Le bâillement, du réflexe à la pathologie
Le bâillement : de l'éthologie à la médecine clinique
Le bâillement : phylogenèse, éthologie, nosogénie
 Le bâillement : un comportement universel
La parakinésie brachiale oscitante
Yawning: its cycle, its role
Warum gähnen wir ?
 
Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
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Fetal yawning assessed by 3D and 4D sonography
Le bâillement foetal
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mise à jour du
16 janvier 2014
 
 
Raphaël Lépine
1840 - 1919
 
O. Walusinski
  
Les internes de JM. Charcot
 
 Les biographies de neurologues
 
La lettre d'information du site 
 
L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
 
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier  
 
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En 1866, Charcot publie ses « Leçons cliniques sur les maladies des vieillards », recueillies par Benjamin Ball (1833-1893). Il s'intéresse aux thromboses artérielles lors des cancers, aux tassements vertébraux métastatiques responsables de compressions médullaires, aux maladies infectieuses comme la fièvre typhoïde et les pneumonies. En 1867, Charcot n'obtient pas la chaire professorale attendue alors que Vulpian est nommé professeur d'anatomie pathologique.
 
Son nouvel interne est Raphael Lépine (1840-1919). Né à Lyon, il fut d'abord interne des Hôpitaux de Lyon en 1860, puis de Paris en 1865. Après quoi il poursuivit ses études à l'Université de Berlin (1867) et Lepzig (1869). Dans le laboratoire de Karl Ludwig (1816-1895), à Leipzig, il se consacra à des recherches sur les nerfs vaso-moteurs de la langue.
 
raphael lepine
Raphaël Lépine en 1867
  © Extrait de l'Album de l'internat de La Salpêtrière conservé à la Bibliothèque Charcot à l'hôpital de la Salpêtrière
(Université Pierre et Marie Curie, Paris)  
 
En 1870, il soutient sa thèse, présidée par Charcot, « De l'hémiplégie pneumonique ». Elle est un prolongement de la thèse d'agrégation de Charcot en 1860, « De la pneumonie chronique » et des leçons sur les maladies des vieillards. Lépine sépare les pneumonies secondaires aux hémiplégies dont elles précipitent l'issue fatale et les pneumonies initiales au cours desquelles apparaît une hémiplégie. Chaque histoire clinique est accompagnée de l'autopsie. « On ne peut reconnaître, malgré le soin le plus minutieux, aucune lésion cérébrale récente qui puisse expliquer ces symptômes. […] On est, de nos jours, d'autant mieux en droit d'invoquer les actions réflexes, que leur existence, fondée sur une expérimentation rigoureuse, s'impose à l'esprit avec tous les caractères de la certitude ». Dans sa discussion, Lépine indique nettement l'altération de l'état général, c'est-à-dire les troubles métaboliques liés aux conséquences de l'infection comme responsables de l'hémiplégie.
 
Lépine sera ensuite préparateur de Charles Brown-Séquard (1817-1894) dont il cite plusieurs fois les travaux dans sa thèse. A partir de ce moment, sa devise fut : « on doit toujours penser en terme de physiologie ». De retour à Paris, il fut chef de clinique (1872), médecin des hôpitaux (1874) et agrégé à à la Faculté de Médecine de Paris (1875).
 
Sa thèse d'agrégation « De la localisation dans les maladies cérébrales » est une vaste mise au point des connaissances de l'époque et un hommage aux travaux de Charcot. Il y conteste la localisation exclusive de l'aire du langage au lobe frontal gauche, comme l'a décrit Paul Broca (1824-1880), et indique l'importance de l'insula. Dans ce vaste catalogue, il présente des observations d'abcès, de tumeurs, de convulsions partielles ayant conduit à prédire le siège de la lésion mais indique que la précision est moindre qu'au niveau médullaire. Il suggère d'expérimenter chez le singe afin de perfectionner les connaissances dont il note les lacunes encore majeures en 1875.
 
En 1877, il devient secrétaire de la rédaction de la « Revue mensuelle de médecine et de chirurgie », fondée par Charcot, Auguste Chauveau (1827-1917), Léopold Ollier (1830-1900), Jules Parrot (1829-1883) et Aristide Verneuil (1823-1895). En 1877, il est nommé professeur de clinique médicale à la nouvelle Faculté de Médecine et de Pharmacie qui vient d'ouvrir à Lyon et y restera jusqu'à sa retraite en 1910.
 
Lépine est connu pour ses recherches en physiopathologie du diabète sucré et, en particulier, sur la néo-glycogénèse. Il a notablement contribué à définir le rôle du pancréas endocrine dans l'équilibre glycémique et la glucosurie, anticipant la découverte de l'insuline. De ses écrits émergent surtout deux publications : «Les complications du diabète et leur traitement» et « Le diabète non compliqué et son traitement ».
 
Impliqué dans la vie sociale, il participe aux débats et concours d'éloquence des conférencs Molé-Tocqueville de 1864 à 1870. Il est élu conseiller municipal à Lyon. Il fonde et préside de 1898 à 1903 de la section lyonnaise de la Société des droits de l'Homme. Il est le frère de Louis Lépine (1846-1933), célèbre préfet de police du département de la Seine de 1893 à 1897 et à nouveau de 1899 à 1913. Ce frère préfet est le créateur, en 1901, du fameux « Concours Lépine », récompensant chaque année, depuis cette époque, une invention originale utile pour la vie quotidienne.
 
raphaeil lepine
Thèse de Raphaël Lépine
 
 
Raphaël Lépine, doyen faculté médecine de Lyon
 
lépine
raphael lépine
raphael lépine