- Les
biographies de
neurologues
-
- Louis
Delasiauve (1804-1893), an alienist at the dawn
of epileptology and pediatric
psychiatry
- Walusinski
O.
- Revue
neurologique 2018;174(3):106-114
(en
français)
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- page
42 -46
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- Les signes prodromiques consistent, suivant
Mr Valleix, dans des sensations les plus
variées. Plusieurs contemporains
même ont presque nié l'aura.
Contrairement à l'opinion d'Esquirol et
de J. Copland, disent MM Fleury et Monneret,
on a vainement cherché ce
phénomène, que MM Bouchet et
Casauvieilh, à leur tour n'avoir jamais
remarqué. M Brierre de Boismont
déclare, enfin, avec Georget que
l'épileptique est rarement averti de ses
accès.
-
- Cette opinion ne rejette pas seulement
l'aura dont M Herpin a
produit des faits directs, et dont nous
constatons nous-même plusieurs exemples;
elle répudie encore les signes
prodromiques, et nous paraît dès
lors trop absolue. La statistique lui donne
d'ailleurs un démenti concluant: treize
des malades de Herpin étaient avertis par
des sensations variées et près de
la moitié des nôtres, comme ceux
consignés dans M Beau, subissaient les
mêmes impressions.
-
- Plusieurs problèmes se relient
à la question des prodrômes. Ces
signes appartiennent à une double
catégorie: les uns
éloignés, les autres
rapprochés des accès. On peut les
comprarer, non sans exactitude, aux
phénomènes précurseurs de
l'orage. La pesanteur de l'atmosphère,
une température suffocante et l'agitation
des nuées en sont la menace; elles le
font craindre. Les lueurs, qui sillonnent le
ciel, et les grondements électriques
annoncent qu'il est près
d'éclater. Ces deux gradadtions de
symptômes se retrouvent dans les
manifestations préparatoires de
l'épilepsie. Il y a, dans la
première, transformation pronostique;
dans la seconde, annonce d'une
réalisation immédiate.
-
- La démarcation, il est vrai, est plus
facile à tracer théoriqument,
qu'en réalité. Quoi qu'il en soit,
pour ne pas les confondre, nous donnerons aux
premiers le nom de signes avant-coureurs, et aux
seconds celui de signes immédiats.
-
- Presque toujours, c'est dans les
accès espacés qu'apparaissent les
signes avant-coureurs: certains
épileptiques ressentent en eux, plusieurs
heures, souvent même plusieurs jours
à l'avance, des troubles légers,
des inquiétudes nerveuses, des
changements fugitifs qu'ils sont exposés
à méconnaître d'abord, mais
bientôt l'expérience leur
révèle la vraie siginification:
ils préssentent que l'attaque est
prochaine, et très rarement ils
s'abusent.
-
- Ces prodromes sont fort capricieux dans leur
manifestations. Des douleurs plus ou moins vives
à la tête, des vertiges, des
éblouissements de la pesanteur dans les
idées, des bâillements
réitérés, une tendance
au sommeil; parfois de l'exaltation, de la
tristesse ou de l'irritation, des visions
bizarres, de la divagation, de la
loquacité, du mutisme, de l'impatience,
de la colère; tels sont les
phénomènes multipliés,
incohérents et les plus oridnaires par
lesquels ils se produisent. Les autres fonctions
peuvent se trouver elles-mêmes plus ou
moins troublées: i y a fréquemment
perte d'appétit, dégoûts
pour les aliments, nausées, vomissements.
L'accès semble, pour quelques-uns, la
crise d'une sorte d'intermittence
fébrile; d'autres éprouvent des
douleurs érratiques, des convulsions, des
secousses nerveuses, des uffocations, des
palpitations, des syncopes, des
défaillances. les nuits sont
agitées de rêves pénibles,
et privées de sommeil. Le visage
s'empourpre d'une forte teinte rouge, ou s
edécolore sensiblement. Les urines ont la
pâleur de celles des hystériques;
d'épuisantes pollutions surviennent; le
dos a des roideurs inaccoutumées. Il
serait, du reste, fort difficile et sans grand
intérêt de faire connaître
les variétés infinies de ces
accidents précurseurs, qui peuvent
affecter tous les organes, sans se localiser
dans aucun. Le malade sent un mystérieux
travail se faire en lui: il comprend que la
nature prépare quelque chose, bien qu'il
n'existe point de lien immédiatement
saisissable entre ce trouble morbide et la
déclaration de l'accès.
-
- Buste de Delasiauve au
cimetière de Garennes
-
Louis
(Jean François) DELASIAUVE
- Garennes (Eure) 14 octobre 1804 / Paris 5
juin 1893
-
- Fils de modestes commerçants à
Ivry la Bataille, Delasiauve étudie la
médecine à Paris et soutient sa
thèse en 1830. Il débute sa
carrière comme médecin de famille
dans cette petite ville. Revenu à Paris
en 1839, il entre à la rédaction
de journaux médicaux La Revue
Médicale et L'Expérience dans
lesquels il publie des observations qu'il a
recueillies au cours de sa pratique initiale. Il
est reçu en 1843 au concours de
médecin adjoint à l'hospice de
Bicêtre, devenant l'adjoint de
François Leuret (1796-1851). A la mort de
celui-ci, il est nommé à la
tête du service des épiletiques et
des enfants arriérés.
-
- L'expérience qu'il en acquiert est
à la la matière de ses plus
célèbres écrits,
Traité de l'Epilepsie en 1854 et
Des Prnicipes qui doivent présider
à l'Education des Idiots en 1859. Il
est nommé à la
Salpêtrière en 1864 pour s'occuper
des épileptiques et des idiots adultes.
L'administration de La Salpêtrière
décide en 1869 de démolir le
bâtiment insalubre où il exerce
(c'est à ce moment là que Charcot
va recueillir dans son service des
épileptiques et des hystériques).
Delasiauve reste pendant deux ans sans service
attitré avant de succéder à
Jules Baillarger (1809-1890) où il prend
en charge des épileptiques et des petites
filles idiotes. Formé par Félix
Voisin (1794-1872) et Jean-Pierre Falret dit
Falret père (1794-1870), Delasiauve est
un des fondateurs de la Société
Médico-Pyschologique (et ses Annales), de
la Sociéte d'Anthroplogie en 1859. Il a
écrit dans de nombreux journaux
médicaux et à fonder
également Le Journal de
Médecine Mentale dont il abandonne la
direction au cours de la guerre
franco-prussienne. A la suite, ses articles
paraissent dans Les Archives de Neurologie de
Charcot.
-
- Ses idées républicaines en
firent un opposant déterminé
à L'Empire. A côté de ses
écrits politiques, il s'engage pour
l'enseignement laïque publique,
l'amélioration des études de
médecine. Son fidèle éleve
Désiré-Magloire
Bourneville (1840-1909) rapporte
qu'Alexandre Axenfeld (1825-1876) disait de
Delasiauve : "des tous les médecins
contemporains, celui qui écrit le mieux,
c'est Delasiauve".
-
-
-
- Louis
Delasiauve
(1804-1893)
arrived at the following
classification:
-
- "1. Essential
or idiopathic epilepsy, manifesting
itself merely in functional
deviations, without lesion,
corresponding to simple nervous
afflictions and, in a word,
constituting a veritable neurosis.
-
- 2.
Symptomatic epilepsy, belonging to a
more or less appreciable cerebral
lesion, the convulsive spasm being
here the symptom and not the
disease.
-
- 3. Finally a
third epilepsy, called sympathetic,
produced by the irradiation of
abnormal impressions which can have
their seat in all parts of the body
except the brain or its appendages."
-
- In this
scheme, symptomatic and sympathetic
epilepsy were considered on a par
with idiopathic epilepsy, all three
forms constituting
"epilepsy."
-
|
- Owsei Temkin was professor of
the history of medicine at Johns
Hopkins University and former
director of the Johns Hopkins
Institute of the History of
Medicine
|
- The
falling
sickness:
- a history of
epilepsy from the greeks to the
beginnings of modern
neurology
- The
Johns Hopkins press, Baltimore
1945-1971
- Owsei
Temkin
(1902-2002)
|
-
- Owsei
Temkin presents the history
of epilepsy in Western civilization
from ancient times to the beginnings
of modern neurology. First published
in 1945 and thoroughly revised in
1971, this classic work by one of
the history of medicine's most
eminent scholars now returns to
print in a new softcover
edition.
-
- "A JAMA reviewer hailed the 1945
first edition of The Falling
Sickness as a reference work with
'no historical rival' which
'occupies a seperate shelf in the
reviewer's Library of Fame.' A
revised second edition, published in
1971, increased the bibliography
from a hefty 706 references to a
weighty 1120. The number of
footnotes, many in French, Latin, or
Greek, multiplied from 1721 to 2073!
The review of the second edition
deemed Tempkin's intensely
researched and well-organized
historical work 'magnificient'.
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