- Les
biographies de
neurologues
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- Louis-Florentin Calmeil né le 9
août 1798 sera, pour son époque, un
illustre grand vieillard, doyen des
aliénistes puisqu'il
décédera à 96 ans.
Troisième fils d'un avocat, il est
originaire du Poitou. Manifestant dès le
plus jeune âge une intelligence
exceptionnelle, il suivit des études
classiques de philosophie. Mais sa vraie
passion, depuis l'enfance, était la
botanique et l'observation de la nature. Sur
l'idée de son père qui ne voyait
pas la botanique comme une activité
lucrative, il s'inscrivit à l'Ecole de
Médecine de Poitiers. Il y
découvre la pratique des autopsies qui,
loin de l'impressionner, fera naître son
intérêt, jamais démenti,
pour l'anatomo-pathologie.
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- Ses études lui laissaient le temps de
suppléer le titulaire, vieillissant et
malade, du Jardin des Plantes, où il
assurait non seulement les semis mais dirigeait
aussi les excursions botaniques pour le public.
Sa famille l'envoya à Paris finir ses
études de médecine. Après
avoir été externe chez Guillaume
Dupuytren (1777-1835) [Malgaigne
écrira de lui :" On ne peut
prétendre à la gloire quand on n'a
visé que la
célèbrité".] qui le
terrorisait, Léon Rostan (1790- 1866)
l'accueillit avec sa bienveillance habituelle
à La Salpêtrière avec le
titre d'élève-interne des Hospices
et Hôpitaux de Paris (l'externat et
l'internat avaient été
institués en 1802). C'est là qu'il
colligea les multiples observations de
« ramollissement du
cerveau » dont il transcrira les
descriptions dans son livre
« Traité des maladies
inflammatoires cerveau » paru en
1859.
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- En 1822, il devient interne de la Maison
Royale des aliénés de Charenton,
dirigée par Antoine Royer Collard
(1768-1825) et restera attaché à
cet établissement jusqu'à
l'âge de 74 ans. C'est là que son
contemporain, Antoine Bayle (1799-1858), avait
décrit, en 1822, la Paralysie
Générale. Reprenant ses
observations, il complétera la
description de la maladie des déments
paralysés avec ses propres cas cliniques
autopsiés, dans son ouvrage
« De la paralysie
considérée chez les
aliénés » en 1824. Alors
que Bayle proposait d'expliquer les troubles par
une compression du cerveau par des
méninges enflammées
épaissies, Calmeil montrait qu'il
existait une inflammation proprement dite du
cortex et que cette lésion
cérébrale pouvait expliquer les
troubles comportementaux et neurologiques bien
plus clairement que l'atteinte
méningée ne le pouvait. Il baptisa
ces lésons:
« Périencéphalite
chronique diffuse », écrivant:
« La paralysie générale
est une espèce de paralysie
spéciale. On ne l'observe pas
indépendante et isolée de
l'aliénation mentale dont elle est une
des complications les plus
funestes ».
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- Ses observations autopsiques lui avaient
fourni la matière de sa thèse de
doctorat en médecine: «
De l'épilepsie étudiée sous
le rapport de son siège et de son
influence sur la production de
l'aliénation mentale » soutenue
le 17 juin 1824. Il y montre que
l'épilepsie peut exister sans
lésion macroscopique observable mais que
lorsqu'elle s'associe à de la
détérioration mentale et motrice,
on retrouve des lésions macroscopiques
des méninges ou de cortex. Il
complétera sa thèse par la
publication de ses recherches
anatomo-pathologiques sur la moelle
épinière :
« Recherches
sur la structure, les fonctions et le
ramollissement de la moelle
épinière » en 1828,
où il décrit les travaux de
César Julien
Legallois (1771-1814) consacré au
bâillement
-
- C'est dans sa thèse que Calmeil
distingue la crise d'épilepsie
généralisée, "le grand mal"
de la suspension brève de la conscience
qu'il nomme "l'absence",
considérée comme la description
princeps complète de cette forme
d'épilepsie.
Samuel Tissot (1728-1797) avait
esquissé le tableau qu'il nommait "de
petits accès", description
complétée par Jean-Etienne
Esquirol (1772-1840) usant du terme "petit
mal".
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- En 1828, à la mort de Royer-Collard,
Jean-Etienne Esquirol (1772-1840), venant de La
Salpêtrière, où il avait
succédé à Philippe Pinel
(1745-1826), va diriger la Maison de
Santé de Charenton, Calmeil y devenant
son adjoint. A la mort d'Esquirol c'est contre
toute attente non pas Calmeil qui prend sa
succession mais Achille-Louis
Foville (1799-1878)
bénéficiant du plus puissant
soutien royal. Calmeil y sera nommé chef
de service le 22 août 1848 et exercera sa
fonction 22 ans.
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- Louis-Florentin Calmeil (August 9, 1798 -
March 11, 1895) was a French psychiatrist
(alienist at the time) and medical historian
born in Yversay in the cntre of France. He works
with Jean-Étienne
Esquirol (1772 -1840) at the hospice of
Charenton.
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- He is remembered for a work on insanity
called De la folie considérée sous
le point de vue pathologique, philosophique,
historique et judiciaire. It was one of the
first publications dedicated to the history of
psychiatry, and was a rational discourse of
topics such as demonology, lycanthropy,
religious obsession and other abnormal thought
processes.
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- The book covered psychiatric issues from the
15th to 19th centuries, and is still read today.
Another important work by Calmeil was an 1826
treatise which discussed general paresis, the
first separately identifiable neuropsychiatric
disease entity. General paresis was originally
described a few years earlier by Antoine Laurent
Bayle (1799 - 1858).
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- Samuel Tissot
(1728-1797) under the designation of "de petits
accès" appears to have given the first
description of them. Subsequently they became
better known. Esquirol used the designation
"ptit mal" in relation to them, whilst Calmei
had coined the presently used term o "absence"
in describing them, introducing the concept of
"epileptic absence" for the brief loss of
consciousness or confusion observed in epileptic
patients.
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- De la Paralysie consideée chez les
Aliénés, (1826)
- Traité d'anatomie et de
physiologie du système nerveux,
(1840)
- De la folie, considérée
sous le point de vue pathologique,
philosophique, historique et judiciaire
(1845)
- Traité des maladies inflammatoires
du Cerveau, (1859)
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