- Ces mouvements appartiennent à des
catégories très
différentes, tant au point de vue de
l'aspect que de la nature.
-
- Nous n'avons pas à parler de
l'épilepsie Jacksonienne qui se montre
parfois sur les membres
hémiplégiés, soit avant,
soit après l'attaque
d'hémiplégie; la description de
cet accident trouvera mieux sa place à
propos de l'épilepsie. Nous devons
cependant signaler ce fait que parfois, dans 1
ou 5 p. 100 des cas environ, on voit, sans cause
appréciable, un
hémiplégique paralysé
depuis plusieurs années être pris
inopinément d'épilepsie
jacksonienne ou même d'épilepsie
généralisée; cela se
produit surtout chez les
hémiplégiques atteints de
ramollissement cérébral.
-
- Hémichorée. -
Hémiathétose. - Hémiataxie.
- Hémitremblement [...]
-
- Mouvements associés. - C'est
encore là une autre classe de mouvements
involontaires post hémiplégiques:
ces mouvements associés peuvent
être classés, comme l'a
proposé justement Bertolotti, en
mouvements associés d'ordre volitionnel,
mouvements associés d'ordre
réflexe et mouvements associés
automatiques.
-
- Les mouvementss associés d'ordre
volitionnel consistent en ce que, lorsque le
malade fait un mouvement volontaire avec son
membre sain, le membre paralysé
exécute involontairement l'ébauche
d' un mouvement plus ou moins analogue. Ces
mouvements ont été
particulièrement étudiés
:par Hitzig, Senalor, Camus, Max Sander, Medea
et Hanau, etc. Ces mouvements associés
sont plus souvent obser-~és,dans
l'hémiplégie infantile que dans
celle des adultes; ils y sont
généralement aussi plus
prononcés. Peut-être faut-il
rapprocher de cette constatation la remarque
faite par Max Levy, Medea, etc., que chez les
enfants, à l'état normal, les
mouvements associés, surtout
bilatéraux et symétriques,
sont
- beaucoup plus fréquents que chez les
adultes (ils, seraient aussi plus
fréquents à mesure qu'on descend
dans la série animale); c'est par
l'éducation que les mouvements seraient
progressivement limités et
simplifiés en vue de tel on tel but
déterminé; on comprendrait ainsi
la plus grande fréquence de ces
mouvements chez les sujets frappés
dès leur enfance
d'hémiplégie et souvent d'obtusion
intellectuelle que chez les malades
paralysés après leur
complète éducation.
Cependant,
- il est beaucoup moins rare d'observer ces
mouvements associés chez les adultes que
l'hémichorée ou
l'hémiathétose.
-
- Les mouvements associés peuvent
être symétriques,
c'est-à-dire que lorsque, par exemple, le
membre supérieur sain fait un mouvement,
on voit le membre supérieur
paralysé exécuter une
ébauche de mouvement; ils peuvent
être asymétriques et l'on voit
alors, à l'occasion d'un mouvement
volontaire du membre supérieur sain, se
produire une contraction involontaire, un
mouvement associé du membre
inférieur ou de la face du
côté paralysé. Ces
mouvements associés sont dus, suivant
toute vraisemblance, à une augmentation
de l'excitabilité de la substance grise
médullaire par rapport aux excitations
d'ordre volontaire.
-
- C'est dans cette catégorie de faits
qu'il convient de ranger la remarque faite par
Pitres et Camus qu'il se produit une
augmentation notable de la force de serrement
dans la main paralysée quand on dit au
malade de serrer en même temps la main
saine. C'est encore des mouvements
associés qu'il faudrait rapprocher le
singulier phénomène relaté
par Sainton chez un malade de Bicêtre :
cet homme était atteint d'aphasie
sensorielle très
caractérisée, et chaque fois qu'il
voulait parler, on voyait son pied droit
être animé de mouvements
involontaires. Remaka publié le cas d'un
autre aphasique qui, dans les mêmes
conditions, présentait des mouvements
involontaires de la main droite. Il est
très vraisemblable que ces mouvements
étaient dus à l'augmentation du
tonus nerveux dans le faisceau volontaire de
l'hémisphère gauche, sous
l'influence des efforts faits par les malades
pou r surmonter les difficultés que
l'aphasie avait apportées à leur
faculté d'expression par la parole : il
s'agirait donc ici encore de mouvements
associés (mouvements des membres
associés aux mouvements pour la
parole).
-
- Nous étudions ailleurs les mouvements
produits à l'occasion de la recherche des
réflexes superficiels ou profonds; nous
n'aurons donc pas à en parler ici, mais
nous devons signaler que, d'après Parhon
et Goldstein, Bertolotti,
certaines excitations cutanées
provoquent, chez les hémiplégiques
un réflexe moteur non seulement du
côté excité, mais aussi du
côté opposé : il y aurait
donc un véritable mouvement
associé d'ordre réflexe, c'est
ainsi qu'on peut voir la contraction
bilatérale du crémaster ou le
réflexe cutané plantaire
bilatéral après une excitation
unilatérale.
-
- On constate parfois chez les
hémiplégiques d'autres mouvements
que l'on qualifie aussi de réflexes, bien
que la chose soit loin d'être certaine, et
qu'il vaut mieux dénommer mouvements
associés automatiques. Ces mouvements
se produisent à l'occasion soit d'une
forte inspiration, soit d'un accès de
toux, soit d'un bâillement; ils
consistent le plus souvent en ce que, sans que
la volonté du malade y participe, le
membre paralysé se met tout d'un coup en
abduction ou en demi-extension; c'est du membre
supérieur qu'il s'agit presque toujours
(pandiculation). Pour Mann, ce
phénomène tiendrait à ce
que, dans l'hémiplégie, la portion
supérieure du trapèze étant
conservée, lorsque, dans une inspiration
forcée, cette portion musculaire est mise
à contribution, par son insertion
inférieure elle amène un mouvement
d'abduction du membre supérieur. Cette
explication peut probablement s'appliquer
à certains cas, mais Pierre Marie pense
qu'il faut sans doute faire jouer un rôle
aux modifications de tonus
déterminées dans la substance
grise des centres nerveux par l'effort d'une
inspiration profonde, un bâillement ou une
secousse de toux; il se produirait là en
nu mot un phénomène un peu
analogue à l'hyperexcitabilité
déterminée par le tour de main de
Jendràssik dans la recherche des
réflexes tendineux. Bertolotti a pourtant
signalé des cas exceptionnels où
des mouvements très analogues aux
mouvements de pandiculation d'ordinaire
associés au bâillement se
produisaient indépendamment de tout
effort respiratoire et de tout mouvement
volontaire, au réveil par exemple ou
à l'occasion de crises de prurit : cet
auteur croit pouvoir attribuer à la
couche optique une fonction active automatique.
Ces mouvements associés automatiques se
produiraient surtout chez des sujets dont
l'hémiplégie est plus grave que
chez ceux qui présentent des mouvements
associés d'ordre volitionnel, de
l'hémichorée ou de
l'hémiathétose ; il y aurait une
sorte d'antagonisme entre ces mouvements.
-
- Comprendre avec
l'aide de K Ezure la coordination respiration -
marche
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