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- Extraits de la thèse de
René-Frédéric
Trautmann, soutenue en 1901
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- De
oscitatione : Sennert (Sennerti
opera, 1666) explique ainsi la production du
bâillement : « Oscitatio quidem
fit, musculis masticationi dicatis et inferiorem
maxillam moventibus, affectis, cum halitus
vaporosi in iis collecti sunt, qui hoc motu
discutiuntur. »
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- C'est, en somme, la théorie
d'Oribase. Il énumère ensuite les
signes tirés du bâillement : «
Oscitatio et pandiculatio etsi aepe pigritae
saltem signa sunt, aut ex imaginatione
proficiscuntur, interdum tamen a causa morbifica
ortum habent et instantium morborum sunt
praesagia »
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- Le bâillement n'est plus
considéré comme un signe morbide
naissant toujours dans des conditions
antiphysiologiques, puisque Sennert semble lui
donner souvent un point de départ
purement physiologique. Cependant, dans un autre
chapitre, il fait une sorte de restriction;
après avoir dit : « Interdum
tamen sola imaginatio oscitationis causa est
»; il ajoute qu'une
prédisposition toute spéciale est
nécessaire : « Cum enim qui videt
alium oscitare, ipse quoque ad oscitandum
invitatur, praecipue si piger et somnolentus
sit, partesque illae vaporibus ejusmodi repletae
sint, quae imaginatione illa moventur.
»
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- Daniel Sennert (1572-1637), professeur de
médecine à l'Université de
Wittenberg, est une figure importante pour
l'histoire de l'aristotélisme de la
première moitié du
dix-septième siècle. Son
aristotélisme rencontre le paracelisme et
l'atomisme. Dans l'histoire de la chimie et de
la philosophie corpusculaire, il faut noter son
rôle comme source majeure de Robert Boyle.
Sa théorie de l'âme croisent
l'hylémorphisme aristotélicien et
l'atomisme. Il soutint le
préformationnisme embryologique.
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- L'uvre de Sennert enferme le nud
des problèmes, que représente
l'interaction entre la chimie et la
médecine, voire entre les théories
de la matière et les sciences de la vie,
au dix-septième siècle. Son
traité De chymicorum cum Aristotelicis et
Galenicis consensu ac dissensu liber (De la
concordance et de la discordance des Chimistes
avec les Aristotéliciens et les
Galénistes) est publié à
Wittenberg en 1619. Mais c'est dans sa
deuxième édition remaniée
de 1629 qu'il confirme clairement son
adhésion à l'atomisme.
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- Claude Bonnet, a professor at Avignon,
produced an expurgated edition of his works
suitable for use by Roman Catholics in 1655.
Sennert was acquitted from the charge of heresy
levelled by Johannes Freiburg, professor of
medicine at Helmstaedt. The charge was made
because Sennert held that the souls of animals
as well as men were created by God out of
nothing.
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- Sennert's first book was Institutiones
medicinae, 1611, and later there were other
medical works. Epitome scientiae naturalis,
1618, and Hypomnemata physicae, 1636, both dealt
with general issues in natural philosophy. He
contributed to the revival of atomism. Sennert
was influenced by Paracelsus without being truly
a Paracelsan; he wrote influentially on
chemistry. Sennert's collected works alone went
through nine editions within the space of forty
years, and individual works were also
republished.
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- 1602-47, professor of medicine, University
of Wittenberg. He was Dean of the medical
faculty six times during that period. He also
practiced medicine because he is referred to as
having served as a physician in Wittenberg and
having been as well-known as a physician as a
teacher. It is recorded that Sennert remained at
his post in Wittenberg through seven plagues and
died in the eighth.
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- Célèbre professeur de
médecine à Wittenberg. L'un des
premiers grands novatores à s'être
opposé aux doctrines
aristotéliciennes dans la tradition
scolastique allemande réformée. Il
avait étudié la philosophie
à l'université de Wittenberg
à partir de 1593, et obtint sa laurea
philosophica en 1598. Il étudia
parallèlement la médecine et
publia de premiers travaux sur le sujet.
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