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- Bâillement,
phénomène que présentent
l'homme et la plupart des animaux, et qui
consiste dans une inspiration large, profonde,
quelquefois un peu saccadée, avec
écartement considérable des
mâchoires, et suivie d'une expiration plus
prolongée que dans l'état
ordinaire, et plus ou moins bruyante.
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- Les circonstances dans
lesquelles le bâillement se produit
sont : le sentiment de la faim ou un travail
pénible de la digestion, le besoin de
sommeil, le moment du réveil, l'ennui, et
aussi le séjour dans un air trop rare ou
contenant des gaz impropres à la
respiration.
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- Au premier coup d'oeil
l'esprit ne saisit pas très bien le lien
qui existe entre des causes si diverses entre
elles; mais si l'on réfléchit que
dans toutes ces circonstances, les poumons
reçoivent, dans un temps donné,
moins d'air que de coutume, soit que cet air
contienne moins de molécules vivifiantes
d'oxygène, comme dans l'asphyxie
commençant par la combustion du charbon,
soit que, comme dans la fatigue
générale qui provoque le besoin de
sommeil, le mouvement mécanique de la
respiration se ralentisse; si l'on
réfléchit, donc, que dans toutes
ces circonstances il y a dysharmonie entre la
quantité de sang qui traverse les poumons
et la quantité d'oxygène qui y
pénètre, on concevra que toutes
les causes agissant de de la même
manière produisent un résultat
identique, le bâillement.
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- En définissant
donc ce phénomène comme expression
physiologique d'un trouble fonctionnel, on
pourrait le dire un besoin d'air perçu
par le cerveau dans les poumons, comme on
définit la faim un besoin d'aliments, de
réparation perçu par le même
organe l'estomac.
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- Comme tous les actes qui
dépendant du système nerveux, le
bâillement est susceptible de se
produire en vertu du seul instinct d'imitation
qui existe plus ou moins développé
dans tous les animaux. Le bâillement se
rencontre assez souvent comme symptôme
dans quelques maladies, telles l'épilepsie,
l'hystérie,
etc.
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- On l'a vu quelque fois se
prolonger avec une opiniâtreté
extrêmement incommode. Enfin on compte
plusieurs cas où l'écartement des
mâchoires a été porté
à un tel degré que la luxation de
celles-ci en a été le
résultat.
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