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- Diduction involontaire des deux
mâchoires, qui fait ouvrir la bouche d'une
manière sensible &
désagréable. Quand on
s'éveille, on bâille, on
étend les bras, on est plus agile, on a
plus de vivacité d'esprit. Comme le suc
nerveux n'a pas coulé dans les muscles
durant le sommeil, toutes leurs fibres sont
languissantes, il faut donc les contracter, pour
les ouvrir au fluide nerveux qui s'est
filtré dans le cerveau, & pour
l'appeller dans ces parties. De plus le
mouvement du sang étoit languissant dans
les muscles: il faut donc hâter son cours:
Or cela se fait par la contraction où ils
entrent, quand on étend les membres.
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- Le Bâillement, dit M. Senac,
vient de la même cause. Ce suc nerveux qui
entre dans les muscles, & qui s'est
ramassé en grande quantité, fait
qu'on est plus agile, car l'âme peut en
envoyer beaucoup dans les nerfs, pour mouvoir
les parties.
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- On rend insensiblement une grande
quantité de matières perspirables
lorsque la nature occasionne des
bâillements et des extensions des
membres, pour s'en débarrasser.
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- On est plus sujet à
bâiller immédiatemment
après le sommeil, qu'en tout autre tems,
parce qu'alors il s'échappe par les pores
de la peau, une plus grande quantité de
cette matiere, qu'en tout autre tems;
l'accroissement de contraction, auquel cette
affluence donne lieu, produit en même tems
la rétention de la matiere perspirable
dans les passages de la peau; & c'est de
là que proviennent les irritations que
suivent le Bâillement &
l'expansion des membres. Dans ces mouvements les
membranes de tout le corps sont secoués
leurs fibres sont écartées, &
la matière retenue peut
s'échapper.
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- On voit par-là pourquoi les personnes
les plus saines & les plus vigoureuses, sont
plus sujettes à bâiller que
les autres: c'est que transpirant davantage, il
y a plus de matière perspirable retenue
dans les pores; & conséquemment de
plus grandes & de plus fréquentes
irritations.
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- C'est ici le lieu de parler des avantages
considérable qui reviennent à la
santé, d'un peu d'exercice pris
immdiatement après le lever. II n'y a pas
de doute que le corps ne soit vuidé &
diminué, par l'évaporation
considérable qui s'est faite pendant le
sommeil & que toutes ses fibres ne soient
animées de nouveaux esprits. Il n'y a
donc point de moment plus propre pour se
procurer cette fermeté, & cette
tension convenable des solides, si
nécessaires à la santé;
parce qu'alors tout ce qui fera capable de
causer dans les fibres quelques contractions,
les mettra dans le tonus qui convient, & les
rendra capables d'expulser les humeurs inutiles
les plus grossières: or il est constant
que l'exercice resserres solides rien n'est donc
plus salutaire que d'en prendre alors. Il sera
surtout bienfaisant, s'il consiste à
donner à toutes les parties, aux
membranes & aux fibres de la peau, un
mouvement léger. Mais il n'y a point de
meilleur moyen de procurer aux parties cette
agitation légère que de le faire
frotter immédiatement avant que de se
lever & de s'habiller. Je conseillerais
aussi de faire quelques sauts, & de
s'étendre les bras avec des poids dans
chaque main : cet exercice produiroit
merveilleusement les effets qu'on en attend;
c'est à dire, que la matière qui
est suffisamment digérée pour la
perspiration sortiroit, & que les solides
n'étant chargés que des fluides
nécessaires, seroient en état de
faire leurs fonctions avec vigeur &
facilité. II en seroit alors du corps,
ainsi que d'une montre, dans laquelle les
mouvemens se font avec beaucoup de
regularité, immédiatement
après qu'elle a été bien
nettoyée.
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- Le Bâillement ou l'extension
des membres après le sommeil, marque que
la perspiration s'est bien faite.
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- Le Bâillement ou l'extension
des membres après le sommeil est
occasionné par une grande affluence de
matière perspirable, bien
digérée , qui est sur le point de
s'échapper: le corps perspire plus dans
l'espace d'une demi-heure, à l'aide du
bâillement & de l'extension des
membres, qu'il ne perspire en trois heures de
tems sans cela.
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- L'extension de tous les membres ou d'une
partie provient de quelque irritation
légère des fibres musculaires
& cette irritation est occasionnée
par une grande quantité de matiere
perspirable digérée,
répandue à la surface & aux
extrêmités du corps, & qui est
sur le point d'être évacuée.
Il est évident qu'y ayant dans le sommeil
une tendance & affluence continuelle du
centre à la circonférence, d'une
miatiere déliée & bien
digérée, qui s'échappe par
les passages de la peau, & que les nerfs
étant aussi dans le même tems
parfaitement relachés; il n'est pas
possible de s'éveiller, sans que le
passage du sommeil à la vceille ne
produise quelque altération
confdérable dans cet écoulement;
que les fibres ne le resserrent, & que la
matière perspirablequi étoit au
passage, ne soit détenue à
l'extrêmité des conduits
excrétoirs. C'est cette matière
qui stimule les petites fibres des glandes
où elle est arrêtée, lorsque
le sommeil est parfaitement dissipé, que
les solides sont de plus en plus tendus: le
picottement passe de ces petites fibres aux
muscles, par conspiration, ils sont
provoqués à s'étendre &
à se contracter; symptôme que nous
avons tous éprouvé dans le
bâillement & dans l'extenlion
des membres qui l'accompagnent. Les envies de
bâiller & de s'etendre
subsitent, jusqu'à ce que la matiere
perspirable soit entièrement
évacuée. C'est par le
bâillement qu'elle est
dégagée des lieux où elle
est retenue, & chassée de la peau
comme d'un papier mouillé qu'on secoue.
Voilà la raison pour laquelle la
perspiration est si considérable dans le
bâillement.
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- L'encyclopédie
préfère l'explication
suivante:
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- Le Bâillement est produit par
une expansion de la plupart des muscles du
mouvement volontaire, mais surtout par ceux de
la respiration. Il se forme, en inspirant
doucement, une grande quantité d'air
qu'on retient, & qu'on raréfie
quelque tems dans les poumons, après quoi
on le laisse échapper peu à peu,
ce qui remet les muscles dans leur état
naturel. De là l'effet du
Bâillement, est de mouvoir,
d'accélerer & de distribuer toutes
les humeurs du corps également dans tous
les vaisseaux; & de disposer par
conséquent les organes de la senation
& tous les muscles du corps, s'acquitter
chacun de leur côté de leurs
fonctions respectives.
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- Quand on voit bâiller,
l'imagination détermine les esprits
à couler dans les fibres nerveuses de
l'sophage, les fibres de la membrane se
racourcissent, séparent la machoire
inférieure de la supréieure de
là l'on bâille quand on voit
bâiller,
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- Le remede qu'Hippocrate
prescrit contre le Bâillement, est
de garder long tems la respiration. Il
recommande la même chose contre le
hoquet.
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