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Nouvelle Iconographie de La Salpêtrière
 
 L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier 
 

mise à jour du
5 février 2004
 
Ernest Heinrich Haeckel
1834 - 1919
 
Parenté et diversité des organismes, Michel Delarue

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Dès 1828, l'embryologiste Karl Ernst Von Baer, ayant omis d'étiqueter des embryons conservés dans l'alcool, s'avouait incapable de les déterminer. Selon ses propres mots "They may be lizards, small birds or even mammals", la ressemblance des embryons ne pouvait qu'ajouter à la confusion, malgré la diversité morphologique des reptiles, des oiseaux et des mammifères adultes. Ce fut le point de départ de nombreuses études comparatives qui conduisirent à s'interroger sur les raisons de telles ressemblances.
 
En 1877, Ernest Heackel note "En tout, au début, les divers vertébrés sont semblables, puis peu à peu les particularités apparaissent, et les divers groupes, classes, ordres, familles, genres, se distinguent et se hiérarchisent.". Cette notion de ressemblance embryonnaire qui s'opposait à la diversité zoologique contribua à faire émerger l'idée d'unicité des êtres vivants.
De ses études, Von Baer dégagea des généralisations qui devinrent les "lois de Von Baer". En voici quelques aspects : Les caractères généraux d'un groupe apparaissent avant les caractères spécialisés . Tous les vertébrés possèdent des organes embryonnaires transitoires tels que le tube nerveux, les somites, le pronéphros. Cependant, ce n'est que plus tard dans le développement qu'apparaissent le cerveau, les muscles, les reins.
 
La diversité des caractères spécialisés de plusieurs groupes ou espèces proches dérive de caractères généraux communs à ces groupes ou espèces. Par exemple, le plan de l'ébauche du membre chiridien est commun à tous les embryons de vertébrés tétrapodes. Cependant, l'organogenèse peut en faire des organes aussi différents qu'une nageoire de dauphin, une aile de chauve-souris, un membre marcheur, fouisseur ou préhensile. Le simple feuillet épidermique embryonnaire des vertébrés peut évoluer en écaille de poisson, en écaille de reptile ou plume d'oiseau, en poil ou en griffe de mammifère.
 
L'embryon d'une espèce donnée ne ressemble jamais à la forme adulte d'une espèce apparue précédemment dans l'évolution mais plutôt à sa forme embryonnaire. Un embryon de reptile ou de mammifère ne passe jamais par un stade poisson. En revanche, les embryons de reptiles et de mammifères possèdent des caractères en commun avec les embryons de poisson.
 
Par exemple, les arcs viscéraux des reptiles et des mammifères ne ressemblent pas aux arcs branchiaux des poissons mais plutôt aux arcs viscéraux embryonnaires de ces derniers. Cette notion est particulièrement importante pour comprendre la diversité au cours de l'évolution quand on sait que les arcs viscéraux des mammifères sont transformés en structures auditives et laryngées...ontogenèse du bâillement.
 
www.baillement.com

Définitions reproduites du
Dictionnaire de Biologie de Jacques Berthet et Alain Amar-Costesec
 
Récapitulation ancestrale, récapitulation ontogénique
Loi biologique dont l'énoncé lapidaire est "l'ontogenèse récapitule la phylogénie". Sous cette forme la loi (la loi de Haeckel ou loi biogénique) est inexacte (un embryon de mammifère n'est pas un poisson, bien que l'ancêtre lointain des mammifères soit un poisson). L'énoncé correct est : les stades embryonnaires d'espèces apparentées sont semblables, et plus leurs parentés sont proches, plus les différences de développement embryonnaire sont tardives (Loi de von Baer). La loi permet de proposer des parentés phylogénétiques, même lorsque les documents paléontologiques font défaut: exemple parenté des céphalochordés et des vertébrés, parenté des métazoaires dont le développement passe par un stade nauplius ou par un stade trocophore.
 
Loi de von Baer (anatomiste estonien 1792-1876) Loi qui spécifie que les caractères embryonnaires qui sont communs à plusieurs taxons animaux apparaissent plus précocément que les caractères qui distinguent ces taxons les uns des autres.
 
Ce Dictionnaire d'une richesse inégalée est le fruit d'un travail de très longue haleine. Il n'a pas d'équivalent en langue française en ce qu'il couvre l'ensemble de la biologie, de ses aspects les plus traditionnels aux domaines les plus récents. Il comporte les définitions de 9500 termes (11500 si l'on prend en compte les renvois et les abréviations courantes) issus de tous les champs disciplinaires de la biologie : biologie moléculaire et cellulaire, zoologie, botanique, microbiologie, génétique, physiologie, biochimie, embryologie, etc.
 
de Boeck éditeurs
Parution : 18/01/2006; 1034 pages; 1515g
berthet
 
 
 ernest haeckel