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Coordinations of locomotor and respiratory rhythms in vitro are critically dependent on hindlimb sensory inputs
J Morin, D Viala
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  Convergence of central respiratory and locomotor rhythms onto single neurons of the lateral reticular nucleus
Ezure K, Tanaka I  
 
Mechanical links between locomotion and breathing: can you breathe with your legs?
H Lee, R Banzett

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

mise à jour du 26 septembre 2002
Faculté de médecine de Poitiers
Professeurs Roger Gil et Jean-Philippe Neau
voir les trois observations de la thèse
Hypothèses physiopathologiques pour la parakinésie brachiale déclenchée par le bâillement au cours d'hémiplégies (ou hémi-pandiculation)
Thèse de doctorat en médecine Dr Etienne Quoirin
soutenue le 18 septembre 2002
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Schéma de neurophysiologie du Dr E Quoirin
Schéma de neuropathologie proposé pour expliquer la parakinésie brachiale

Chat-logomini

a) L'Hémipandiculation équivalent de syncinésies ?

Chez l'hémiplégique, il existe des mouvements spontanés du membre paralysé appelés des syncinésies. Celles-ci apparaissent lors de contraction d'un membre non paralysé. On peut se demander si l'hémipandiculation n'est pas une forme particulière de syncinésie. Ce serait la contraction des muscles de la face et du cou lors du bâillement qui provoquerait la « syncinésie-hémipandiculation », ou bien l'activité diaphragmatique lors de l'inspiration profonde . Mais si l'on compare l'hémipandiculation et les syncinésies, on constate que cette dernière est bien moins ample. De plus, les syncinésies sont un renforcement de l'hypertonie pyramidale. Or dans ce travail, nous constatons que l'hémipandiculation survient aussi lors des premières heures d'installation de l'hémiplégie, donc en période flasque.

b) Hémipandiculation résultat de la mise en jeu des voies extrapyramidales

L'activité motrice involontaire qui persiste chez les patients souffrant de « locked-in syndrome » est expliquée par l'existence des voies extra pyramidales. Il est donc tentant de rechercher de ce côté la physiopathologie de l'hémipandiculation. C'est ce que propose O. Blin . Il suggère la présence d'une voie pathologique entre les noyaux de la base et les structures motrices du tronc cérébral. Cette voie existe chez le chat. De toute façon, cette voie n'est pas fonctionnelle chez un sujet sain. Mais elle reprendrait toute son importance en cas d'abolition de l'influence inhibitrice pyramidale. Lors d'un bâillement, la pars reticulata, noyau impliqué dans la genèse des bâillements, pourrait activer cette voie pathologique qui entraînerait la mise en jeu des voies extrapyramidales.

c) Effet de la dopamine ?

L'apomorphine induit le bâillement, notamment par la stimulation des récepteurs dopaminergiques des noyaux gris centraux. La destruction de ces structures ainsi que les neuroleptiques inhibent cette induction . La transmission dopaminergique peut stimuler le mécanisme du bâillement dans les ganglions de la base, qui activent les noyaux moteurs du tronc. Cette activation ne pourrait-elle pas en plus des centres bulbaires concerner aussi les noyaux moteurs de la moelle cervicale, contrôlant la motricité du membre supérieur? .

d) Hémipandiculation équivalent d'un étirement ?

Dans le bâillement physiologique, chacun peut le constater, il s'associe un étirement. C'est une contraction simultanée des muscles extenseurs des membres et des muscles para-vertébraux. Comme le bâillement, c'est un acte involontaire qui est lié à l'état de vigilance. Il survient préférentiellement dans l'heure suivant le réveil. Il est associé à 11 % des bâillements, en revanche, 47 % des étirements sont accompagnés d'un bâillement .

Les études de neuropharmacologie chez le rat montrent bien qu'il existe une étroite relation entre ces deux comportements. L'injection d'ACTH ou d'aMSH en intra-cérébral chez le rat mâle provoque un « syndrome d'étirements plus bâillements » .

Les agonistes dopaminergiques semblent eux aussi capables d'induire un tel syndrome chez le rat ; La stimulation électrique du noyau paraventriculaire de l'hypothalamus provoque un bâillement associé à un étirement. Le même effet est observé après l'injection de glutamate ou NOC-7, un précurseur du monoxyde d'azote. À l'inverse, cette stimulation est abolie par l'injection d'inhibiteur de la NO synthéases (du NG-monomethylÑarginine) . Au vue de ces expériences, on peut supposer que la genèse d'un étirement relève de mécanismes intra-cérébraux similaires à ceux du bâillement. Dans ce cas, on peut se demander si l'hémipandiculation n'est pas une forme d'étirement qui serait altéré par l'absence de contrôle de la voie pyramidale.

III-Conclusion

Actuellement, il n'est pas possible de trancher l'une ou l'autre de ces explications. Quelle que soit l'hypothèse physiopathologique, il apparaît clairement que l'hémipandiculation résulte de la disparition de l'influence pyramidale. Cela libère des structures sous corticales, leur mise en jeu étant auparavant inhibée par le cortex. En effet, nous l'avons montré, le bâillement naît dans les structures archaïques du cerveau (hypothalamus, ganglion de la base, système limbique, réticulé du tronc cérébral). L'hémipandiculation probablement apparaît par l'activation de ces structures lors du bâillement. C'est donc comme une erreur dans la coordination de la motricité.

Après avoir décrit les caractéristiques de l'hémipandiculation, il faudrait déterminer sa signification clinique. Est-ce un marqueur d'une lésion importante de la voie pyramidale? L'hémipandiculation peut-elle avoir une valeur localisatrice de la lésion cérébrale? Dans cette série de patient, il semblerait que le niveau lésionnel soit situé au-dessus de la capsule interne, donc très haut dans la voie pyramidale.

On pourrait aussi par une étude prospective, s'attacher à déterminer s'il existe une relation entre la récupération ultérieure et la présence de l'hémipandiculation à la phase précoce. Il faudrait suivre dans le temps l'évolution des patients hémiplégiques et comparer les scores fonctionnels des patients « hémipandulants » avec celui des patients n'en ayant pas présenté.

En tous cas, les nombreux cas retrouvés dans la littérature et les observations exposées dans ce travail, montrent bien que l'hémipandiculation fait partie de la sémiologie du syndrome pyramidal.