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Nouvelle Iconographie de La Salpêtrière
 
 L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier 
 

 

 

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mise à jour du
27 mars 2011
François Joseph Double
 
Verdun-sur-Garonne 1776 - Paris 1842
 
Eléménts bibliographiques tirés du livre:
Le docteur François-Joseph Double, un itinéraire médical
Dr Michel Suspène (Verdun sur Garonne)

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 Les biographies de neurologues
 
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La statue de JF. Double dans le hall de l'Académie de médecine dont il fut un des fondateurs

Né à Verdun sur Garonne en 1776, d'abord apothicaire (comme les trois générations qui l'ont précédé), JF.Double deviendra médecin après avoir participé, comme officier de santé, à la guerre contre l'Espagne en 1793. Il accomplit son cursus universitaire à Montpellier où il acquiert une formation de forme hippocratique dispensée en latin.

Extraits du livre du dr Suspène:
François-Joseph Double, « l'un des médecins les plus recherchés de la capitale, et qui méritait le mieux de l'être », aux dires d'un confrère, jouissait de son vivant d'une immense notoriété. A ses obsèques au cimetière du Père Lachaise, l'hommage qui lui fut rendu au nom de l'Académie de médecine par son confrère Pariset, se terminait par ces mots « J'ose dire que dans la postérité la plus reculée, sa mémoire sera honorée et bénie. » Cétait en 1842, sous le règne de Louis- Philippe. Et pourtant... Cent soixante années plus tard, l'éminent praticien, il faut l'avouer, était tombé dans l'oubli le plus complet, y compris à Verdun-sur-Garonne, sa ville natale.
 
Le périple tout à fait singulier de ce gascon le fait traverser une période qui s'étend de 1790 à 1842, riche en évènements historiques : Révolution, Empire, Restauration, Monarchie de Juillet qu'il côtoiera. De sa lointaine province à Paris , son itinéraire le fera passer par l'Espagne et Montpellier. Chemin faisant, apparait la mutation de sa pensée médicale qui évoluera de la médecine hippocratique encore très présente au dix-huitième siècle aux débuts de la médecine clinique basée sur l'examen du malade et l'abandon de croyances traditionnelles parfois plus dangereuses qu'utiles.
 
francois joseph double
 
Double expose des idées auxquelles il restera fidèle tout au long de sa vie. Sa formation est toute imprégnée des anciens auteurs, mais il soumet son savoir récent à une analyse critique personnelle. Voici quelques détails de cette thèse :
 
- l'état d'équilibre relatif que constitue une bonne santé est dérangé, dans une infinité de circonstances, par des forces qui agissent tant séparément que de concert. Avant que la maladie n'apparaisse elle-même, existe un état intermédiaire où, sans aucun signe d'affection manifeste, le sujet éprouve une sensation intime de la maladie : c'est la période d'imminence dont il fait le pendant de la convalescence qui suit la maladie.
 
- cette période est évidemment très discrète donc peu étudiée et avec Montaigne il ajoute « qu'il serait ridicule de borner la nature à notre insuffisance ». l'observation constante et sévère des prodromes des maladies pourrait avec le temps diminuer de beaucoup le nombre des difficultés que présente leur étude, et d'ajouter « aujourd'hui qu'une méthode philosophique et l'esprit d'observation fait marcher la médecine à pas de géant vers son agrandissement et sa perfection, ne devons-nous pas espérer de voir le même succès suivre de très prés l'une et l'autre les deux branches d'un art dont elle sont les membres inséparables, je veux dire l'art de guérir les malades et celui d'arrêter les maladies dans leur imminence ». Nous sommes en 1799. Déjà sérieux il ajoute « en donnant à la fois le résultat de mes lectures et de mes réflexions, car le neuf en ce genre n'est pas le but que je vise, je n'en ai point d'autre que mon instruction en remplissant un rôle qui me fut imposé »
- Il complète « je ferai appel à mes connaissances livresques à défaut encore de pouvoir donner le fruit de ma pratique personnelle. Il est beau sans doute, honorable même pour le médecin de pouvoir guérir une maladie déjà établie mais ne l'est il pas davantage, outre que le succès est plus certain, de pouvoir l'arrêter dans sa formation ».
- Mais alors peut-on aller contre la nature ? Répondant à cet argument des naturistes il dit « dans un état où la maladie n'est pas encore formée la nature ne peut avoir dirigé contre elle son travail salutaire et donc les secours de l'art sont bien au dessus de ceux de la nature. »
- « Pour intervenir il faut attendre au moins des soupçons raisonnables mais fondés et ne pas agir d'après le seul motif de possibilité, éviter l'écueil des deux médecins dont parle Stihl qui se croyant menacés d'apoplexie, se firent saigner plusieurs matins au point que l'un d'eux en mourut? »
- « Sachons reconnaître l'état d'imminence dans ses limites et dans sa réalité ; ne nous laissons pas abuser par les apparences trompeuses de la santé, connaissons les prodromes et les lois de la nature ».
Toutes les maladies s'annoncent par des signes communs
- le plus ordinaire est de se sentir autrement que d'habitude en mieux ou en pis. une moindre agilité de tout le corps, un esprit chagrin, une perte de mémoire, une chaleur contre nature, un sommeil augmenté, diminué ou troublé par des rêves fatigants, un appétit augmenté ou diminué, un dégoût général doivent attirer l'attention de même qu'une altération particulière de la sensibilité.
« cependant le malade vaque à ses occupations mais ce qu'il faisait avec plaisir il le fait à charge; naturellement gai et actif il devient mélancolique et nonchalant, il se trouve fatigué en peu de temps d'une occupation qu'il suivait autrefois avec la plus grande constance.» .......
 
 
double-semeiologie
Séméiologie générale ou traité des signes et de leur valeur dans les maladies
contenant les signes fournis par la considération des fonctions et des facultés
Tome II Croullebois Editeur Paris 1817 602p
 
Le bâillement : pages 69-73
Les pandiculations : pages 542-544