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- Ce nom est le même que suffocation
utérine, vapeurs hystériques
épilepsie utérine.
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- La passion hystérique est sujette
à des retours ou paroxysmes qui sont plus
ou moins fréquents, plus ou moins longs,
plus ou moins violents, accompagnés de
plus ou moins d'accidents, selon les
différents sujets ou les
différentes circonstances. Ces retours
sont toujours irréguliers et ne garde
aucune période certaine; le mal est
extrême tant qu'ils durent, mais
dès qu'ils sont finis, les malades se
trouvent dans un état tranquille, et
quelquefois dans un état qui ressemble
à celui d'une parfaite santé.
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- Ces retours s'annoncent ordinairement par
des bâillements, des
pandiculations, des hoquets, des
borborygmes, des rougeurs qui montent tout
à coup au visage, accompagnés
d'une chaleur vive et bientôt suivi d'une
pâleur et d'un froid proportionné
à la rougeur et à la chaleur qui
ont précédé. Les
mêmes retours finissent par des soupirs
profonds et lentement
répétés; par
l'éruption de vents qui sortent de
l'estomac, et surtout par l'écoulement
plus ou moins abondant d'une humeur
séreuse lymphatique et quelquefois
sanguinolente qui coule du vagin.
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- Dans le fort du paroxysme il n'y a point de
fonction dans l'économie animale qui ne
puisse être dérangée et qui
ne le soit souvent: ainsi à
l'égard des fonctions animales, il y a
des assoupissements avec perte quelquefois
absolue de connaissance et de sentiment, et
quelquefois avec une liberté confuse
d'entendre, et mêmes de voir sans en
pouvoir donner aucun indice pendant l'attaque;
des délires des paralysies
passagères et presque momentanées
d'un bras, d'une jambe, de la main, de quelques
doigts, des convulsions et des mouvements
convulsifs des bras et des jambes, des doigts,
des yeux de la tête, surtout du tronc du
corps qui se plie en avant et en arrière,
qui reste quelque temps plié dans l'un ou
dans l'autre sens, et quelquefois dans une
situation droite : enfin les malades
fondent quelquefois en larmes sans aucun sujet
et quelquefois ils font des éclats de
rire encore moins raisonnables.
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- A l'égard des fonctions vitales, les
malades tombent dans la faiblesse et la
pâmoison; le coeur bat et palpite
irrégulièrement, le pouls change
et varie en mille façons, la respiration
varie de même et quelquefois la
respiration, le battement du coeur et la
pulsation des artères disparaissent
entièrement.
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- Enfin à l'égard des fonctions
naturelles, les attaques sont ordinairement avec
des hocquets, des cardiologies, des
nausées et vomissements et surtout des
borborygmes presque continuels.
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- Les malades se plaignent outre cela de
chaleurs dans tout le corps, qui les obligent de
se découvrir et qui bientôt seront
suivies d'un refroidissement qui les fait
frissonner; elle se plaignent de douleurs aux
reins, au dos, aux cuisses, au côté
de la poitrine, et surtout à la
tête, où ces douleurs au plus
qu'une étendue assez médiocre;
elles sont pulsatives ou tensives et
ordinairement tensives et pulsatives à la
fois. Elles occupent différents endroits
de la tête, au front, aux tempes, au
derrière ou au sommet de la tête.
On juge bien que les accidents nombreux dont on
vient de parler n'arrivent pas tous à la
même malade et ne se présentent pas
tous à la fois; mais il n'y en a aucun
qui n'arrive quelques fois dans quelque malade,
et qui par conséquent ne doive être
regardé comme symptôme de cette
maladie.
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