-
- Diplégie
faciale totale avec paralysie
glosso-laryngo-cervicale chez deux
frères Brissaud, Marie
1893
-
- Edouard Brissaud interne de JM.
Charcot en 1879
- ©
Extrait de l'Album de l'internat de La
Salpêtrière conservé
à la Bibliothèque Charcot à
l'hôpital de la
Salpêtrière
- (Université
Pierre et Marie Curie,
Paris)
-
-
- pages 538 - 539
-
- Complications. Tels sont les
caractères fondamentaux de
l'hémiplégie
cérébrale. Il n'est pas rare de
voir s'ajouter à ce tableau, à un
moment donné, des signes accessoires et
inconstants, pré- ou
posthémiplégiques , qu'on peut
à la rigueur considérer comme des
complications et qui sont d'ordre sensitif,
moteur, vaso-moteur, trophique, intellectuel,
etc.
-
- A) Troubles sensitifs. Ces troubles
de la sensibilité sont subjectifs ou
objectifs. Les premiers sont
représentés par des
engourdissements, des fourmillements, et parfois
par de véritables douleurs,
généralisés à tout
le paralysé soit localisés
à un membre, à un segment de
membre. Ils peuvent précéder la
paralysie ou la suivre.
-
- Les douleurs pré
hémiplégiques, tantôt
paroxystiques, tantôt continues,
précèdent la paralysie d'une ou
plusieurs années, de quelques jours, de
quelp heures, occupant le côté qui
sera paralysé plus tard et
spécialement les jointures et les tissus
fibro-musculaires.
-
- Généralement il s'agit de
douleurs posthémiplégiques,
souvent peu accusées limitées aux
jointures, surtout à l'épaule;
elles se montrent quelquefois vives et
constituent une véritable
hémiplégie douloureuse. Il faut
aussi signaler la céphalalgie,
précédant ou accompagnant
l'hémiplébgie qui témoigne
d'une irritation des méninges.
-
- Parmi les troubles de la sensibilité
objective il faut placer
l'hémihyperesthésie et surtout
l'hémianesthésie.
-
- B) Troubles moteurs. Les mouvements
préhémiplégiques sont rares
et de courte durée (un ou plusieurs
jours). Ils cèdent en effet bientôt
la place à la paralysie et ont, dans tous
les cas, une signification grave.
-
- Les mouvements
posthémiplégiques sont beaucoup
plus fréquents. Il faut mentionner
certains mouvements dits réflexes et
associés. Les premiers surviennent
à propos d'une secousse de toux, d'un
bâillement, et se passent tout dans
le membre supérieur. Les seconds
consistent en ce fait que le me malade
exécute en réduction, en
miniature, un mouvement commandé au
membre sain.
-
- Les mouvements
posthémiplégiques sont
tantôt réguliers et rythmés,
tantôt au contraire, irréguliers et
sans rythme. Ils coexistent souvent avec une
hémi anesthésie.
-
- Deux conditions sont nécessaires
à la production de ces mouvements que
l'hémiplégie soit
incomplète et à la fois plus ou
moins flaccide, c'est à dire que la
contracture secondaire n'entraîne pas une
rigidité absolue.
-
- a) Tremblements
posthémiplégiques proprement dits.
On peut observer chez les
hémiplégiques «un tremblement
unilatéral présentant tous les
caractères de la paralysie agitante, ou
rappelant par ses caractères le
tremblement dela sclérose en
plaques».
-
- b) Hémiataxie. Dans ces faits
d'hémiataxie
posthémiplégique, il s'agit de
mouvements incoordonnés, à
l'occasion d'actes voulus, rappelant
l'incoordination des tabétiques mais
n'étant pas, comme celle-ci,
exagérés par l'occlusion des
yeux.
-
- c) Hémichorée. Parfois
l'hémichorée précède
la, paralysie de quleques jours, soit qu'elle
suive l'ictus, soit qu'elle s'installe
progressivement. Dans majorité des cas,
elle suit l'hémiplégie et ne se
montre que quelque haures après le
début de celle-ci, c'est-à-dire
lorsque l'hémiplégie commence
à guérir. Elle est
caractérisée par des mouvements
involontaires, irréguliers, peu
étendus d'abord, devenant bientôt
plus amples et persistant souvent, avec ces
caractères, jusqu'à la mort. Ces
troubles existent au repos et s'exagèrent
à propos des mouvements volontaires
qu'ils entravent ou empêchent. Ils
siègent dans les membres plus rarement
dans la face.
-
- Habituellement, cette
hémichorée se superpose à
une hémiparésie bien plutôt
qu'à une hémiplégie. Elle
est souvent accompagnée
d'hémianesthésie. Par contre
l'amyotrophie, les déformations et les
troubles intellectuels font ordinairement
défaut. Au contraire, dans
l'hémichorée par atrophie
cérébrale,
l"hémianeshésie manque et les
troubles intellectuels sont
fréquents.
-
- extrait de
- Une
leçon de Charcot à La
Salpêtrière
- tableau de André
Brouillet 1887
-
-
-
- d) Hémiathétose. Qui
dit hémiathétose dit mouvements
involontaires exagérés lents,
limités à la main et au pied du
côté hémiplégique.
C'est là un syyndrome commun à
diverses lésions
cérébrales, compliquant
tantôt l'hémiplégie
vulgaire, tantôt l'atrophie
cérébrale. Dans le premier cas,
elle peut survenir à tout âge; dans
le second, elle se montre surtout dès les
premières année de la vie.
-
- Règle générale, elle se
montre peu de temps après
l'hémiplégie (entre quelques
semaines et 2 ans), lorsque la paralysie
commence à s'amender. Ce qui
caractérise ces mouvements
athétosiques, c'est leur localisation aux
extrémités du côté
paralysé, c'est-à-dire aux doigts
et aux or;eils. Assez souvent le poignet et
rarement le cou-de-pied y participent.
Exceptionnellement le cou et la face sont
intéressés. En outre de leur
limitation si spéciale, ces mouvements
sont lents et exagérés, rappelant
ceux des tentacules du poulpe marin.
-
- Ces mouvements sont permanents; ils
persistent au repos et quelquefois même
pendant le sommeil. Sur 27 cas, M. Oulmont les a
vus persister 23 fois pendant le repos. Il est
vrai de dire qu'ils sont alors plus ou moins
atténués et partant quelque fois
quelquefois difficiles à percevoir. Ils
varient suivant les jours et les moments de la
journée, et cela sans cause
appréciable. La volonté n'a sur
eux aucune influence déterminée
parfois elle les suspend quelques instants,
surtout s'ils sont faibles; souvent elle les
exagère et les transforme en mouvements
choréiformes. La fatigue et les
émotions peuvent les changer en spasmes
transitoires. Ils apportent à la
préhension, à la marche, aux actes
divers de la main yne gêne plus ou moins
grande, qui est dans certains cas une cause
d'incapacité de travail.
-
- Généralement, le coude et
l'épaule sont respectés, et c'est
là ce qui les distingue cliniquement de
l'hémichorée.
phénomènes qui accompagnent
l'hémiathétose, il faut souligner
l'hémichorée et
l'hémianesthésie. Celle-ci est
très fréquente. On a encore
noté, daans l'hémiathétose,
des troubles vaso-moteurs, l'atrophie ou
l'hypertrophie musculaire (l'hypertrophie est
l'exception, l'atrophie ou
l'intégrité la règle), la
laxité des ligaments, des
déformations articulaires, plus
marquées au niveau de la main à
laquelle elles donnent quelquefois l'aspect du
rhumatisme déformant. Une fois
installée, l'hémiathétose
persiste indéfiniment sans
amélioration appréciable.
Gowers a
observé une fois la guérison
à peu près complète.
-
-
- Leçons
sur les maladies nerveuses E Brissaud - 21°
leçon : Sur le rire et le pleurer
spasmodique 1893
-
- Mes chers collègues,
- Notre Société a fait une
grande et douloureuse perte : un de ses membres
les plus éminents, le professeur Brissaud
est mort. A peine le bruit de sa maladie
s'était-il répandu que
l'inquiétude succédait à
l'espoir des premiers jours et que le
dénouement se précipitait avec une
tragique rapidité. Les soins affectueux
des siens, les conseils éclairés
de ses amis l'habileté d'un chirurgien
célèbre, tout demeura impuissant.
En un mois, le mal l'avait terrassé dans
la plénitude de la force et de
l'intelligence.
-
- Ce que fut Brissaud, que j'eus pour
maître, et dont je ne peux
évoqué ici la mémoire sans
une émotion profonde, ce qu'il fut comme
savant, comme homme, je le sais et je le sens,
mais je ne serai pas capable de le dire comme il
conviendrait.
- Pour comprendre ses aptitudes merveilleuses
et sa personnalité il faut regarder du
côté de son origine et de son
milieu. Là est en puissance toute sa
destinée. Fils d'universitaire, il
grandit dans une famille où les belles
lettres, les sciences et les arts étaient
cultivés avec passion. Son oncle, le
docteur Féréol, un de nos bons
vieux maîtres de la Charité lui
inspira le gout de la médecine, et
Charcot, et Lasègue, dont il fut
l'interne, l'inclinèrent vers
l'étude des maladies nerveuses. Il devint
ainsi neurologiste et ne tarda pas à
occuper, en neurologie une place
prépondérante.
-
- Énumérer ici ses remarquables
travaux, serait une tâche impossible, tant
la liste en est longue, et superflue, tant vous
les connaissez. Je ne puis pourtant
m'empécher de rappeler ici ses
études originales sur l'Asthme, sur
l'Angoisse et l'Anxiété qu'il
distingua expressément; ses vues
ingénieuses sur la maladie de Little,
l'Aphasie d'intonation et la
Métamérie spinale; ses conceptions
pathogéniques séduisantes de la
Paralysie agitante et des Arthropathies
tabétiques. Je ne puis pas ne pas citer
ses investigations sagaces sur les Tics et les
Spasmes, les Douleurs d'habitude,
l'oedème simulé des
hystériques, les Ophtalmoplégies,
les Contractures des Hémiplégiques
et les Paralysies pseudo-bulbaires, ni ne pas
mentionner ses recherches, faites en
collaboration avec Lamy, Lereboullet., Sicard
sur la Catatonie brightique, les Sciatiques
spasmodiques. l'Hémicraniose et le
Traitement des Névralgies par les
injections d'alcool. Mais je tiens avant tout
à rappeler ses belles découvertes
: le Torticolis mental, l'Infantilisme
dysthyroïdien, le Réflexe de fascia
lata, qui tous trois portent aujourd'hui son
nom, sur le Rire et
le Pleurer spasmodiques, la Chorée
variable des
dégénérés, et les
rapports de l'Acromégalie et du
Gigantisme qu'il étudia avec son disciple
Henry Meige. Je ne veux
pas oublier enfin son Anatomie du cerveau de
l'homme et le splendide atlas qui l'illustre,
dessiné tout entier de sa main avec un
art parfait, oeuvre monumentale qui
représente un labeur prodigieux, et dont
j'ai ouÏ dire à Charcot
qu'il était fier de l'avoir
inspirée.
-
- Dans ces dernières années, il
s'était attaché aux accidents du
travail et aux délicats problèmes
de médecine légale qu'ils
soulèvent. Cette étude lui avait
fourni l'occasion de signaler une
psychonévrose nouvelle, la Sinistrose, et
d'écrire, sous forme de rapports, une
série de petits chefs-d'ceuvres, aussi
goûtés des magistrats que des
médecins.
-
- Mlle Mabillon
: attaque d'hystérie tenue par E.
Brissaud (photo Albert
Londe )
-
- Brissaud ne borna pas son activité
aux maladies du système nerveux, il
laisse, en, effet, des travaux précieux
sur la Nature tuberculeuse des gommes
scrofuleuses et les Tuberculoses locales dont
les conclusions ont reçu depuis lors une
confirmation éclatante, sur la Maladie
kystique des mamelles, les Cancers et les
Adénomes; sur la Tuberculose du foie, le
Bubon rhumatismal, etc. ici comme là, en
anatomie pathologique comme en clinique, il
s'agit d'études approfondies, de
déductions judicieuses et
d'aperçus séduisants, qui portent
son empreinte, sa frappe, si je puis ainsi
dire.
-
- Il aimait l'enseignement, non pas
l'enseignement théorique et traditionnel
dont il dédaignait le dogmatisme
scolastique, mais l'enseignement pratique et
clinique, rajeuni et vivifié par les
secours du laboratoire. Il multipliait les
présentations de malades, de
pièces et d'images pour instruire - il
enseignait clairement et simplement, ce qui ne
l'empéchait pas, de temps en temps, de
prendre des envolées superbes à
travers tous les domaines des sciences
médicales : histoire, histologie,
pathogénie, physiologie, embryologie,
etc. Ceux qui n'ont pas eu le plaisir de
l'entendre, en retrouveront un écho dans
ses deux beaux volumes de Leçons
professées à la
Salpétrière et à
l'hôpital Saint-Antoine.
-
- Il tenait le livre pour un complément
indispensable de l'hôpital. Aussi avait-il
assumé la lourde tâche de diriger
deux grands ouvrages : le Traité de
Médecine et la Pratique
médico-chirurgica1e dont le
légitime succès a
dépassé les
espérances.
- Ajouterai-je que rien de ce qui concernait
notre profession ne lui était
indifférent? Il en connaissait et en
pratiquait tous les devoirs,
s'intéressant activement aux questions de
prévoyance et de déontologie
médicales. Il aimait les Congrès,
et ce n'est pas ici qu'il sera nécessaire
de souligner la part importante qu'il
préta à la fusion des
Aliénistes et des Neurologistes de notre
pays.
-
- Innombrable et variée, forte et
originale, son uvre touche à tous
les problèmes de la médecine. Elle
lui assure une des premières places parmi
les contemporains. Son nom impérissable
passera à la
postérité.
-
- Des dons naturels incomparables, des
connaissances générales
puisées dans te milieu de savants,
d'artistes et de littérateurs où
il fréquentait, transformées et
magnifiées par son propre génie,
avaient fait de lui, on peut le dire sans
exagération, un esprit
véritablement universel. Instruit de
tout, il avait de tout des notions
étendues, et apparaissait
supérieur en tout. C'était un fin
lettré qui écrivait une langue
limpide et savoureuse. Friand
d'étymologies, philologue à ses
heures, il avait jadis conté avec humour
l'Histoire des expressions populaires relatives
à 1'anatomie, à la physiologie et
à la médecine. Sa parole
était chaude et pénétrante
; il excellait à trouver la citation
heureuse, l'image qui peint, le mot qui reste.
Dans l'intimité, sa conversation
volontiers familière était
rehaussée de saillies inattendues et de
boutades spirituelles qui en faisaient un
régal délicieux.
-
- De l'artiste, il avait peut-être le
dehors, certainement le dedans, je veux dire
l'amour du beau, le gout sûr,
l'imagination riche, tout enfin, même le
brin de fantaisie. S'il eût suivi la
carrière des arts ou des lettres, il y
eut brillé aux premiers rangs. Il eut
été un artiste renommé au
seizième siècle, un
encyclopédiste fameux au
dix-huitième.
-
- Que dirai-je de l'homme maintenant?... Il me
semble le voir entrant ici avec ce regard
inoubliable et ce sourire magnifique qui
illuminaient son visage, avec cette tête
puissante et ces cheveux mal asservis qui
retombaient en touffes sur sa tempe droite. Je
le vois encore assis parmi nous, dans son
attitude coutumière, le front
courbé sur une feuille de papier qu'il
noircissait d'un dessin machinal. On eut cru sa
pensée emportée bien loin par la
distraction. Pure apparence: Brissaud
était un distrait attentif. Et on s'en
apercevait bien dès que, relevant la
tète, il prenait part à la
discussion. Il le faisait, parfois avec fougue,
toujours avec une chaleur et un accent si
persuasif que, quand il avait fini de parler,
nous l'écoutions encore.
- C'était un grand cur, un
caractère ferme, une conscience
courageuse. Animé d'idées
généreuses, épris de
justice et d'équité,
passionné pour le bien, il avait à
un degré très rare la
bonté, la simplicité, l'indulgence
et la modestie, sans que je puisse dire laquelle
de ces vertus l'emportait sur l'autre. Il
émanait de toute sa personne ce je ne
sais quoi -qui attire, qui charme et qui
retient.
-
- La vie, le traitant en étre
d'exception, l'avait comblé. Elle lui
avait, de bonne heure et sans cesse, et
spontanément, apporté titres,
honneurs, dignités, un service dans les
Hôpitaux, une chaire à la
Faculté, un fauteuil à
l'Académie. Elle lui avait donné
les joies douces du foyer et elle lui en
réservait de prochaines, quand la mort
jalouse l'a pris.
-
- Nous l'avons accompagné
là-bas, à son cher Nemours,
où il repose dans un paisible
cimetière de campagne, entre les rives
gracieuses du Loing et les rochers de la foret
prochaine, dans un décor fait pour son
âme d'artiste, En route, chacun, triste du
présent, évoquait les souvenirs du
passé. Et je pensais involontairement
à ce proverbe d'Italie «Plus loin on
accompagne celui qui part, plus on le
regrette» Certes! si celui qui est parti
sera plus regretté que personne, c'est
parce que nul ne fut plus
aimé!
-
- ÉDOUARD
BRISSAUD (1852-1909) from : Founders of
Neurology, Webb Haymaker, Francis Schiller
1970
-
- BRISSAUD was a neurologist's neurologist. He
grew up in the school of Charcot
and Lassègue, wrote his thesis on the
permanent contractures in hemiplegia, in which
he showed that hemiplegia due to pontile lesions
may occasionally be of the spasmodic type; he
rose steadily in the ranks from interne to
agrégé, taking the chair of
medicine in 1899 and of internal medicine the
following year.
-
- His interest in neurology and neuropathology
was early excited by his work at the Salpêtrière,
and both in the clinic and in the laboratory he
toiled to cultivate the fields which Charcot
planted. He described in detail the double
innervation of the face, the
dissociation between voluntary and mimetic
expression, and the analogy between the
facies of pseudobulbar palsy and that of
parkinson ism. Referring to the tremor of the
tongue, mandible and lips in a patient with
paralysis agitans, Brissaud used the
unforgettable expression: He "murmurs an
interminable litany." He had, in 1894, the
astuteness to conclude that "the localization of
Parkinson's disease must be subthalamic or
peduncular," and to reject the current notions
that the disease was either muscular or a
neurosis, in favor of his cerebral hypothesis,
seeing the essential morbid feature as a central
disorder of muscle tone. Based ou a postmortem
case where a tuberculoma destroying the
substantia nigra had given rise to the Parkinson
syndrome, he concluded that "the locus niger
might well be its anatomical substratum." A
decade or so afterward more lesions were found
at this and at the basal ganglion levels by
Manschot, Jelgersma, and Lewy. Subsequently the
pathological study of paralysis agitans was
rounded out by such authorities as C. and 0.
Vogt, Bielschowsky and Lotmar.
-
- Brissaud also described tics, spasms and
torticollis, but rather on clinical than
anatomical lines. Tic without characteristic
march, he said, consists of a series of
fleeting, movmements without uniformity-a step,
a shrug, frown, sigh, crack of the fingers,
exclamation. Brissaud also found time to publish
a text on the anatomy of the human brain,
illustrated by his own hand. One of his major
contributions to French neurology was the
founding, with Pierre Marie, of the Revue
neurologique.
- Brissaud ventured into other fields:
psychiatry, at the instigation of
Lassègue; folklore in medicine; hygiene
for asthmatics. In his medicolegal work he
became known as the national expert on injuries
in relation to conversion hysteria. Breaking
with Charcot on the
organic nature of hysteria, he aligned himself
with Babinski,
saying that one could always differentiate
between organic and functional disorders, but
that the distinction between conversion hysteria
and simulation was sometimes impossible. "A
symptom that cannot be simulated is not a
symptom of hysteria." Brissaud had a wide field
for his expert testimony following passage of a
compensation law in 1898.
-
- Brissaud brought informality to the
classroom and the laboratory. He even gave up
the top hat, that symbol of professorial
majesty. His verbal sallies brought delight to
students. At the same time he emphasized honesty
and ethics. " Hypothesis " he said in a lecture
apropos the substantia nigra, "is an honest
euphemism for 'ignorance' the sort of ignorance
that knows itself . . . surely the sort we may
on occasion be permitted to brag about' Work
form him seemed altogether effortless. he was a
target for the cartoonist, who embellished his
generous paunch to overflowing. It was not hard
to see that culinary art was one of his chief
diversions.
-
- Brissaud died of a brain tumor at the early
age of fifty-seven. Horsley operated on him in
Paris but it was too late. One of his last
wishes, that he be buried without benefit of the
church-for he considered himself a
freethinker-was not granted.
-
- SAN FRANCISCO, CALIFORNIA WALTER
FREEMAN
-
- Dessin anonyme la visite Salle St
Reine. Charcot avec sa canne observe une malade
présentée par Bourneville
tenant son thermomètre; Raymond
et Brissaud, Charles
Féré et sa
serviette
- La surveillante est Mlle de Tirpenne
avec ses papillottes
-
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