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- CARACTÈRES SYMPTOMATIQUES
GÉNÉRAUX.
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- -Appareil symptomatique
ordinaire.
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- Les fièvres intermittentes sont des
affections pyrétiques ordinairement
caractérisées par des accès
de courte durée, composés de trois
stades, froid, chaleur et sueur, et
séparés par des intervalles
apyréliques d'un ou plusieurs jours.
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- Néanmoins les accès, dont la
durée ordinaire est de deux à sept
heures, peuvent durer un ou plusieurs jours, ne
présenter qu'un ou deux stades bien
marqués, avoir leurs stades intervertis,
empiéter les uns sur les autres et se
caractériser par des symptômes
particuliers plus ou moins graves, relatifs
à des troubles particuliers de fonctions
ou à certaines lésions
organiques.
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- Les accès de fièvre sont
ordinairement précédés de
malaise général, de
bâillements, de pandiculations, de
lassitudes lombaires et quelquefois de
nausées.
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- Au stade de froid, surviennent des frissons
ayant leur point de départ aux lombes,
une sensation générale de froid,
des tremblements, la crispation et la
décoloration de la peau, l'abaissement de
la température au nez et aux
extrémités, la concentration du
pouls, l'oppression du thorax avec sentiment de
constriction à l'épigastre, de
nombreux efforts de respiration, quelquefois des
envies de vomir ou des vomissements, la
rareté et la décoloration des
urines et souvent enfin une douleur obtuse dans
l'hypochondrie gauche. Le stade de froid a
été appelé aussi stade
d'action et enfin de concentration.
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- Le stade de chaleur, dit aussi stade de
réaction, arrive par degrés et se
trouve ordinairement établi une heure
après l'invasion de l'accès. Il se
caractérise par une sensation vive ou
très-vive de chaleur, la rougeur de la
peau, une forte céphalalgie, une soif
considérable, la sécheresse de la
langue, la diminution de l'oppression et des
efforts respiratoires, la force et la
fréquence du pouls, des douleurs dans les
membres, la coloration des urines et la
persistance de l'anxiété.
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- Enfin le stade de sueur ou de détente
se déclare la sueur gagne la tète,
le tronc et puis les membres; la
céphalalgie disparaît, la bouche
s'humecte, la soif diminue, le pouls se
développe et ralentit ses battements, les
urines deviennent épaisses et
sédimenteuses; il s'établit
souvent des déjections liquides et
fétides; tous les symptômes
s'amendent, une sensation générale
de bien-être a lieu et un sommeil
réparateur vient ordinairement mettre fin
à la triple scène morbide que je
viens de décrire. L'apyrexie a lieu.
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- Il reste le plus souvent au malade, dans
l'intervalle des accès, un léger
malaise, de l'inappétence, un état
saburral et une certaine langueur. Mais il
présente quelquefois toutes les
apparences de la guérison. Ainsi que l'a
le premier fait remarquer Tourdes père,
le pouls se ralentit souvent peu de temps
après la cessation des accès, et
ce ralentissement devient un sujet de crainte
pour le retour de ceux-ci.
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- Après un ou plusieurs accès,
la rate est presque trouvée toujours
engorgée.
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- - Formes et gravité.
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- Les accès peuvent revêtir des
caractères particuliers de forme et
quelquefois de gravité, soit par l'effet
de l'exagération et de la
prédominance de quelqu'un de leur stade,
soit par l'effet de quelque complication
intéressant le trouble des fonctions ou
la lésion des organes.
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- L'exagération et la
prédominance du stade de froid
constituent la fièvre algide, celles du
stade de chaleur la fièvre inflammatoire,
et enfin celles du stade de sueur la
fièvre diaphoretique.
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- Les dénominations de fièvres
gastrique bilieuse, muqueuse, rhumatique, etc.,
indiquent suffisamment les complications ou les
éléments qui les accompagnent;
mais quelques fièvres prennent, par suite
de l'intensité de la cause morbide, de
l'intensité de la complication ou bien
enfin de la délicatesse ou de
l'importance des organes lésés, un
caractère de gravité tel qu'il y a
danger immédiat pour la vie du malade.
Aussi ces fièvres ont elles reçu
la dénomination de fièvres
pernicieuses. Faisons remarquer que, à
côté des caractères
particuliers qui les distinguent les unes des
autres, elles présentent des
caractères qui leur sont communs, tels
que l'altération profonde du visage,
l'abattement extrême, des sueurs froides,
la dépression et
l'irrégularité du pouls, etc.
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- Parmi les fièvres pernicieuses, les
plus remarquables sont, en suivant la
classification de M.Maillot, les fièvres
à complications
cérébrospinales qui sont
comateuses, délirantes, convulsives, ou
paralytiques les fièvres à
complications thoraciques, qui sont carditiques,
syncopales, pleurétiques, pneumoniques ou
dyspnéiques; les fièvres à
complications abdominales qui sont
gastralgiques, cholériques,
dyssentériques, ictériques,
hépatiques, spléniques,
péritoniques ou
néphrétiques. II en est enfin
deux, en dehors de cette classification, qu'il
importe de signaler, l'une comme paraissant
être le résultat immédiat de
l'action de la cause morbifique sur l'appareil
général de la calorification, cest
la fièvre algide, et l'autre comme tirant
son danger de trop abondantes
éliminations cutanées, c'est la
fièvre diaphorétique.
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