quart de siècle. Charcot les excitait au travail, développait leur originalité sans chercher à faire des élèves qui fussent à son image. A l'inverse de bien d'autres notoriétés dont les noms sont aujourd'hui trop connus, il ne pillait pas ses élèves, troquant son influence contre leur travail.
Jamais recherche d'un élève ne fut signée du seul nom du maître. Mais c'était la collaboration, et un grand nombre des travaux les plus importants montre à côté du nom de Charcot ceux de Cornil, Joffroy, Raymond, Lépine, Pierret, Pitres, Bouchard, Gombault, Marie, Babinski, Richer, Blocq, etc., etc.
 
Ainsi, grâce à ces qualités exceptionnelles de ténacité, de volonté unie à une grande intelligence, Charcot a pu créer en France un enseignement, avoir une école, faire des élèves. Les qualités nécessaires à une pareille œuvre se reflétaient sur son visage : c'était une face énorme comme ces masques antiques, à traits accentués, trop. gros pour le corps. Un front puissant, un regard scrutateur, les lèvres fermées et froides. La volonté s'exprimait sur sa figure, qu'on a rapprochée de celle de Napoléon. Avec lui, point de paroles vaines, il parlait peu, ne paraissait point aimer le rire. Il gardait la douce causerie et les propos faciles pour l'intimité, comme nous le rapporient ceux de ses élèves qui y furent admis.
 
Je l'ai vu dans son enseignement, à son cabinet de travail où les internes lui amenaient les malades, au lit de ces derniers, à l'amphithéâtre, à la salle de conférences enfin. Je n'ai jamais perçu un sourire, une parole plus vive que les autres. Il procédait lentement et sûrement dans son interrogatoire, qui durait souvent une heure. Deux malades suffisaient à occuper sa matinée, mais ils étaient étudiés à fond, vidés.
 
On se tromperait étrangement si on ne voyait en Charcot qu'un savant sec et dépourvu de toute autre qualité. C'était un artiste. Il prisait fort les chefs-d'œuvre, y recherchant: la copie fidèle des manifestations morbides qu'il décrivait. Ses livres sur les difformes et les malades dans l'Art, faits avec Paul Richer, seront toujours utilement consultés des artistes. Son cabinet de la Salpétrière était rempli de dessins et de photographies artistiques.
 
Doué d'une organisation exceptionnelle, Charcot fut une des manifestations les plus brillantes de son milieu et de son siècle. Il fut comblé d'honneurs, membre de l'Académie et de l'Institut, d'un grand nombre de Sociétés étrangères.
Il est mort chargé de gloire ; et, pourtant il nous est mort trop tôt. Quel immense champ s'ouvrait à son activité avec les nouvelles découvertes histologiques de Golgi et de Ramon y Cajal. Souhaitons que ses successeurs deviennent ses dignes continuateurs.

Jean-Martin Charcot was born in Paris, France, late in 1825. Although he was a nineteenth century scientist, his influence carried on into the next century, especially in the work of some of his well-known students.
He was a professor at the University of Paris for 33 years, and in 1862 he began an association with Paris's Salpêtrière Hospital that lasted throughout his life, ultimately becoming director of the hospital. Charcot was known as an excellent medical teacher, and he attracted students from all over Europe. His focus turned to neurology, and he is called by some the founder of modern neurology. In 1882, he established a neurological clinic at the Salpêtrière that was unique in Europe.
Charcot took an interest in the malady then called hysteria.
 
It seemed to be a mental disorder with physical manifestations, of immediate interest to a neurologist. He believed that hysteria was the result of a weak neurological system which was hereditary. It could be set off by a traumatic event like an accident, but was then progressive and irreversible. To study the hysterics under his care, he learned the technique of hypnosis and soon became a master of the relatively new "science." Charcot believed that a hypnotized state was very similar to a bout of hysteria, and so he hypnotized his patients in order to induce and study their symptoms. He did not plan to cure them by hypnosis -- in fact, he felt that only hysterics could be hypnotized. He would hypnotize patients for groups of students and others, gaining the nickname "the Napoleon of the neuroses."
 
Among Charcot's students were Alfred Binet, Pierre Janet, and Sigmund Freud. They were impressed with Charcot and went on to use hypnosis in their own way, but disagreed with their teacher that it was a neurological phenomenon. They considered the hypnotic state a psychological one.
 
Charcot's work encompassed other aspects of neurology as well. He was first to describe the degeneration of ligaments and joint surfaces due to lack of use or control, now called Charcot's joint. He did research to determine the parts of the brain responsible for specific nerve functions and discovered the importance of small arteries in cerebral hemorrhage.
He died in 1893 in Morvan, France.
 
Voir d'autres portraits, le cabinet de consultation, le cabinet photographique,
une lettre manuscrite de Charcot
congres_medicine_london_1881
charcot statue
Statue érigée par ses élèves devant la Salpêtrière, fondue pendant la deuxième guerre mondiale
charcot consultation hysterie
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La gazette du dimanche 28 novembre 1891 - pdf
 
 
Jean-Martin Charcot died on August 16th, 1893 and was buried in a Family Tomb in the Montmartre Cemetery (Division 29; Chemin Troyon), in Paris, after receiving the tribute of personnel and patients in the Chapel of the Salpetriere. His body was joined in 1936 by that of his son Jean, physician and explorer.
 
JM. Charcot est décédé le 16 août1893 et est enterré dans le caveau familial au cimetère de Montmartre à Paris (Division 29; Chemin Troyon). Son fils neurologue et explorateur l'a rejoint en 1936.
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charles martin
Eau-forte de Charles Martin (1884-1934)
 
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