- Obs 49.p 247-251 - Plicature du cou
et du tronc par encéphalite
épidémique se rapprochant d'un
spasme de torsion.
-
- La petite Jeanne V.... âgée
à ce moment-là de 9 ans, nous est
amenée en janvier 1921. Elle
présente l'aspect d'un parkinsonien sans
tremblement, la tête
particulièrement fléchie et sa
mère nous raconte l'histoire suivante :
le 11 jativier 1920, alors qu'elle était
en très bon état, l'enfant se
plaint d'un mal de tête qui persiste toute
la journée. Le lendemain elle peut aller
en classe, mais présente un vomissement
après le déjeuner. La nuit
suivante, grande agitation, mouvements
désordonnés, qui s'accentuent dans
la journée suivante, tandis que la
température monte à 39° et
que l'enfant parle beaucoup, se croit en classe,
cependant reconnaît son entourage.
-
- Le médecin appelé porte le
diagnostic de chorée. Les deux jours
suivants, la température est à
40° et l'enfant semble dormir. Elle ne
relève pas ses paupières. Elle
reste dans cet état pendant vingt et un
jours, constamment somnolente. On
l'éveille pour la faire manger. Elle
répond aux questions posées,
reconnaît bien son entourage, n'avale
jamais de travers. Aucun trouble
sphinctérien et l'enfant se lève
seule pour aller à la selle. Au bout de
vingt et un jours l'enfant se tient un peu
éveillée dans la journée.
Vers les premiers jours de mars on la
lève. A ce moment la mère ne
remarque rien d'anormal, sauf que l'enfant
s'endort toujours dans la journée, et que
la lumière la gène et lui fait
fermer les paupières. Vers le mois de
mai, apparition de secousses dans
l'épaule droite qui surviennent tous les
soirs vers cinq heures, s'accompagnent de
bavardage. l'ensemble durant jusqu'à 1
heure du matin. A ce moment aucune raideur
apparente. On remarque que l'enfant voit
double.
-
- Peu de temps après, l'enfant commence
à fléchir la tête et cette
flexion a augmenté depuis lors, surtout
depuis décembre. Dans le courant de
décembre, l'enfant est prise de crises
d'agitation, mouvements des bras et de la
tête qui s'accompagnent de bavardage
commencent à 5 heures du soir et durent
parfois jusqu'à 3 heures du rnatin. En
outre, elle bave un peu et devient plus raide.
Elle présente fréquemment des
mouvements de la tête et du tremblement
généralisé. Enfin la
mère insiste sur le fait « qu'elle a
deux petites filles en une dans la même
journée. Le matin, elle est comme un
chiffon, l'après-midi elle est normale,
et le soir, son agitation la reprend». La
mère a remarqué aussi que la
parole est lente, et que l'enfant ne finit pas
toujours ses mots.
-
- Les antécédents sont les
suivants : enfant née à terme,
naissance normale. Pas de convulsions. Une
rougeole avec otite; l'oreille gauche coule
encore. Une varicelle. Parents bien portants. La
mère n'a jamais fait de fausse-couche, a
eu de l'albumine au cours de cette
grossesse.
-
- A l'examen, le 28janvier 1921, on trouve les
faits suivants : l'enfant se tient
demi-fléchie, en avant, la tête
complètement baissée, les deux
bras derni-fléchis contre le tronc, le
droit un peu plus plié que le gauche, les
doigts fléchis, le pouce recouvrant les
doigts. Par moments, un tremblement
généralisé survient, qui
présente des paroxysmes au niveau du bras
droit, animé alors de véritables
secousses. L'extension volontaire
complète du tronc est irnpossible.
L'effort que l'enfant fait pour se redresser
provoque un tremblement plus accentué de
tout le corps et rapidement elle retombe en
avant de plus en plus pliée; elle
bâille, et parfois même
bave.
-
- Lorsqu'elle se redresse suffisamment pour
laisser voir sa figure, on constate que les
paupières sont presque
complètement closes, et battent
continuellement. Quand on lui demande de les
ouvrir, celles-ci sont tenues entr'ouvertes
très difficilement. Le regard est vague,
les globes oculaires animés de mouvements
oscillatoires ; on dirait que l'enfant va
s'endormir. Le ptosis est plus marqué
à droite; la petite dit elle-même
qu'elle ne peut pas ouvrir l'il droit. La
bouche est entr'ouverte, les
bâillements très
fréquents. La langue est
imparfaitement tirée quand on fait
exécuter cet acte; elle présente
des mouvements de trombone. Pas
d'asymétrie faciale; dents bien
découvertes. Cependant, lorsque l'enfant
rit, la bouche est tirée vers la gauche.
Ouverture et occlusion volontaire de chaque oeil
isolément très difficiles.
Occlusion sans force. Pas de
phénomène de
persévération dans
l'occlusion.
-
- La station debout est possible assez
longtemps, mais avec une tendance de plus en
plus marquée à tomber en avant et
à trembler. Pas de rétropulsion ;
mais l'extension du tronc qui permettrait de la
mettre en évidence est impossible.
Lorsqu'on pousse l'enfant quel que soit le sens
de la poussée, elle perd
l'équilibre. La marche ne modifie en rien
l'attitude. Les jambes paraissent souples et
lentes mobilité contraste avec
l'immobilité du tronc. Pas normaux; la
pointe des pieds n'accroche pas. L'eafant se dit
parfois poussée en avant. Si on la pousse
pendant la marche, le pas
s'accélère, et l'enfant ne peut
pas s'y opposer. Marche à reculons bonne;
l'attitude de flexion est conservée.
Course: meilleure que la marche. Pendant que
l'enfant court, les bras sont
légèrement mobilisés et la
tête se relève un peu. Autres
mouvements actifs : s'assied sur une chaise et
se relève assez facilement, mais tout
d'un bloc. De même, s'étend par
terre et se relève avec lenteur, sans
souplesse, comme un automate. Elle ne peut pas
du tout s'habiller seule.
-
- L'écriture est très lente,
tremblée, provoque des secousses dans le
bras droit. Parfois les secousses sont telles
qu'écrire est impossihle. L'enfant tombe
la tête en avant sur sa plume et semble
dormir. Mouvements passifs difficiles, surtout
au niveau des bras et de la tête. Flexion,
extension des avant-bras saccades de grande
amplitude. Résistance cireuse très
accentuée. Extension de la tête:
résistance marquée; on vainc
à grand'peine l'hyperflexion. Aux membres
inférieurs, la résistance existe,
mais beaucoup moins marquée cependant.
Force segmentaire : très bonne des deux
côtés aux membres
supérieurs, très diminuée
au niveau des membres inférieurs, surtout
pour la fexion dorsale et abduction du pied;
flexion et extension de la cuisse; flexion de la
tête : bonne; extension de la tête :
meilleure. Réflexes tendineux :
très vifs, sensiblement égaux.
Plantaires : flexion nette à droite,
moins nette à gauche. Pas de troubles
cérébelleux, mais le doigt sur le
nez est très gêné par le
tremblement, surtout à qauche.
Marionnettes exécutées à
grand'peine. Grande lenteur ; le tremblement,
accentué par le mouvement, inhibe
celui-ci. Au niveau des membres
inférieurs la raideur est telle que
l'extension complète est presque
impossible et que les mouvements ne sont
effectués qu'avec une très grande
lenteur.
-
- Sensibilité : semble normale à
tous les modes. Ponction lombaire : albumine
0,20g, lymphocytes 0,3. Parole : tout à
fait anormale: lente, monotone,
hésitante, parfois complètement
inintelligible Voix éteinte. En avril
1921: même état, avec en outre, des
crises d'aspect particulier, peut-être
névropathiques. A l'occasion d'une
émotion quelconque, d'une attente
prolongée, elle commence à
respirer très violemment, avec grande
fréquence, pleure, trépigne un
peu, agite les bras et tourne la tête
alternativenieni à droite et à
gauche. En dehors de ces crises, le bras gauche
est presque continuellement agité d'un
tremblement à très larges
oscillations. L'enfant voit double et bave
beaucoup, la mastication est très
difficile. Elle ne parle presque pas dans la
journée, répond par signes ou bien
répète plusieurs fois de suite oui
ou non quand elle répond.
-
- On constate de la rétropulsion
lorsque l'enfant lève la tête. En
juin 1921 : les mouvements involontaires du bras
droit diminuent mais ceux du bras gauche sont
énormes. Celui-ci est tenu en flexion,
absolument raidi, souvent en arrière, et
agité d'oscillations tellement violentes
qu'elle le maintient avec son bras droit. Ce
dernier lui-même a des mouvements
involontaires qui persistent, mais inconstants.
L'enfant a des crises de bâllements
douloureux: besoin impérieux avec
impossibilité de bâiller et
douleurs dans les masséters. En
outre, grimaces de la bouche, froncements
involontaires de l'orbiculaire des
lèvres. On remarque que l'enfant a une
tendance à tomber à la renverse,
et, qu'étant par terre, sur le dos, elle
reste ainsi, les jambes fléchies,
absolument incapahle de modifier sa position.
Enfin les crises respiratoires sont moins
fréquentes, mais l'enfant accuse des
«battements de cur» et on
constate, à l'auscultation du cur,
des crises de tachycardie intermittente, qui
durent quelques secondes. Aucun signe de
lésion cardiaque cependant.
-
- En septembre 1921 : aggravation nette, et
surtout, changement, d'aspect. L'enfant
présente des crises convulsives avec
tendance à l'opisthotonos, sans perte de
connaissauce. Elle se tient raidie en
léger arc de cercle, ne parle plus, ne
répond plus aux questions, ne se laisse
pas toucher, pleure très facilement, et
crie dès qu'on l'approche. Elle tombe en
arrière dès qu'on ne la tient pas.
Le réflexe plantaire est en flexion des
deux côtés. Ces troubles sont mis
sur le compte d'un abcès de la fesse par
la mère de l'enfant, et l'on se demande
s'il ne s'agit pas d'accidents
névropathiques.
-
- En octobre 1921 : l'enfant fait une
scarlatine. On ne la revoit plus. Le 2 avril
1922: l'enfant revient absolument
plicaturée. La mère dit que cet
état existe depuis octobre, et
l'état actuel est le suivant: enfant
complètement pliée en deux, la
tête penchée en avant et sur la
droite, le bras droit fléchi contre le
corps, le gauche demi-fléchi, coude
écarté. Les deux bras sont
animés d'oscillations variables. La
tête est tellement fléchie que le
plan de la joue droite se trouve par moments
dans le plan frontal. Mouvements volonlaires:
l'enfant peut redresser un peu son thorax
lorsqu'on le lui demande, mais la tête,
qu'elle soutient souvent avec sa main droite
comme par un « geste antagoniste »
reste fléchie. Assise : elle peut
redresser sa tête, mais celle-ci est alors
rejetée brusquement en hyperextension et
de violentes secousses la ramènent
rapidement dans l'inclinaison sur la droite.
L'attitude d'hyperextension de la tête est
très douloureuse.
- Au cours de la marche : l'enfant garde cette
attitude complètement pliée sur le
côté droit, le bras droit est
fléchi contre le thorax. taudis que le
gauche, demi-fléchi, rejeté en
arrière et animé de mouvements
involontaires, vient frapper de son poing
fermé la région sacroiliaque
gauche. La marche à quatre pattes est
presque impossible sur la pointe des pieds mais
possible sur les genoux. Ainsi l'enfant avance
assez vite mais le tronc et la tête
gardent leur attitude habituelle. On constate
une déviation vers la droite, et
finalement l'enfant tombe sur le
côté droit. La flexion volontaire,
pour ramassr un objet sur le sol, est possible.
L'enfant plie la jambe gauche, ramasse l'objet
de sa main gauche, et se relève peu
à peu, par saccades, avec une
extraordinaire lenteur. Si on insiste, l'enfant
parvient à redresser même sa
tête, mais ce mouvement devient
immédiatement nue hyperextension;
l'attitude normale de la tête n'est jamais
réalisée.
-
- L'allongement du corps est possible,
l'enfant s'allonge à terre avec peine;
une fois allongée elle est
complètement dans la rectitude et semble
normale. Cependant. la tête est
tournée en hyperextension vers le
côté droit, le bras droit reste
fièchi, et l'enfant présente des
secousses cloniques de la tête et du bras.
Celles-ci, sous l'influence de l'émotion,
au début de l'examen, paraissent
constantes. Mais l'enfant rassurée, on
constate qu'elles surviennent en
réalité suivant un certain rythme,
sans régularité absolue et qu'il
s'agit de spasmes intermittents, tantôt
toniques, tantôt cloniques. A ces spasmes
semble correspondre une altération du
rythme respiratoire que nous examinerons plus
loin.
-
- On observe également un mouvement
rythmique, mais inconstant dans soit rythme, de
protrusion de la langue. Lorsque, dans le
décubitus, ou veut lui faire tourner la
tête vers la gauche, celle-ci est
immédiatement animée de secousses,
d'ailleurs irrégulières, qui
provoquent son hyperextension, et
coïncident avec des secousses des
épaules et des bras. Dans cette attitude
de la tête vers la gauche l'oeil gauche
diverge, l'il droit converge, et l'enfant
voit double. Mouvements passifs : sont
très faciles au niveau des membres et de
la tête lorsque l'enfant est
couchée. Grande souplesse. Pas
d'hypertonie appréciable, sauf par
moments, où on éprouve une
résistance, et la sensation de la roue
dentée, mais ce phénomène
est inconstant dans son siège et dans le
temps. Au niveau du cou cependant, dès
qu'on assied l'enfant, le spasme devient, par
moments, considérable, presque
invincible. Au niveau du tronc : il existe une
scoliose très marquée, à
concavité droite, que l'on peut
réduire par l'hyperextension du tronc.
Cependant on ne parvient jamais à la
rectitude complète. Les incurvations du
tronc en avant et latéralement sont
possibles, même faciles, sauf pour la
flexion du côté gauche. D'ailleurs
dès qu'on modifie la statique, l'enfant
perd l'équilibre. Force segmentaire :
très bonne, sensiblement égale au
niveau des deux membres supérieurs. Les
mouvements de flexion des doigts et l'abduction
du pouce droit provoquent une ébauche de
syncinésie d'imitation d'ailleurs
inconstante. Force des membres inférieurs
excellente à tous les segments, des deux
côtés. Au niveau de la tête,
il est très difficile d'apprécier
l'état de la force. La flexion de la
tête dans la rectitude provoque
immédiatement des secousses alternantes
de flexion-extension. L'extenbion de la
tête résiste pendant quelques
secondes, mais est rapidement interrompue par
les mêmes secousses. Les mouvements de
latéralité vers la gauche sont
presque impossibles, et sans aucune force. Ceux
de latéralité vers la droite,
position même du spasme, sont de force
variable suivant la période du spasme
à laquelle on fait l'examen.
-
- L'ensemble de ces eflorts fatigue
l'enfant, qui bâille
fréquemment et présente des
secousses beaucoup plus fréquentes et
violentes. La face de l'enfant, visible
seulement dans le décubitus, est
symétrique. Bouche normalement ouverte.
Langue bien tirée, non
déviée, d'aspect normal. Peaucier
droit se contracte à peine, tandis que le
gauche est nettement apparent. Oeil gauche
légèrement dévié en
dedans, et diplopie constante pour toutes les
positions du globe, bien que tous les mouvements
des deux yeux soient possibles.
Légères secousses nystagmiformes
dans la position extrême droite du regard.
L'enfant accuse des bourdonnements d'oreilles
des deux côtés; l'oreille gauche
coule. Réflexes massétérin
: plutôt vif. Cornéen : impossible
de le chercher, l'enfant s'agite. Pupillaires :
paresseux à la lumière. Pupilles
sensiblement égales. Pharyngé :
normal. Réflexes radiaux: vifs,
égaux, mais difficiles à
apprécier à cause des spasmes
toniques et cloniques des membres. Pour cette
raison, impossible de mettre les tricipitaux en
évidence. Rotuliens, achilléens :
très vifs, sensiblement égaux.
Cependant à droite, le rotulien est un
peu moins rapide, à cause d'un certain
degré, d'hypertonie du membre à ce
moment-là. Cutanés abdominaux : ne
sont pas trouvés car l'enfant pleure.
Plantaires : flexion nette à gauche,
moins nette à droite, mais
résultats inconstants. Mouvements
volontaires (?) du pied et des orteils.
-
- Examen cérébelleux. Les
marionnettes sont exécutées avec
lenteur et très grosse maladresse, le
mouvement s'embrouille et accentue les
mouvements involontaires. Doigt sur le nez :
hésitant, surtout à droite. Au
niveau des membres inférieurs un certain
degré de lenteur et d'hésitation
à droite dans les épreuves
classiques. Mais ces troubles ne ressemblent en
rien aux vrais troubles
cérébelleux. Sensibilité :
paraît normale à tous les modes,
sauf à la piqûre qui ne peut pas
être recherchée car l'enfant a
peur.
-
- Examen somatique : respiration
irrégulière, fréquence 15
à 20 respirations par minute. Descendent
à 10 par la compression des globes
oculaires. Une inspiration profonde
coïncide souvent avec le spasme des membres
supérieurs. Par moment présente un
véritable cornage, et semble être
en apnée. Ce cornage gêne la parole
à la fin de chaque inspiration. Pouls :
irrégulier dans son rythme : 80 à
84 pulsations. La compression des yeux n'en fait
pas varier le nombre, mais elles deviennent
beaucoup plus petites. Cur normal,
Mêmes irrégularités à
l'auscultation. Poumons : respiration un peu
obscure à droite en arrière. Foie
: paraît normal. Urines : ni sucre, ni
albumine; très diminuées dans leur
quantité. Ajoutons enfin que la
mastication est très pénible et
que l'enfant avale un morceau de viande presque
sans le mâcher.
-
- Examen psychique : enfant intelligente,
parait absolument normale. Très docile. A
facilement peur et pleure facilement. Parole
très lente, monotone, mal
articulée, gênée
fréquemment par le cornage qui
l'interrompt. Ecriture : comme
précédemment, avec, en outre, le
fait que l'écriture horizontale n'est
possible que lorsque l'enfant est
couchée. Assise, elle écrit en
descendant, obliquement en bas et à
droite. Le sommeil est normal, L'enfant
tantôt s'allonge, tantôt se plie sur
le côté droit ou gauche en dormant.
Les mouvements n'existent que pendant la
première partie de la nuit.
-
- En résumé: il s'agit d'une
enfant antérieurement normale, sans
aucune tare familiale connue qui à la
suite d'une atteinte d'encéphalite
épidémique, présente une
plicature anormale, spasmodique du tronc, avec
des spasmes toniques et cloniques des membres
supérieurs et de la tête, des
troubles de la parole, des troubles de la
respiration, des mouvements anormaux de la
langue. L'ensemble de ces troubles est survenu
progressivement. L'encéphalite a
débuté en 1920, l'enfant ayant
alors 9 ans, et n'a jamais guéri,
même en apparence. Les mouvements du bras
droit sont apparus quatre mois après le
début. La flexion de la tête et un
état d'hypertonicité se sont
manifestés environ onze mois après
le début. Enfin, vingt mois après
le début, est apparu le spasme de torsion
actuel, à la suite d'une scarlatine
intercurrente. En réalité ce n'est
là qu'une apparence car
antérieurement déjà, ainsi
qu'en témoignent l'observation et les
photographies mêmes de l'enfant, il
existait un certain degré de flexion et
de mouvements de la tête.
-
-
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