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- Dans le cours de l'hystérie, les
crises convulsives peuvent survenir sans
l'intervention d'aucune cause
déterminante appréciable; plus
souvent, elles sont consécutives à
une impression physique pénible ou
à une émotion morale. Une douleur
provoquée, le simple toucher vaginal, la
compression du ventre et mille influences
analogues, en provoquent l'apparition. D'autres
fois, c'est à la suite d'une frayeur,
d'un sentiment de joie ou de peine subit, d'une
vive colère, de la vue d'une attaque chez
un autre malade que les convulsions apparaissent
Il n'est pas très rare qu'une
hystérique se laisse aller à sa
crise lorsqu'elle se sent l'objet d'une
observation attentive, et pour attirer sur elle
l'attention, dont ces malades sont, on le sait,
fort jalouses.
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- L'attaque se développe quelquefois
subitement, sans avoir été
précédée par des prodromes.
Plus fréquemment ces prodromes
l'annoncent, et pendant une période dont
la durée peut varier de quelques minutes
à quelques heures, ou même à
pIusieurs jours ils en constituent
l'avant-coureur. C'est un indéfinissable
malaise, un sentiment d'inquiétude
générale, une excessive
émotivité se traduisant par des
pleurs ou des rires non motivés; ce sont
des bâillements, des soupirs, une
perte subite de l'appétit
accompagnée douleurs
épigastriques, de distension du ventre
par des gaz; c'est, en un mot, un sentiment de
vive anxiété fort pénible,
et qui fait parfois désirer l'attaque,
habituellement suivie de soulagement et de
mieux-être.
-
- Le premier phénomène de la
crise est une aura dont le point de
départ est variable. Les anciens,
imbus,nous l'avons vu, d'idées
théoriques fausses sur la nature de la
névrose, croyaient que le début de
toute attaque est une contraction anormale, une
distension, une douleur au niveau de
l'utérus. L'aura utérine, si elle
existe, est certainement très rare. La
sensation pénible qui annonce la crise a
le plus souvent pour siège
l'épigastre,comme l'a montré
Briquet; mais fréquemment elle est
elle-même précédée
par une douleur de la région ovarienne
(Charcot).
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- Troubles de la motilité, spasmes
des voies aériennes page 121-122
- Mais fréquemment à la
contracture passagère des muscles
laryngés se surajoute celle des muscles
abdominaux et du diaphragme, qui sont
étroitement associés, on le sait,
fonctionnellement parlant, à ceux de la
glotte.
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- Les bruits vocaux si variés qu'on
rencontre quelque fois chez les
hystériques, sont les plus curieux de
ceux qu'engendre l'activité synergique de
ces divers groupes musculaires. Quels qu'ils
soient, le mécanisme de leur production
est toujours le même : l'air, brusquement
chassé par les puissances expiratrices
à travers un orifice (la glotte)
activement et anormalement
rétréci, détermine à
son passage dans le larynx un bruit particulier
dont l'intensité, la durée, le
caractère varieront suivant que le spasme
sera plus prononcé, plus
généralisé ou plus
durable.
-
- Les convulsions courtes des constricteurs du
pharynx et des muscles du thorax engendrent ces
cris plus ou moins aigus, qui s'observent
parfois dans le cours de la névrose et
marquent communément le début des
attaques. Lorsque les spasmes sont plus
prolongés et mieux coordonnés, on
a alors affaire aux aboiements, aux hurlements,
à ces bruits singuliers qui rappellent le
miaulement du chat , le gloussement des poules,
le coassement des grenouilles, le grognement du
cochon, etc.........
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- L'apparition des cris chez la même
malade est plus ou moins fréquente,
parfois périodique et
régulière. Il est des
hystériques chez lesquels les accidents
peuvent persister plusieurs semaines ou
même plusieurs mois.
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- L'imitation a une grande influence sur le
développement de ce symptôme. La
malade, dont itard a rapporté le cas,
habitait un pensionnat; plusieurs jeunes filles
de ses camarades, hystériques comme elle,
furent prises des mêmes
désordres.
-
- Calmeil mentionne plusieurs
épidémies anciennes une
épidémie d'aboiement à
Kintorrp, en 1552; une de bêlement, en
1613, au couvent de Sainte-Brigitte; une autre
à Dax la même année. En
1566, les orphelins d'un hospice d'Amsterdam
donnèrent I'original spectacle d'un
concert de miaulements (concert miaulique). -
Des faits analogues ont été
rapportés par Freind
(épidémie d'Oxford, au
dix-huitième siècle), par Kuiper
(épidémie de Hoorn, en Hollande).
De Lancre, président du parlement de
Bordeaux en 1616, envoya au bûcher un
grand nombre de malheureuses, habitant la
paroisse d'Ammon, près d'Acqs, donnant
pour raison que « c'est une chose
monstrueuse de voir parfois à
l'église plus de 40 femmes, qui à
la fois aboient comme chiens, faisant, dans la
maison de Dieu un concert et une musique si
déplaisante qu'on ne peut rester en
prière. »
-
- Parmi les phénomènes du
même ordre que ceux qui
précèdent et qui tiennent comme
eux à la contraction spamodique des
muscles expirateurs, il faut signaler les
accès d'asthme, le hoquet souvent
très bruyant et fort tenace, les
bâillements; les
éternuements dont Brodie a
rapporté quelques cas curieux, les
accès de pleurs et de rires
involontaires. Briquet cite le cas d'une jeune
hystérique qui était prise
d'accès de fou rire qu'elle ne pouvait
maitriser, et que le chagrin n'empêchait
pas. Houiller rapporte deux faits analogues
observés chez les filles d'un
président au parlement de Rouen.
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- La toux hystérique rentre aussi dans
le groupe des spasmes des muscles des voix
aériennes et mérite ....
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- Elève de l'Ecole
de Médecine de Dijon, puis interne de
l'Ecole des aliénés de la
Côte d'Or, interne de Dumesnil puis celui
de Morel à
Saint-Yon. Fin 1852, il se retrouve à
Charenton avec Calmeil et passe sa thèse
en 1856 sur " La Monomanie
incendiaire ". En 1860, il succède
à Prosper Lucas à Bicêtre.
En 1868, il devient médecin-adjoint de
Lasègue au Dépôt de la
Préfecture de police auquel il
succède en 1883. Il enseigne ensuite
à l'Ecole Pratique de Paris la
thérapeutique des maladies mentales. En
1867, il fonde la société de
médecine légale avec Gallard et
Devergie. Il collabore à la Gazette des
Hôpitaux, où il reproduit les
leçons cliniques de Trousseau
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- Il est l'auteur de nombreuses publications
sur des sujets psychiatriques
médico-légaux, en particulier dans
les Annales Médico-psychologiques.
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- En 1871, il consacre un ouvrage au
" Délire des
persécutions ", essentiellement
clinique. En 1874, paraît son important
Traité de médecine légale
et de jurisprudence médicale. Ces livres
lui valent d'être couronné par
l'Institut. Il est membre de l'Institut d'Egypte
et de l'Académie des Sciences, Arts et
Belles Lettres de Dijon.
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- Il faut également noter son
intérêt à L'application de
la photographie à l'étude des
maladies mentales (1863)
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