guillain.georges
 
 Biographies de neurologues
 
Nouvelle Iconographie de La Salpêtrière
 
 L'histoire des neurosciences à La Pitié et à La Salpêtrière J Poirier
The history of neurosciences at La Pitié and La Salpêtrière J Poirier
 
 
 
Cinquante ans de sommeil O Sacks
 
 
haut de page
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
haut de page
 
 
 
 

 mise à jour
5 mai 2014
d'après M Bonduelle
Rev. Neurol (Paris)
1977;133(12):661-671
Georges Guillain
Rouen 3 mars 1876 - 29 juin 1961 Paris
 
Les séquelles de l'encéphalite épidémique
G Guillain, P Mollaret 1932
 
 Les biographies de neurologues

logo

guillain.georges
 
Georges Charles Guillain was born to a bourgeous family. His father Louis was an engineer, his mother Gabrielle the daughter of a wealthy owner of a spinnery in the Normandy town. After customary schooling he commenced the study of medicine in his native town, but after two years moved to Paris, where he received his clinical education at several hospitals. He soon became interested in neurology, and his first scientific work, of 1898, concerns lesions of the plexus brachialis. He received his medical doctorate at Paris in 1902. In 1909 Guillain married Juliette Chauffard, the marriage producing five girls. Very little is known about Guillain's private life, as it seems that he devoted his life to his professional work. He became chef de clinique for nervous diseases and was habilitated in 1910. After the war he served at the Hôpital Charité until his career was crowned with the professorship of neurology at the famous Hôpital de la Salpêtrière in Paris in 1923. He held this position until his retirement in 1947. Guillain was a busy writer. In 1920, with his friend Barré, he published a large work on clinical experiences during the war. Guillain received many honours. He was a member of French, American, and Japanese academies of science. In 1949 he was appointed commander of the Legion of Honour.
 
georges guillain
Georges Guillain en 1900

Après des études secondaires, qui lui laissèrent, avec le goût de l'antiquité grécoromaine, celui des Lettres et d'une langue impeccable, il fit à Rouen, sa ville natale, ses deux premières années de Médecine. L'année d'après, à Paris, il fut externe des Hôpitaux, puis en 1898, à 21 ans, Interne des Hôpitaux, le premier de sa promotion. Dès cette époque, sa vocation neurologique se dessine et il est l'interne de Raymond qui a succédé à Charcot à la Chaire des Maladies du Système Nerveux à la Salpêtrière. Elle s'affirme lorsqu'il devient l'interne de Pierre-Marie. Il est en l'élève d'élection et c'est lui qui lui succédera.
 
A la fin de son internat, il entreprend un voyage de formation, rare à l'époque, en faisant le périple des Services de Neurologie des grandes Universités américaines. Il connaissait déjà l'Allemagne et ses villes universitaires.
En 1906, à 30 ans, il est Médecin des Hôpitaux et Professeur agrégé quatre ans plus tard. En 1923, il devient Professeur de Clinique des Maladies du Système Nerveux à la chaire où, après son illustre fondateur et après Raymond, s'étaient succédés deux Neurologistes prestigieux : Déjerine et Pierre-Marie. Dès 1920, il est membre de l'Académie de Médecine. En entrant en 1951 à l'Académie des Sciences, il devient membre de l'Institut de France.
 
Lorsqu'il prend possession de sa chaire, son œuvre scientifique est déjà considérable. Travaux anatomiques et physiologiques poursuivis sous la direction de Pierre-Marie, sur la capsule interne, le faisceau pyramidal, le noyau rouge, l'olive bulbaire. Travaux didactiques qui déjà le placent au premier rang des enseigneurs. Travaux cliniques, où se reflètent toutes les préoccupations de l'époque où la séméiologie, la nosographie et la pathologie nerveuses laissaient encore des vides.
 
En 1916, au plein de la première Guerre mondiale pendant laquelle il dirige un Hôpital neurologique d'Armée, la description de la « Polyradiculonévrite avec hyperalbuminose du liquide céphalo-rachidien sans réaction cellulaire » universellement et justement nommée « Syndrome de Guillain-Barré ».
 
En 1920, la description de la réaction de Benjoin-colloïdal qui, jusqu'à l'apparition des techniques d'électrophorèse, est restée un des éléments primordiaux de l'examen du liquide céphalo-rachidien. C'est dans cette chaire de la Salpêtrière qu'il illustrera jusqu'en 1947, que s'épanouirent les remarquables qualités dont il donna toute la mesure en enseignant, en créant, autour de lui une École Neurologique qui rayonnera en France et dans le monde entier, en poursuivant une œuvre neurologique sans cesse enrichie.
 
Des travaux que contiennent les huit volumes des « Études Neurologiques », publiés au fil des années, il n'est possible de citer que quelques-uns. La description du réflexe naso-palpébral et, avec Alajouanine, celle du réflexe médiopubien. Les travaux sur la Sclérose en Plaques, la forme hypothalamo-pédonculaire, les crises d'épilepsie, l'intérêt diagnostique de la courbe du benjoin colloïdal et, en 1924, son Rapport fondamental. Description du syndrome de l'artère cérébelleuse supérieure avec Péron et Bertrand. Avec Raymond Garcin, le syndrome de paralysie unilatérale de nerfs craniens. Avec P. Mollaret, les travaux sur la Maladie de Friedreich et sur les syndromes d'hérédo-dégénération spino-cérébelleuse. Avec P. Mollaret et Ivan Bertrand, le syndrome myoclonique vélo-pharyngo-laryngodiaphragmatique et la démonstration de la responsabilité du système olivo-dentelé.
 
Formé à la discipline biologique, il restera toujours clinicien. Rappelant l'importance primordiale que Claude-Bernard accordait à la pathologie dans les conceptions physiologiques, il affirme ne pas croire « exagérer en disant que c'est à la clinique neurologique que l'on doit presque toutes nos connaissances sur la physiologie du système nerveux central et que, dans l'avenir, la clinique neurologique doit s'associer évidemment à la physiologie expérimentale, mais ne jamais lui être subordonnée dans ses conclusions ».
 
guillain
 
Georges Guillain stands as one of the most celebrated French neurologists of the twentieth century, specifically in the field of inflammatory demyelinating polyradiculoneuropathy, although he made significant contributions to research in multiple sclerosis and a number of other clinical areas of neurology. He studied directly under Charcot's favored student, Pierre Marie, and succeeded his maître in holding the Professional Chair of Disease of the Nervous System at the Salpêtrière from 1925 to 1948.
 
During Guillain's years of medical training in the late 1890s, France was still the Mecca of neurologie study worldwide. Many European and US physicians traveled to Paris to broaden their expertise and establish their credentials as neurologie experts. As such, Franco-American neurologie interactions at the turn of the century were a one-way street, with Americans voyaging regularly to Paris and bringing back European ideas to the United States.
The young George Guillain, however, represents a vivid exception to this pattern. In 1902, at age 26, he embarked on a 3-month journey through the States, with a particular interest in exploring American neurologie facilities.
 
guillain