Yawning and stretching (pandiculatio), like
all forms of mammalian (or others) behavior, occurs
within definable contexts. These contexts can range from
abstracted statements to concrete observations of the
sequential ordering of specific motor events. Any given
expressive event occurs within the context of other such
events. No aspect of behavioral expression is an island
unto itself.
The relevance of this combination of contextual and
component concerns for those interested in mechanisms is
that the events underlying different aspects of
behavioral expression (i.e., yawning versus
something else, sleep?) are both separable and yet linked
to varying degrees to one another. Behavioral context, as
thus regarded, is an essential supplement to the search
for mechanisms that might otherwise be restricted to
artificially isolated events. As illustration, yawning
and stretching often occur between protracted quiet
and active states (e.g., sleep and exploration or
mating). It frequently serves as a "transitional element"
in this sense, as if the animal yawns before it
settles clearly into something else.
Darwin commented
insightfully upon such behavioral expressions, and in
more recent years ethologists have discussed them under
the general rubric of "displacement activities".
Displacement activities are behaviour patterns (mostly
body care activities) characterized by their apparent
irrelevance to the situation in which they appear.
Scratching, autogrooming, yawning and body shaking
are among the most commonly reported displacement
activities in non-human primates, rodents, dogs and
cats.
In both nonhuman primates and human subjects,
displacement behavior appears in situations characterized
by social tension and is likely to reflect increased
autonomic arousal. Pharmacological studies of nonhuman
primates have shown that the frequency of occurrence of
displacement behavior is increased by anxiogenic
compounds. Ethological studies of healthy persons and
psychiatric patients during interviews have found that
increased displacement behavior not only correlates with
a subjective feeling state of anxiety and negative affect
but also gives more veridical information about the
subject's emotional state than verbal statements and
facial expression. Can be yawning a displacement
activity by humans ?
When animals change between behaviors, they are not
merely responding in a passive way to conditions of the
environnement, like day-night succession, for example.
Rather, they are following internally generated signals
produced by homeostasis procedures originating from the
hypothalamus (suprachiasmatic nucleus, SCN, and paraventricular
nucleus, PVN, of the hypothalamus). This internal
rhythm has the ability to anticipate the transitions and
triggers behavioral and physiological changes in
accordance with those transitions. This association has
two advantages : predictability and the possibility to
detect the unexpected. Yawning is a behavior which
shares these characteristics and appears to be associated
with transitions between periods of high and low activity
or arousal. A circadian pattern has been found in
spontaneous yawning. In normal, unstressed humans daily
peaks of yawning are associated with transitions
from sleeping to waking and from waking to sleeping.
Bâillements et étirements
(pandiculations) comme tous les comportements des
mammifères (et d'autres animaux), surviennent dans
un contexte bien définis répondant à
une sollicitation interne ou externe mais jamais
isolément. Il existe, en général,
une association de comportements différents
(synergiques ou antagonistes) et/ou chronologiquement
régulièrement associés.
C'est pour cela que l'examen du contexte dans lequel
apparaît un comportement est essentiel à son
appréciation. A titre d'exemple, bâillements
et pandiculations apparaissent lors de la transition
entre le sommeil et la veille ou l'inverse. L'animal
bâille clairement avant d'entreprendre une
activité nouvelle après avoir dormi ou,
à l'opposé, va s'endormir après
s'être dépensé.
Darwin s'est peu
penché sur ce type d'évenement
comportemental mais les éthologistes s'y sont
beaucoup intéressés depuis. Ainsi,
Tinbergen a décrit sous le nom "d'activité
susbtitutive" un phénomène apparaissant
lors d'une surexcitation comportementale qui ne peut se
décharger par la voie usuelle (engagement ou fuite
lors d'un combat) mais aussi en l'absence d'une
stimulation apparente par exemple lors de la transition
d'une activité à une autre (sommeil -
éveil par exemple).
Les comportements qui s'extériorisent alors
sont de nature variée mais spécifique
d'espèce et/ou d'état: auto ou
hétéro-épouillage, nettoyage du
corps, picotage du sol sans alimentation, mobilisation de
confort, endormissement, bâillements et
pandiculations ... qui peuvent atteindre un aspect
ritualisé de parade.
Le terme initial de "substitute activity" a
été transformé secondairement par
Tinbergen et d'autres psychologues en " displacement
activity". Dans le premier cas, le terme
désignerait une activité dirigée
vers un substitut, alors que dans le second cas aucune
finalité ne peut être
appréciée. Chez l'homme, comme chez
d'autres primates, ces activités subtitutives se
produisent dans un contexte de tension sociale ou
familiale, générateur
d'anxiété, c'est à dire de
stimulation de l'axe corticotrope. Le CRH
(stimulant hypothalamique de la sécrétion
surrénalienne) est connu pour favoriser les
bâillements. Peut-on considérer que certains
bâillements humains sont l'expression d'une
activité substitutive?
Les transitions comportementales des animaux ne
résultent pas d'une adaptation passive aux
conditions d'environnement mais obéissent à
des stimuli internes caractérisant les adaptations
homéostasiques générées, en
particulier, par l'hypothalamus (noyaux
suprachiasmatiques, noyaux
paraventriculaires). Ces horloges biologiques
internes autorisent une adéquation précise
entre besoins métaboliques
(satiété), survie de l'espèce
(accouplement) et conditions d'environnement (adaptation
tonique à la pesanteur et motricité). Les
bâillements et les pandiculations sont
associés aux transitions entre des états
d'éveil et de sommeil, lors de l'installation de
la faim ou de la satiété, lors de
l'installation ou de la disparition d'états
émotionnels secondaires à une vie en
groupes sociaux hiérarchisés
I am glad to offer a very interesting paper,
submitted orally to a congress in 1974 and never
published, in respect to the later studies of Provine,
Platek, Schürmann,
Anderson
and others.
"Like eating, yawning is an everyday phenomenon which
can be both internally (i.e., due to weariness) and
externally (e.g., seeing someone else yawn) elicited. The
present study was designed
to demonstrate the existence of the externally
produced "social" yawn, and
to investigate the role of individual differences in
susceptibility to the contagious yawn.
.............
These results suggest that the same factors important
in more traditional social influence settings are also
active in the contagion of social behaviors like yawning.
In particular, individuals who conform in an Asch
paradigm, who are identifiable by the Barron test
(Barron, 1953), appear to also be the individuals most
susceptible to contagious yawning. One may speculate
further as to parallels between yawning and the influence
process; for example, credibility of the model yawner
could affect degree of contagion."
Un
précurseur oublié des recherches actuelles
!
Je suis heureux de pouvoir vous présenter un
document inédit, jamais publié. Ce travail
a été présenté oralement, par
Robert
Cialdini, en 1974, à l'association de
Psychologie du Midwest.
"Comme manger, bâiller est un
évènement quotidien qui peut aussi bien
être déclenché par la fatigue (cause
interne) que par la vision d'un autre bâilleur
(cause externe). L'étude a été
bâtie pour:
démontrer l'existence d'un bâillement de
stimulation externe, à fonction sociale, et
étudier la variabilité de la
susceptibilité individuelle à recevoir
cette contagion du bâillement.
.............
Les résultats suggèrent que des
facteurs classiquement plus importants pour leur
influence sur la vie sociale sont mis à l'oeuvre
dans la contagion du bâillement, eux-mêmes
étant contagieux. En particulier, l'usage de
batteries
de tests jugeant de la sensibilité
"persuasive" indique que ceux qui sont le plus facilement
persuadés, sont également plus susceptibles
d'être sensibles au bâillement des
autres!
On peut aussi remarquer que "la
crédibilité", le pouvoir de persuasion du
pourvoyeur de bâillements affecte le degré
de contagion.
Facial baroparesis is
an ischemic neurapraxia of the facial
nerve
It occurs after airplane trips or prolonged diving.
This paralysis is due to the tympanic promontory. Several
promoting factors have been identified, including tubal
dysfunction, hypotension, and neurotropic virus. Simple
maneuvers can make it disappear : yawning,
swallowing, or a Toynbee maneuver. Treatment is based on
normobaric or even hyperbaric oxygen therapy. During
airplane flights, the paralysis often disappears at
landing.
La paralysie
faciale périphérque d'origine
dysbarique
C'est un événement rare mais
évoluant le plus souvent favorablement. Elle est
liée à un changement de pression dans le
milieu dans lequel se trouve le sujet, responsable d'une
neuropraxie ischémique de la septième paire
crânienne.
La baroparésie faciale peut se définir
comme une neuropraxie ischémique du nerf facial
par compression lors d'un barotraumatisme de l'oreille
moyenne secondaire à une augmentation de la
pression dans la caisse du tympan.
Toute diminution rapide de la pression ambiante peut
être responsable d'une paralysie faciale
périphérique, comme lors de la
plongée sous-marine ou en avion.
Les symptômes précédant
l'apparition de la paralysie faciale
périphérique sont variables suivant les
individus qui rapportent souvent une sensation d"oreille
bouchée" ou de "plénitude de l'oreille"
mais rarement une douleur de l'oreille du
côté concerné. En plongée, un
vertige alternobarique a été
rapporté de façon concomitante : une
surpression unilatérale dans la caisse du tympan
stimule en effet le système labyrinthique,
à l'origine du vertige. La paralysie faciale
périphérique peut apparaître dans
l'eau (près de la surface) ou rapidement
après l'émersion. L'examen montre une
paralysie faciale périphérique sur le plan
moteur parfois accompagnée d'une dysgueusie avec
un goût métallique ressenti et situe la
lésion entre le ganglion géniculé et
la corde du tympan.
Pour diminuer la pression dans la caisse du tympan,
des manoeuvres simples ayant pour but de vider la caisse
doivent être essayées. Un
bâillement, des déglutitions
vont par contraction des muscles péristaphylins
favoriser l'ouverture de la trompe d'Eustache. La
manoeuvre de Toynbee (inspiration nez pincé suivie
d'une déglutition) favorise une dépression
et crée une aspiration de l'air contenu dans la
caisse du tympan. Le délai de
récupération sous traitement est variable
suivant la technique utilisée; la
récupération totale sous
oxygénothérapie hyperbare fut
constatée en moins de 2 min.
"Le bâillement se fait, dit le
célèbre Boerhaave,
en étendant presqu'en même temps la plupart
des muscles qui obéissent à la
volonté, en donnant aux poumons une très
grande expansion, en inspirant beaucoup d'air lentement
& peu à peu. Ensuite après l'avoir
retenu quelque temps, & qu'il a été
raréfié, on le rend insensiblement par
l'expiration & enfin les muscles reprennent leur
état naturel. Son effet est donc de mouvoir toutes
les humeurs du corps par tous les vaisseaux, d'en
accélérer le cours, de les distribuer
également, & par conséquent de donner
aux organes des sens & aux muscles du corps la
facilité d'exercer leurs fonctions".
"We
respond to gestures with an extreme alertness and, on
might almost say, in accordance with an elaborate and
secret code that is written nowhere, known by none, and
understood by all."
"Nous
répondons aux gestes d'autrui avec une
extrême exactitude, et on pourrait dire,
conformément à un code secret et
élaboré, écrit nulle part, appris
par personne et compris par tous."