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- Hystérie: Symptômes
- Il est extrêmement rare que la maladie
débute d'emblée par l'attaque
convulsive tonique ou clonique qui en est le
caractère le plus frappant; la phase
spasmodique est précédée
d'une période souvent fort longue, durant
laquelle ou n'observe qu'une altération
continue dans la personnalité morale,
sensible et affective. L'irritabilité du
caractère, la mobilité non
motivée de l'humeur et des
déterminations,
l'impressionnabilité
exagérée à l'égard
des excitations sensorielles, la vivacité
des réactions qui les suivent, les
manifestations intempestives et insurmontables
de tristesse ou de joir, sont les traits
dominants de cette première
période ; il s'y joint parfois des
phénomènes d'un ordre plus
matériel, à savoir ses
fourmillements et des crampes dans les membres,
des sensations illusoires de froid ou de chaleur
les extrémités ou au visage, des
accès de palpitations plus ou moins
fréquents, avec sentiment de
plénitude thoracique ou de suffocation
imminente, enfin des troubles
très-variés dans les fonctions
digestives. Ces symptômes, qui
échappent à toute description
précise, sont souvent indiqués
comme les prodromes de l'hystérie; c'est
une erreur qui provient de ce qu'on
réduit la névrose à
l'attaque de convulsions; ces
phénomènes dits prodromiques sont
les premiers effets de la maladie
confirmée; une fois qu'ils existent, que
les attaques viennent ou non, la femme n'en est
pas moins transformée dans tout son
être; elle sent, elle réagit, elle
vit comme une hystérique. Cela est si
vrai, que les malades qui n'éprouvent que
les accidents précédents, sans
attaques proprement dites, sont cependant
exposées aux désordres de la
motilité et de la sensibilité que
l'on observe dans l'intervalle des attaques de
la forme convulsive ; bien loin donc que
l'étatt qui vient d'être
décrit soit une période
prodromique, il constitue à dire vrai une
des formes de la maladie, c'est la forme non
convuisive (vaporeuse des anciens) ; cette forme
est souvent l'avant-coureur de l'autre, mais
elle peut rester isolée.
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- La forme convulsive
présente à la fois les
symptômes de l'état
hystérique, témoignage permanent
de l'ataxie cérébro-spinale, et
des attaques de convulsions, manifestations
temporaires de l'hyperkinésie spinale.
Ces attaques sont assez souvent
précédées de prodromes qui
les devancent de plusieurs heures ou même
d'un on deux jours ; ce sont des frissons suivis
de palpitations, de bâillements ou de
pandiculations, une courbature ou une
fatigue douloureuse, une sensation
pénible d'agitation dans les jambes, des
envies fréquentes d'uriner, un sentiment
de constriction et de pression à
l'épigastre, dans la poitrine et dans le
larynx; cette constriction ascendante est
comparée par la malade à une boule
qui remonterait de la région
xiphoïdienne vers la gorge (boule
hystérique); plus rarement des
éclats de rire sans motifs, une
loquacité incessante, de l'agitation
intellectuelle, de l'incohérence dans
l'idéation, des hallucinations
même, sont les phénomènes
précurseurs de l'attaque ; celle-ci est
dans tous les cas un acte réflexe
provoqué par une excitation,
appréciable ou non qui met en jeu
l'excitabilité morbide de l'appareil
spinal. Cette attaque présente deux
variétés qui peuvent se
succéder chez la même malade; dans
l'une la convulsion est localisée et
tonique, dans l'autre elle est
générale et clonique.
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- La forme tonique est
constituée par un spasme qui occupe la
sphère du sympathique et des nerfs
crâniens, plus particulièrement
celle des nerfs vagues et des faciaux; la
contraction spasmodique de l'oesophage, des
bronches, de la glotte, donne aux malades la
sensation de la boule ascendante, et l'angoisse
d'une suffocation immédiate (strangulatio
hysterica); elles sont tourmentées en
même temps par une toux bruyante,
métallique, des sanglots, des
bâillements ou un hoquet incoercible;
le spasme des muscles innervés par le
facial et le nerf masticateur produit le rire
sardonique, le trismus, le grincement de dents;
enfin l'ischurie ou la rétention
momoentanée d'urines témoigne de
l'excitation des plexus hypogastriques. Lorsque
l'attaque est bornée à ces spsmes
toniques, elle se dissipe en
général assez rapidement
après vingt à trente minutes au
plus, et la terminaison est souvent
accompagnée d'une émission
abondante de gaz et de sécrétion
lacrymale, phénomène purement
réflexe et totalement
involontaire.........
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Catalepsie :
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- Maladie paroxystique, la catalepsie est
constituée par deux
éléments: 1°)la suspension
des opérations cérébrales
ou de leurs manifestation extérieures -
2°) l'accroissement de la tonicité
spontanée et réflexe (innervation
de stabilité) dans les muscles de la vie
animale. L'abolition de l'action
cérébrale se présente sous
deux formes qui impliquent des localisations
organiques différentes ; dans quelques
cas, l'activité du cerveau est totalement
annihilée, il y a réellement perte
de connaissance; sensations, perceptions,
idéation et déterminations
consécutives, tout fait défaut et
le désordre ne peut être
physiologiquement interprété que
par l'inertie de la substance grise
hémisphérique. Mais, dans d'autres
cas, la connaissance conscience n'est point
suspendue, le malade perçoit les
sensations; la perception éveille en lui
le travail d'idéation qui
précède norrnalement la
détermination
volontaire.....[...]
- La catalepsie est une maladie rare, elle est
observée dasn certaines formes
d'aliénation, notamment dans celle qui
est connue sous le nom de melancolica attonita;
elle accompagne l'extase, l'hysterie et quelques
états nerveux complexes tels de
tarentisme, le somnambulisme; elle alterne alors
avec les phénomènes propres
à ces affections. En tant que maladie
isolée primitive, la catalepsie est
exceptionnelle; ce sont les enfnats et les
jeunes gens à système nerveux
impressionnable qui en sont parfois atteints, et
le seules causes occasionnelles connues sont les
émotions morale vives (la frayeur) et la
masturbation. L'influence qui a
été attribuée au
refroidissement et au miasme paludéen
n'est pas établie.
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- Symptômes :
L'attaque de catalepsie est ordinairement
subite ; lorsqu'il y a des prodromes, ils ne
précèdent que de quelques heures
le paroxysme, et ils consistent en
phénomènes nerveux qui n'ont pas
grande signification, tristesse ou
irritabilité de l'humeur, douleur de
tête, vertige, pandiculations,
bâillements incoercibles, parfois
quelques tressaillements oo secousses
musculaires. Le malade frappé est
pétrifié sur place, mais il ne
tombe pas, il reste comme figé sur le
lieu même et dans la position
précise où il a été
atteint ; la connaissance est abolie.
Cest-à dire que la notion du moi et du
monde extérieur est suspendue; ou bien
cette notion persiste, le malade sent, il
entend, il voit, il comprend, mais il ne peut
transformer en actes les déterminations
intentionnelles que ses perceptions provoquent
en lui. A l'instant même où les
opérations cérébrales sont
anéanties, apparaît le spasme de la
tonicité musculaire, qui,
régulèrement
équilibré entre les masses
antagonistes, maintient les muscles fixes dans
la situation qu'ils occupaient au moment de
l'attaque. La motilité volontaire est
totalement annihilée, la motilité
réflexe commune (celle qui se manifeste
à la suite des excitations portées
sur les téguments ou les organes des
sens) l'est également; en revanche
l'activité réflexe est accrue dans
l'innervation de stabilité (tonus) ; mais
elle n'est mise en jeu que par une seule
espèce d'excitation, savoir par
l'élongation ou le raccourcissement que
font subir aux muscles les mouvements passifs
qu'on leur imprime. La résistance
opposée à ces mouvements par le
spasme de la tonicité varie, mais elle
est en général assez faible, et
sans oscillations, sans tremblement, les muscles
restent fixes dans la position où on les
laisse; les membres ont une flexibilité,
une souplesse, qu'on a justement comparée
à celle de la cire molle, de là la
possibilité de leur doner des positions
bizarres......
- Jaccoud à Contrexeville en
1900
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