born March 20, 1845, London; died
May 4, 1915, London
Epilepsy and other chronic
convulsive diseases, their cause etc. London, J.
&. A. Churchill, 1881
De
l'épilepsie et autres maladies
convulsives chroniques
Paris, Masson
1883
Phénomènes après les
petites attaques p184-185
Dans nombre de cas, la conscience est
momentanément obnubilée
après une petite attaque; le malade
demeure abruti et stupide, il répond
difficilement aux questions et quelquefois
s'endort. Dans d'autres cas, le malade, pendant
cette période, accomplit de certaines
actions automatiquement ou passe par un
état de convulsion
hystéroïde.
Ces deux phénomènes
post-épileptiques peuvent, comme on l'a
dit, se présenter après des crises
graves, mais sont plus communs après les
attaques de petit mal. Ils sont d'une haute
importance et doivent être examinés
en détail.
Antomatisme. - L'action automatique est
souvent considérée comme formant
la crise épileptique, et les attaques,
présentant ce caractère, ont,
d'après Esquirol, porté le nom
d'épilepsie masquée et,
d'après Morel, « d'épilepsie
larvée ». Il n'a pas encore
été décidé si cet
automatisme mental peut remplacer et
représenter une crise épileptique,
ou s'il est toujours un phénomène
post-épileptique. Nous examinerons cette
question plus tard.
Il est cependant certain que l'état
automatique succède souvent à une
attaque, il est alors essentiellement un
phénomène post-épileptique.
Selon une hypothèse avancée par
Anstie et Thompson-Dikson, et appliquée
par Hughlings
Jackson, il résulte de
l'épuisement des centres
cérébraux supérieurs par la
décharge et de la perte temporaire du
contrôle que ces derniers devraient
exercer sur les centres complexes qui se
trouvent juste au-dessous d'eux et agissent, par
conséquent, d'une façon
automatique et insubordonnée.
Ces actes automatiques ne sont pas seulement
intéressants pour la clinique, mais aussi
d'une importance pratique considérable en
raison de leur aspect médico-légal
; ils sont parfois complexes et paraissent
être des actes volontaires. Il est souvent
difficile de convaincre les observateurs de la
nature de ces actes nullement volontaire ni
intentionnelle, tellement les malades paraissent
conscients; mais la conscience est dans un
état anormal, car la mémoire ne
conserve aucun souvenir de ces faits.
Dans la forme la plus simple, un malade,
après une attaque, parait
hébété et stupide pendant
un instent, et puis il fait quelqu'acte
inopportun en ayant l'air de rêver. Un
acte très fréquent est celui de se
déshabiller, il offre de sérieux
inconvénients pratiques. Un de mes
malades, par exemple, avait l'habitude de donner
des leçons de musique; il dut abandonner
sa profession, parce qu'un jour, pendant qu'il
donnait une leçon à une
demoiselle, après une attaque si
légère que son élève
ne s'en aperçut même pas, il
commença tout à coup à se
déshabiller. L'acte de se
déshabiller résulte probablement
d'une sensation de malaise qui suggère
l'idée de se mettre au lit. ....
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Hughlings
Jackson a considéré le fait,
que ces accès puissent succéder
à des attaques de petit mal, comme une
preuve que la convulsion hystéroïde
(comme l'action automatique) est toujours due
à la soustraction des centres
inférieurs au contrôle des centres
supérieurs par la décharge
momentanée de ces derniers. Il a soutenu
qu'une décharge réelle de
substance grise ne peut que faire naître
des phénomènes bruts et
incoordonnés. Il est hors de doute qu'un
acte convulsif coordonné peut
succéder à des attaques
d'épilepsie vraie, et il est aussi
certain que les phénomènes
coordonnés ne sont pas toujours
précédés de symptômes
épileptiques. D'autre part, il parait
sûr que les mouvements coordonnés
peuvent provenir d'une véritable
décharge semblable à celle qui a
lieu dans l'épilepsie.