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Biographies de neurologues
 
Nouvelle Iconographie de La Salpêtrière
 
 L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier 
 

mise à jour du
7 juillet 2005
page 963
Traité des maladies du système nerveux
William Hammond 1828 - 1900
Librairie JB Baillière Paris 1890

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CHAPITRE XlI
 
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR L'ANÉMIE CÉRÉBRO-SPINALE
 
Le fonctionnement régulier des centres nerveux est sous la dépendance très étroite de la circulation. Comme d'ailleurs ces centres nerveux se décomposent en un grand nombre d'appareils à fonctions distinctes et dont la vascularisation présente souvent une certaine autonomie, on conçoit que les troubles circulatoires qui les atteignent pourront se traduire par des symptômes très-variables, suivant la localisation et la répartition qu'ils affectent. On a été ainsi amené à décrire et à considérer comme des névropathies distinctes des états morbides, qui ne sont en somme que des modalités cliniques d'un même trouble fonctionnel, l'anémie des centres nerveux. Une analyse des principaux phénomènes qui se développent sous l'influence d'une circulation insuffisante du système nerveux central, analyse fondée â la fois sur les données de l'observation clinique et de l'expérimentation physiologique, le démontre clairement.
 
Effets de l'anémie des centres nerveux
 
A. Troubles psychiques et sensoriels.
 
Lorsqu'un individu se trouve sous le coup d'une anémie aiguë, comme il arrive à la suite d'une hémorrhagie abondante, il ne tarde pas à tomber en syncope, autrement dit, ses fonctions cérébrales sont momentanément anéanties. Au sortir de cet état, il sera sujet, pendant quelque temps, au vertige, à la somnolence, à l'obnubilation des sens. L'acuité visuelle et auditive est affaiblie. Le malade est tourmenté par de la céphalalgie et des bourdonnements d'oreille continus. Les facultés intellectuelles sont torpides ; il a de la peine à former et à exprimer ses idées.
 
Ces mêmes symptômes, moins l'attaque syncopale, s'observent également avec une intensité variable chez les sujets qui sont en proie à une anémie invasion plus lente. De semblables faits sont d'observation journalière. Toutefois, quand l'anémie se développe lentement les phénomènes de dépression psychique se compliquent de phénomènes d'excitation. Les malades en question bâillent sans cesse et sont en proie à une somnolence durant le jour; mais la nuit leur sommeil est agité, interrompu par des rêves pénibles. Ils manifestent une susceptibilité extérieure que mettent enjeu aussi bien les émotions morales que les impressions des sens. A une mélancolie habituelle, ils joignent une grande irascibilité et de une grande mobilité d'humeur. Leur imagination est en général vagabonde
 

w.hammond